UEFA = Tolérance Zéro

31 juillet 2015
PY Hendrickx : "  Il est important de vous expliquer ce qu’il s’est passé depuis le dernier match de Coupe d’Europe et surtout le message à faire passer aux supporters.
Je débuterai par vous expliquer les faits de façon cartésienne, Mehdi insistera l’avenir et sur les messages à transmettre par les moyens de la presse et des réseaux sociaux. Il est important de montrer à l’UEFA que nous sommes réceptifs et que l’on agit.
L’UEFA nous a reproché trois choses par rapport au match aller contre le Beitar à Jérusalem.
– Les supporters ont pu voyager dans la tribune "visiteurs" malgré que nous avions séparé de manière temporaire celle-ci.  Ce fut acté.
– Nos supporters ont été provoqués par ceux du Beitar mais, malheureusement, ils ont répondu, ils ont relancé certains projectiles et ont fait certains gestes qu’ils n’auraient pas du faire dans un stade de football.
– l’arbitre a marqué dans son rapport qu’il y avait eu certains jets d’objets comme des briquets, des verres de bière à certains moments du match.
L’UEFA nous a sanctionné de 28.000 € d’amende pour tout ce qui est jets. Nous avons du négocier beaucoup et cela nous a posé beaucoup de problèmes sur des faits de racisme de la part de certains de nos  supporters, en tout cas d’un qui est dans le rapport. Cette personne est dans le rapport par un support photographique entrain de faire le salut nazi.  Là le règlement article 14 est clair, c’est le huis clos.  À partir du moment où l’UEFA nous impose un huis clos, nous allions avoir des difficultés à réaliser ce match d’autant que le huis clos était situé en T3, bloc Y1, ce qui ne correspondait pas aux faits qui étaient reprochés et donc nous avons négocié avec l’UEFA pour prouver notre bonne foi et pour prouver que cette personne responsable de cet acte n’était pas en Y 1 mais en R1 – le bloc le plus proche de la T2. Il en découle que nous avons eu quelques difficultés pour la vente des tickets en T3, mais pour lequel on ne pouvait pas expliquer la raison.
 La T3 est néanmoins désormais "sold out" puisque toute la partie droite de celle-ci sera fermée au public.
Nous avons remplacé les barrières provisoires placées en T2 pour le match aller face au Beitar, par un système de filets qui nous a été conseillé d’ailleurs par l’UEFA, le lendemain dans les différents débriefings que j’ai eu avec les délégués UEFA.  J’espère que cela suffira pour que les supporters ukrainiens restent dans leur bloc et qu’en même temps, nous puissions respecter le huis clos. Il faut savoir qu’au résultat de ces rapports, il y a un security officer avec qui l’on vient de passer deux heures à inspecter le stade qui est désigné pour la sécurité pour ce match désigné comme "match à risques" par l’UEFA.L’UEFA ne tolère rien et exige le plus grand respect et le plus grand fair-play."
 
 
 
 
 Mehdi Bayat : "Il faut être tout à fait conscient d’une chose : le Sporting de Charleroi est un petit club en Europe qui est en train de grandir tout doucement.  En tant que petit club, nous avons dû apprendre et à décoder le mode d’emploi au combien compliqué du système de fonctionnements de l’UEFA et puis aujourd’hui, nous devons comprendre de manière très claire, c’est avec cette institution, tolérance zéro.  Quand j’ai discuté tantôt avec l’officier sécurité, il le disait avoir  beaucoup plus de difficultés avec les "petits matches" des préliminaires par rapport à la phase des poules, car les équipes compétitives de ce niveau, sont des équipes habituées aux compétitions européennes qui ont eu, à un moment de leur histoire, comme nous une phase d’apprentissages au combien sévère, tellement, qu’au niveau de sanctions tel un "huis clos", Vous savez combien il a été difficile pour nous de mettre aux normes le stade pour jouer chez nous, combien cela nous a coûté d’argent pour les sièges.
Le message que je veux faire passer à tous les supporters, à tous les sympathisants du Sporting de Charleroi, c’est que nous avons besoin d’eux pour grandir.  Si notre club veut jouer dans la cour des grands, nos supporters doivent aussi jouer comme des grands.  Cela veut dire qu’ils doivent être responsables et conscients que le moindre petit écart est sanctionné à l’UEFA.  Nous devons nous conformer à cette tolérance zéro.
Évidemment, cela ne change en rien dans nos rapports avec les supporters. Nous les respectons et nous les aimons.  Nous voulons construire avec nos supporters mais l’UEFA, c’est l’UEFA. Je peux vous garantir que s’il y a de nouveau des problèmes à Charleroi, ce ne sera pas 1/4 de la tribune qui sera fermée, ce sera la tribune tout entière, voir le stade.  C’est comme cela que cela se passe chez eux et si c’est 28.000 € d’amende cette fois, ce pourrait être la prochaine fois 100.000 €. L’UEFA met au pas, directement. Ils font la leçon.     Au niveau de la direction, je peux vous dire que nous avons très bien retenu cette leçon, nous demandons qu’il en soit de même auprès de nos supporters.
Nous communiquons via nos réseaux sociaux, s’il le faut, j’irai personnellement rencontrer les responsables des différents clubs de supporters.  Finalement, ce n’est pas l’une ou l’autre personne qui est visée, aujourd’hui, c’est un appel à tous nos supporters.
Nos supporters doivent s’auto-discipliner.  Si un supporter voit que son voisin est en passe de faire une bêtise, il peut réagir en lui disant que quelque part, il risque, par un geste quelconque, nuire à l’image de marque de son club. "