Romain Elie (n°5) :
« Je ne sais pas si vous avez suivi l’actualité de Arles-Avignon en fin de saison. Un nouveau président est arrivé, il a voulu construire une toute nouvelle équipe pour la Ligue 1 et le noyau qui avait fait la campagne victorieuse a complètement éclaté. J’avais le soutien du coach, ce qui explique que je sois resté si longtemps, mais deux semaines avant la fin du mercato j’ai eu la certitude que je ne jouerais pas. J’avais passé une bonne saison dans l’équipe et à mon âge (25 ans) je ne voulais pas me satisfaire d’une place sur le banc, même en Ligue 1. Ces deux dernières semaines ont été assez stressantes, car je n’avais pas du tout prévu mon départ. Je me sens libéré d’être arrivé à Charleroi car malgré tous mes efforts à l’entraînement je savais que je ne jouerais jamais dans la nouvelle équipe d’Arles. J’ai eu quelques possibilités de transfert après notre titre mais j’avais tout refusé pour continuer l’aventure en Ligue 1. Etant originaire de Beauvais, à deux heures de la frontière, j’ai toujours eu envie de découvrir le championnat belge. Depuis tout petit, j’avais manifesté mon envie de jouer en division 1 belge. C’est peut-être parce que j’ai du sang belge dans les veines, mon grand-père était belge. Je viens ici pour me faire un nom en Belgique. Bien sûr que j’ai eu de l’amertume, mais je la laisse à Avignon. Je n’ai pas envie de venir ici avec de l’amertume, ici je veux avoir la joie de vivre et le plaisir d’être sur le terrain. Cela fait 24 heures que j’ai fait connaissance avec les autres joueurs, je pense que c’est un bon groupe de bons vivants. J’ai l’impression de retrouver l’ambiance de la saison passée, nous n’étions pas forcément les meilleurs joueurs aux meilleurs postes, mais la force de l’équipe, le petit plus, venait de notre excellente mentalité. Il est difficile, aujourd’hui, de construire une nouvelle équipe mais il faut savoir que la mentalité et la cohésion dans le groupe sont primordiales et c’est ce que je pense avoir retrouvé ici, à Charleroi. Je connaissais des joueurs du Sporting mais ils ne sont plus ici. J’ai joué à Beauvais avec Gregory Christ, d’ailleurs je lui ai parlé au téléphone et il ne m’a dit que du bien de son ancien club. Je sais que je vais jouer contre lui mais je ne lui ferai pas de cadeau… au moins sur le terrain (rires). J’ai également côtoyé Ibrahima Diallo et je connaissais quelques joueurs français, mais de nom seulement. »