S. Coqu : « Je sais où nous allons aller à la guerre ».

7 septembre 2011

« J’ai effectué ma formation au LOSC, ensuite je suis parti trois ans à Lecce. J’y étais deuxième gardien et j’ai joué quelques matches de Coupe d’Italie. Je suis revenu et resté trois ans à Valenciennes, également comme n°2. Nous étions en Nationale et nous sommes montés tous les ans pour arriver en Ligue 2. Et depuis trois ans, gardien titulaire à Boussu-Dour, où je suis monté de D3 en D2 et pour qui j’ai joué une centaine de matches. Je ne veux pas me mettre une pression supplémentaire mais j’ai accédé aux divisions supérieures avec les clubs dont j’ai porté les couleurs. Au tour de Charleroi maintenant !

Charleroi recherchait en priorité un gardien de but belge afin de répondre aux quotas en vigueur en division 2. L’attente a été longue pour moi, mais ensuite tout s’est enchaîné rapidement car nous avons reparlé ce lundi et aujourd’hui mercredi, je suis content d’être là. Sans vouloir être prétentieux, j’avais plus d’ambition et au final, je pense avoir bien fait d’attendre.

C’est grâce à Michel Iannacone que je suis arrivé au Sporting. Du fait qu’il habitait à côté de Boussu, il est souvent venu nous voir jouer. Nous avons appris à nous connaître en discutant après les matches. Nous avons gardé le contact et maintenant je suis là. Si j’étais entraîneur de gardien, j’aimerais pouvoir choisir mes hommes. Il a eu cette opportunité. Je sais ce que je lui dois, je sais ce qu’il attend de moi.

Ma mission première est d’apporter de la stabilité et de la sérénité pour mes défenseurs.

Je vais bien. J’ai sollicité un club français afin de garder la forme. Les repères sont bons, les sensations sont bonnes, je n’aurai pas d’excuses à ce niveau-là.

Je sais que ma taille a toujours posé problème (1,78 m). Que ce soit en D1 ou D2, avec un gardien de ma taille on se pose la question du jeu aérien. Personnellement, je pense n’avoir jamais eu de problème avec les balles hautes mais j’ai également d’autres qualités. Je suis tonique, je lis bien le jeu, ce qui me permet d’anticiper au plus vite. J’aime jouer haut, je suis régulièrement en dehors de mon rectangle, ça rassure l’équipe car je peux intervenir directement dans l’espace. Charleroi est une équipe offensive, ma position devrait pouvoir aider.
Je pense que j’ai un caractère assez fort, j’ai de la personnalité. Je dois apprendre à me canaliser.

Je connais les joueurs de D2, je connais les terrains, je sais où nous irons à la guerre et où nous jouerons au football. Oui, je pense que c’est un plus que j’apporterai au groupe. Maintenant, il faut savoir que tous les matches de D2 doivent se jouer avec le bleu de chauffe. Si nous pensons que nous allons jouer de manière académique, nous nous ferons fracasser.

Pendant le match, je parle beaucoup, je crie beaucoup. Il est indispensable que nous nous comprenions car nous n’avons pas le droit à l’erreur.

Il y a déjà un gros match samedi avec le déplacement à Beveren. J’aurais préféré un match plus calme pour commencer. Mais, nous connaissons l’objectif qui est de remonter en division 1. Si nous voulons monter, nous devons battre les plus forts, c’est aussi simple que ça. Vu le contexte, nous ne pouvons pas permettre à nos adversaires de prendre 8 points d’avance donc, ce serait bien d’aller gagner là-bas. »