Mehdi Bayat : « Le Sporting a besoin de calme et de sérénité. »

10 janvier 2013

" Le contexte de ce stage est différent de ceux que nous avons connus précédement.  "Colakli, version 2013" est, d’une certaine manière, une préparation pour les play-offs. Mais aussi, la trève est plus courte qu’elle n’était avant.

Ce stage aura, surtout, servi de team building. Nous avons pu voir combien le groupe était soudé, uni et fort.
Cela me rassure, car pour nous sauver, il faut avoir un groupe solidaire. Et je suis ravi de voir à quel point ce groupe est lié.
 
Cela aura également permis à Ph.Simonin de prendre son groupe en main et pas seulement au niveau physique, mais également au niveau mental. 
De plus, le noyau a été, longuement, chamboulé entre les arrivées, les départs et la nomination d’un staff. Au final, nous pouvons dire que la cuvée 2012-2013 du Sporting Charleroi aura été secouée dans le shaker d’un super barman.
 
 
Certes, nous ne possédons plus en nos rangs des cadres comme Defays, Laquait ou Chabaud. Mais, cela n’empêche nullement au groupe actuel d’avoir de la maturité. Des garçons comme Ederson, Kaya, Martos, Kumedor, Rossini ou Milicevic n’ont plus vingt ans et sont capables, à leur façon, de mener l’équipe.
Si nous en sommes à cette place au classement, c’est parce que nos victoires, nous sommes allés les chercher tous ensemble. Ce n’est pas le talent qui fait gagner ce groupe, c’est son union.
C’est pourquoi, à l’heure actuelle, nous cherchons avant tout à protéger nos joueurs, à les mettre sous une ombrelle.
Ils ont parfois tellement subis sur de l’extra-sportif que nous voulons, désormais, qu’ils puissent se concentrer juste sur le football. Le Sporting d’aujourd’hui a, avant tout, besoin de calme et de sérénité.
 
Après la défaite, face à Louvain, la moitié de la Belgique s’attendait à ce que nous nous séparions du staff. Nous ne l’avons pas fait et nous prouvons que nous avons eu raison.
Tout le monde ouvre son journal le matin en espèrant lire que Charleroi a fait un transfert. Et moi, je remercie le staff et le groupe de me faire croire en eux. De ne pas être obligé, comme d’autres, à parer au plus pressé pour renforcer l’effectif.
Grâce à eux, je n’ai pas besoin de me précipiter pour faire un transfert. Nous pouvons attendre. Le mercato se termine le 31 janvier et nous pouvons patienter jusque cette date pour trouver le type de joueur qui nous convient.
 
Le joueur que nous choisirrons se devra d’être un réel renfort et pas un joueur quelconque que nous aurons recruté juste "pour faire un transfert". Notre priorité reste un attaquant experimenté, mais nous pouvons tout aussi bien choisir un milieu de terrain offensif, si son profil nous convient et un défenseur central rapide pourrait aussi arriver. Voila, les trois types de profils que nous recherchons.
 
L’époque où l’on faisait 7 ou 8 transferts au mercato d’hiver est révolue. À l’heure actuelle, nous voulons composer une équipe compétitive et unie, mais sans sauter sur le premier venu.
J’aurais aimé que ce transfert soit là pour le stage, afin qu’il puisse s’acclimater. Nous n’avons pas trouvé ce joueur et je n’ai aucune raison de signer un joueur qui ne correspond pas au profil que nous recherchons, juste pour dire que nous avons fait un transfert.
J’espère que lors des prochains jours, nous pourrons concrétiser la venue d’un attaquant et ensuite, s’orienter vers la recherche des deux autres profils désirés.
Mogi et d’autres agents sont venus nous rendre visite à l’hôtel et j’ai discuté avec chacun d’eux. Bien sur, j’ai plus de facilités avec Mogi, car c’est mon frère, mais ce n’est pas le seul agent qui existe en Belgique.
 
Pour moi, Luka Peruzovic et Yannick Ferrera ne font qu’un. C’est, en quelque sorte, un produit deux en un.
D’un côté, nous avons la jeunesse, l’ambition et le football moderne. De l’autre, l’expérience, le calme et la sagesse.
Yannick et Luka parlent beaucoup ensemble, pendant que Yannick est sur le terrain, Luka observe et voit les choses que Yannick ne peut pas voir.
Cela lui permet d’observer quels joueurs "se cachent" ou quels sont les joueurs qui "en veulent". Et, au travers de cette fonction, Luka permet à Yannick de s’occuper des joueurs de façon beaucoup plus individuelle. C’est ainsi que les deux se rejoignent, compilent et font en sorte que l’équipe soit compétitive.
 
 
Il y également les joueurs en prêts ou en fin de contrat. Pour certains, les choses sont claires : Ils savent qu’ils peuvent se chercher un club et que nous ne leur mettrons pas de bâtons dans les roues. Si ces joueurs ne trouvent pas de clubs durant ce mercato, ils resteront zèbres jusqu’à la fin de leur contrat.
À côté de cela, il y en a également que nous désirons garder en nos rangs. Nous sommes en pourparlers avancés avec ces joueurs, je peux même dire que nous sommes sur la bonne voie avec eux. Mais, à cette heure, rien n’a encore été signé et ce avec qui que ce soit. 
 
Nous avons, déjà, un renfort pour cette fin de championnat :Jamal Thiaré, qui chaque jour se donne à l’entraînement et prouve, ainsi, tout le bien que nous pensions de lui. Il a impressionné tout le monde: Tant le staff, que ses équipiers, que les spectateurs présents. Il a démontré qu’il possédait des qualités devant le but, mais ne nous précipitons pas. Jamal est jeune, il n’a pas encore vingt ans et nous prendrons notre temps avec lui.
Mais je pense, qu’il pourra nous apporter un plus au niveau offensif. Jamal ne doit pas brûler les étapes, avec lui nous faisons un pari sur l’avenir.
 
Je tiens aussi à signaler combien Ziguy Badibanga m’a plu, durant ce stage. Je n’aime pas parler de certains joueurs en particulier. Mais, je crois que Ziguy a montré que l’on pouvait compter sur lui pour le deuxième tour. Il a très bien travaillé, a prouvé ses qualités et a montré son envie et son désir d’être l’homme du deuxième tour.
 
Le Sporting Charleroi est et doit rester un club familial. C’est pourquoi je suis, quelque peu, triste de n’avoir pas pu emmener plus de supporters avec nous. À notre décharge, je dirais que cela n’est nullement notre faute. Anderlecht était dans le même avion que nous et ses dirigeants avaient réservé plus de la moitié de l’avion. C’est pourquoi nous n’avons pu avoir que cinquante places, staff et joueurs inclus."