" Ce qui différenciait ce stage du quotidien est que nous pouvions avoir les joueurs au travail deux fois par jour et ce pendant une semaine. Nous avons pu leur faire travailler à bonne dose, le physique. Cela est important, si l’on veut tenir jusqu’au mois de mai.
Pour moi, j’ai pu également les connaitre en tant qu’hommes et non plus seulement comme joueurs. Ce point est intéressant pour un coach et si je veux leur parler seul à seul, je ne peux le faire à Charleroi. Car après l’entrainement, ils partent. Il était très important de les avoir ainsi, au jour le jour.
Durant cette semaine, les gars ont dépassés leurs limites. C’est de bon augure pour la suite du championnat, car si nous parvenons à afficher cet état d’esprit sur le terrain, nous serons très difficiles à battre.Il est également un point important : nous finissons ce séjour sans blessures graves. À l’exception de divers bobos.
Les installations sont superbes. Je peux juste émettre un léger reproche sur la qualité des terrains, qui se sont dégradés au fil des jours. Cela est probablement dû au fait qu’il faisait très sec. Au niveau des appuis, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux.
À côté de cela, avoir les terrains à proximité de l’hôtel est un plus indéniable.
Je ne demande rien au niveau des transferts. Je suis entraineur et je dois faire avec les éléments qui sont à ma disposition. La seule question que je dois me poser est : "comment gagner avec les joueurs que j’ai ?"
Bien sûr, aucun entraineur ne crache sur la venue de bons joueurs. Mais moi, je n’exige rien.
Mehdi a des pistes, il les suit et moi de mon côté, je travaille avec le potentiel qui m’est fourni.
Si aucun transfert entrant n’est enregistré avant le 31 janvier, nous continuerons à nous creuser les méninges et ferons en sorte de faire de bons résultats.
Il ne faut pas être coach pour voir où nous avons des manquements. Nous sommes arrivés en stage avec 12 défenseurs et 3 attaquants…. Le calcul est vite fait.
Avant l’arrivée de Ph.Simonin, M.Bertinchamps a fait un superbe travail, personne ne peut le dénigrer. Philippe a une approche différente de son travail, il forme le mental, il oeuvre plus à la dure. Il oblige les joueurs à puiser au plus profond de leurs reserves mentales ou physiques. Sa méthode de travail convient bien à ce groupe.
L’ambiance, au sein du noyau, est très bonne. Il y règne un réel esprit de groupe. Les choses se passent plutôt bien. Nous restons sur un 9/15 et avons fait un bon mois de décembre. C’est maintenant, dans la dernière ligne droite, que nous verrons si cet état d’esprit peut rester présent. Nous allons vivre des moments difficiles, jusqu’en fin de saison et nous découvrirons s’ils restent unis dans les moments plus délicats.
Le fait d’avoir un noyau composé de joueurs de diverses nationalités ne me pose aucun probléme.La chose la plus importante est que chacun comprenne chaque briefing d’avant-match et chaque débriefing d’après-match.Les joueurs font des efforts au niveau de la langue et de notre côté, nous faisons en sorte de gérer cela au mieux.
Luka Peruzovic et moi nous complétons. Nous avons chacun notre vision du football. J’ai une vision du football qui est moderne, des idées technico-tactiques qui utilisent beaucoup la vidéo.
Comme c’est ma première expérience en tant que T1, je peux, parfois, m’emballer trop vite et il est alors utile d’avoir une personne comme Luka, avec son expérience et sa sagesse, d’être là pour me calmer. Je suis, particulièrement, heureux de l’avoir à mes côtes. Idem pour le reste du staff, chaque membre a son importance."
