" À l’exception de Saglik, Dewaest et Leemans, tout le monde est fit pour la rencontre de ce dimanche. Nous avons reçu le feu vert pour Willems, mais il faudrait une grosse catastrophe pour qu’il soit aligné demain. L’absence de Dewaest et Leemans amène une réflexion dans ce secteur et je ferai mon choix suite au dernier entraînement. Leemans est en pleine progression et c’est vraiment dommage qu’il soit suspendu ce week-end. Quant à Martos, il devrait être présent et apte à tenir sa place. Il faut savoir que nous venons de disputer un nombre considérable de matches et que Javi est papa depuis peu. Donc, il a vécu une période plus fatigante avec l’accouchement et l’arrivée de la famille. Jusqu’à présent, il a joué pratiquement l’entièreté des matches et nous avons décidé de l’alléger un peu. Il souffrait, également, d’une petite torsion à la cheville, mais rien de grave.
F. Mazzù : « Nous ne nous sommes jamais proclamés favoris. »
Il existe plusieurs solutions pour remplacer Dewaest, j’attendrai le dernier entraînement pour voir quelle est la meilleure solution. Pour le moment, j’ai plusieurs idées en tête et je dois tenir compte du meilleur équilibre tactique et global pour l’équipe.
Nous ne nous sommes jamais proclamés favoris. Ce sont les bruits autour de nous qui ont alimenté cette rumeur et je pense que nous sommes tombés dans le piège. À l’aller, nous avons fait preuve de manque de maturité et nous n’avons pas respecté l’adversaire, comme il le fallait. Aujourd’hui, je pense que mes joueurs ont acquis de l’expérience, de la maturité et je peux vous assurer que, même si nous sommes dans une période de confiance et de sérénité, que personne ne sera en excès de confiance. Les joueurs attendent ce match comme le public l’attend et quelle que soit l’issue de la rencontre, les garçons sont prêts à faire un bon match et à ne pas se laisser endormir par tout ce qui peut être dit. Avec tout ce que nous avons acquis, je pense que nous aborderons ce match différemment.
Je n’avais pas réalisé que nous étions le dernier club wallon en coupe de Belgique. Pour moi, le sport est une unité. Peu importe que tu sois Wallon, Flamand, Anglais ou Italien. À présent, pour la ville, cela peut être une fierté, mais pour moi, cela ne joue pas sur mon état d’âme ou dans une gloriole éventuelle. En tout cas, je ne transmets pas ce genre de message à mon groupe.À l’exception de la défaite à Lokeren, même si nous jouions moins bien qu’à l’heure actuelle, nous sommes passés à côté de bons résultats. Un certain moment, les détails ont joué en notre défaveur. Ensuite, il y a eu ce match de Lokeren qui nous a mis une grosse gifle et je pense que nous avons tous pris conscience qu’il fallait réagir. Il y a aussi les paramètres que l’on n’explique pas: vous pensez tout connaître en football, parce que, lorsque vous gagnez, vous pensez tout maîtriser….
De mon côté, il y a des éléments que je ne peux pas expliquer. Toutes les semaines, on travaille énormément avec un groupe réceptif, très appliqué, qui respecte les consignes qu’on leur donne. Au niveau du travail, je n’ai jamais rien à redire. Aujourd’hui encore, j’ai vu un groupe travailler avec de l’envie et de la vitesse. Maintenant, cela ne veut pas dire que ça y est et que tout est beau.
Comme je le disais, tout est éphémère et notre objectif est de repousser l’éphémère le plus loin possible et d’essayer de durer le plus longtemps. Quand un joueur, sur un centre, place sa tête à côté du poteau et que, la semaine suivante, cette tête va au fond du but, cela fait partie des choses qu’un entraîneur ne sait pas maîtriser. Ce sont ces détails qui font que vous traversez des périodes un peu moins bonnes. Lorsque je repense à la rencontre de Beveren, après 30 minutes le match peut être fini. Malheureusement, nous avons mis le ballon à cinq centimètres des buts…. Pour l’instant, nous faisons les bons choix. Cela est peut-être un paramètre important.
Après, certaines prestations font que les joueurs gagnent en sérénité, en confiance, et au lieu de frapper dans le ballon pour le dégager n’importe comment, il y a une maîtrise plus importante qui fait que nous ressortons avec le ballon plus intelligemment et cela crée des espaces, des mouvements qui font que nous nous rendons bons. À côté de cela, il y a aussi le fait que nous jouons avec les mêmes joueurs depuis quelques semaines et que si je dois faire un changement, il ne s’agira que d’un ou deux joueurs, pas plus. En début de saison, nous avons cherché les meilleures solutions et à présent nous avons trouvé un équilibre. Rien n’est éternel et ce que nous faisons peut un jour tomber à l’eau, mais nous essayons d’aller le plus loin possible dans les paramètres d’aujourd’hui.
La suspension de Dewaest ne veut pas dire que nous n’aurons pas le même équilibre, il y aura simplement un joueur différent. Nous avons un groupe, un noyau et je ne suis pas du genre à pleurer quand il manque un joueur. C’est la vie, c’est ainsi. Quand on construit un noyau en début de saison, c’est pour faire face à ce genre de situation. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et nous nous en sommes déjà sortis. On doit être capables de sortir une grosse prestation pour le public, pour le club, sans Dewaest. Le joueur qui prendra sa place sera à même de faire un bon match et collectivement nous devons être capables de parer à ce genre de situation.
Je ne peux dire comment va réagir le Standard, mais nous savons tous que c’est une bête blessée. Il y a deux manières de l’aborder : on lui laisse soigner sa blessure et on la laisse se relever et devenir agressive ou on continue à la blesser. Donc, c’est à nous d’être attentifs, car une bête blessée peut être aussi dangereuse qu’une bête en hyper confiance.
Je vais essayer de rendre ce match particulier, par rapport à la ferveur et l’engouement du public, par rapport au nombre de personnes présentes, ce dimanche. J’aborde ce match comme tous les matches de championnat : en visant les trois points et en continuant de progresser. Si nous avons la chance de l’emporter, c’est bien pour toute la ville, pour le club, pour les joueurs, mais de mon côté, je n’en tirerai pas plus de gloriole que lors d’une autre victoire. "