Dans la mythologie grecque, la métaphore du rocher de Sisyphe symbolise une tâche interminable… Sisyphe ayant déclenché la colère des dieux fut condamné à faire rouler un énorme rocher au sommet d’une montagne. Cette dernière étant trop étroite en son sommet, le rocher, une fois ce point culminant atteint, dévalait la pente, obligeant Sisyphe à reprendre cette laborieuse ascension à zéro.
Depuis le 26 juillet et son premier match de la saison face à Mouscron (2-1), le Sporting de Charleroi tente inlassablement de gagner à nouveau, lui qui n’a plus que partagé ou perdu… On ne sait quelle divinité du foot les troupes de Felice Mazzu ont contrariée, mais ces dernières sont sur la voie de la rédemption, ayant (enfin), à Saint-Trond, conjuré le sort d’inefficacité devant le but dont elles étaient frappées depuis 5 matches.
De son côté, alors qu’il aura affronté les gars d’un autre Rocher, celui de Monaco, jeudi en Europa League, le Sporting d’Anderlecht tentera dimanche, comme c’est le cas depuis plus de 5 ans maintenant, de venir l’emporter, en phase classique de championnat, au Stade du Pays de Charleroi. Les Mauves sont parvenus à le faire au printemps dernier (0-1) dans le cadre des playoffs 1, sans toutefois être nettement supérieurs à des Zèbres qui disputaient, faut-il le rappeler, cette prestigieuse phase de compétition pour la première fois de leur histoire.
Ce dimanche, ces deux Sportings s’affronteront en espérant chacun voir leur « rocher de Sisyphe » enfin tenir en haut de la montagne, faisant basculer dans le vide celui de l’autre. Car tous deux ne peuvent à la fois y tenir… Par ailleurs, en cas de partage, aucun des deux clubs n’y trouverait son compte, mais les Carolos apprécieraient sans nul doute plus cette issue que les Bruxellois…
Tous au Stade ! Tous derrière les Zèbres !
