Stage Portugais : Un entraînement « spécial » en salle de musculation pour nos gardiens.

4 janvier 2016

Michel Iannacone ( entraîneur des gardiens) :

" Nous avons effectué, ce matin, un training bien spécifique qui sort un peu de l’ordinaire.

L’entraînement était basé sur la force et l’explosivité. Nous avons travaillé, avec Marc Etienne énormément les jambes et nous avons effectué de la pliométrie afin de monter plus haut et plus rapidement. Ce type de travail est très important pour mes gardiens qui se doivent d’avoir beaucoup de forces dans les jambes. Nous n’avions pas eu lors des derniers stages, la possibilité d’effectuer ce genre d’exercices, car nous ne disposions pas d’une infrastructure comme celle qui nous est présentée ici. Nous disposons du "top", nous en profitons au maximum. Avec Marc, nous n’avons pas hésité pour mettre dans le planning, ce genre de séance.

Nous n’avons travaillé que les jambes et la force pour perfectionner l’explosivité. Poids, haltères et autres engins nous furent d’une utilité bien précieuse. Lors de ce stage, Il sera difficile de réitérer cette expérience, car l’échéance est courte. Nous avons une rencontre vendredi, il faut donc travailler les sorties aériennes, les coups de pied, la vitesse de réaction et bien d’autres choses. Ce sera limite, malheureusement.

Mes trois gardiens sont très sérieux. Ils sont bien préparés et ne souffrent pas de pépins physiques. Lors de la semaine de repos, ils ont continué à s’entraîner. Le travail m’a été facilité vu la condition optimale de chacun d’eux. Les bonnes bases sont là, il suffit de confiner le travail. Ils sont bien dans la continuité du championnat que nous avons quitté à la Noël.

Nous allons continuer à travailler très durement. S’ils sont fatigués pour le match de vendredi, cela n’a pas trop d’importance. Ce qu’il faut, c’est être prêt pour Saint-Trond.

Nous allons travailler crescendo jusque la fin du stage. La différence avec les hommes de champ, c’est que je dispose de trois gardiens et que chaque fois que nous effectuons un mouvement, c’est toujours physique au départ. Il y a toujours un effort à effectuer. Dans un groupe plus étoffé, c’est différent, certains peuvent souffler un peu pendant que d’autres font les efforts. Pour nous, le travail est intensif et nous n’avons que très rarement des moments de répits.

Nous disposons du top au niveau matériel et infrastructure. Nous ne manquons de rien ; l’outillage est mis entièrement à notre disposition. Une salle nous est attribuée pour la musculation. C’est très rare, en stage, de trouver autant d’outils pour la pratique du football.

Nous serons prêts pour le sprint final, il reste neuf matches. Je pense que mentalement, et ils l’ont déjà prouvé, ils sont bien dans la tête et bien dans les jambes. C’est là que l’on peut voir que nous avons la chance de disposer de trois excellents portiers.

Je ne supporterais pas que mes gardiens ne s’entendent pas. Nous formons une petite famille où des conflits peuvent survenir, c’est normal. J’insiste auprès d’eux pour qu’une "rivalité juste" s’installe. Chacun doit être heureux lorsque son équipier réalise une belle prestation et chacun doit soutenir l’autre si une phase de jeu a été mal négociée. Personne n’est à la merci d’un bévue ou d’une maladresse. Ce qui arrive à l’autre, peut t’arriver aussi. Il faut respecter une très bonne ambiance de travail. Les encouragements mutuels doivent être légion. Nous restons ensemble pour grandir ensemble. Si chacun tire de son côté, on va à la catastrophe.

Ce n’est certainement pas évident de gérer et de savoir si on va être titulaire ou pas, mais nous sommes dans un monde de professionnel : que l’on joue ou pas, il faut être au top et être prêt à jouer à n’importe quel moment. Une carte rouge, une blessure, une maladie sont des impératifs à prendre en considération. Un gardien doit être "fit" à n’importe quel moment. C’est le chemin à suivre.

En finalité, c’est Felice Mazzu qui décide du gardien à mettre en place. Mon rôle est d’apporter le maximum d’éléments et je donne mon avis pour l’aider à choisir. Je le soutiens à 100 % dans ses choix. Dans un staff, nous nous devons d’être à la fois complémentaires. Nous nous aidons mutuellement, car ensemble, c’est plus facile d’agir et d’aller de l’avant. Felice n’hésite pas à observer mes gardiens, j’ai un œil attentif sur les joueurs de champs. Avec Mario, nous n’hésitons jamais à partager nos avis."