F. Mazzu :  » Depuis la reprise, J’ai retrouvé un groupe concerné et qui travaille bien à l’entraînement. « 

1 avril 2016
 
 
 
 
" Galvez n’était pas bien, il a eu des nausées toute la nuit. Il est rentré chez lui. Mandanda s’est blessé à la cheville. Cela ne semble pas trop grave, mais il n’est pas à 100 %. Ninis s’est entraîné toute la semaine. Après chaque séance d’entraînement, il a du travail à effectuer. Il est resté un mois sans travailler normalement, notamment lors de ses deux séjours en Grèce. Il doit rattraper le retard, car il manque de rythme.
Je continue à pratiquer comme je l’ai toujours fait et je me vois mal retirer quelqu’un qui s’entraîne tous les jours depuis la reprise pour prendre quelqu’un à qui il manque une quinzaine d’entraînements.
Je n’ai pas senti depuis la reprise,de la nonchalence, du manque d’envie, des retards, des attitudes qui pourraient être la conséquence de terminer la saison en roue libre. Je sens le groupe de la même manière qu’il a été toute la saison avec ses qualités et ses défauts. Je ne perçois pas des attitudes passives. J’ai retrouvé un groupe "normal", concerné et qui travaille bien à l’entraînement. Depuis le premier jour de la reprise, je n’ai quasiment pas eu à mettre d’amendes, c’est que tout se passe plus ou moins bien. Les garçons sont appliqués. Nous avons vécu une belle semaine de travail. Rien ne me fait dire que le groupe est en vacances
Au niveau des "internationaux" : N’Ganga et Mata sont revenus mercredi. Ils ont eu le temps de se reposer, de "digérer" les trajets. Ils ont effectué deux séances d’entraînement. Baby est revenu ce jeudi, fin de matinée, il s’est reposé et a repris l’entraînement aujourd’hui. Benavente s’est entraîné hier et aujourd’hui. Je n’ai pas regardé à tout cela dans ma sélection. Ce sont des gars qui étaient dans les 18 avant leur départ. À leur retour, je ne vois pas pourquoi je devrais trouver de fausses excuses pour retirer l’un ou l’autre parce qu’il est est revenu parmi nous un jour plus tard.
Ninis et François ne sont pas dans la sélection, mais il y aura quelqu’un sur le flanc droit, c’est certain (rires). J’ai encore beaucoup de choix : Cristian peut très bien évoluer à ce poste-là. J’en ai beaucoup discuté avec mon "scout ". Amara a joué pas mal de fois sur le côté, Clinton a été utilisé très souvent à cette place. Je peux même décaler Enes. Cela me fait quatre possibilités. En ce qui concerne Saglik, c’est clair que ce n’est pas sa meilleure position. Maintenant, par rapport à l’adversaire, en fonction de l’arrière latéral oposé, est-ce que c’est un latéral qui sort fort ou pas ?, est-ce qu’ils ont un entre-jeu compact ?, est-ce une équipe qui défend ? Peut-on mettre une supériorité numérique avec Saglik ? c’est une possibilité. Par contre, s’il s’agit d’un adversaire conquérant, c’est un peu plus difficile.
 
 
 
Je n’ai pas été convaincu par le travail de Ferber lors des derniers matches et lors des entraînements. J’ai un dispositif qui est basé sur une "pointe". Ensuite, nous allons en déplacement, je n’ai pas besoin de deux attaquants sur le banc. Et puis, Roman doit encore grandir et progresser dans son attitude. À mes yeux, il n’est pas encore prêt. On en déduira ce que l’on veut, mais voilà, moi, je vis tous les jours avec mes garçons… Il doit encore progresser.
Si lors de la saison, j’ai gardé une ligne de conduite et que je dis que je veux jouer les Poff2 à fond, je mettrai, à mes yeux, les meilleurs sur le terrain. Je ne vois pas pourquoi, je donnerais du temps de jeu maintenant à certains alors que tout repart à zéro pour quatre équipes dans un groupe. Mon discours sera peut-être différent dans trois matches. Aujourd’hui, je garde la continuité de la politique tenue pendant toute la saison, d’abord au niveau de l’équilibre du système et ensuite, ce que je pense personnellement des joueurs dans le système. Je n’ai aucune intention de faire des cadeaux.
Nous avons perdu pas mal de points en phase classique, car nous avons laisser trop de portes ouvertes. Parfois, le fait d’être trop offensif ne nous a pas permis d’empiler les buts. Durant une quinzaine de matches, nous avions une équipe ultra offensive, nous sommes loin pourtant d’être l’une des équipes où la zone attaque a été la plus efficace, par contre, pendant ces moments-là, on a pris des buts… Le système, un peu plus réaliste de fin de saison nous a permis de se relancer sur de nouvelles bases depuis Ostende, de réaliser une bonne prestation face à La Gantoise. Charleroi ne doit pas vouloir grandir trop vite et se jeter les yeux fermés vers l’avant en laissant de grandes portes ouvertes à l’adversaire. Je n’ai pas surestimé notre base offensive, je me suis pris au jeu de la qualification aux Poff1 de la saison dernière et j’espérais que l’équipe ait grandi dans la maturité, dans les actions collectives, dans la finition. Je n’ai probablement pas eu le bon discernement au bon moment.
Les moments de transition sont les plus importants ; soit lorsque nous avons le ballon et qu’on le perd, soit quand on n’a pas le ballon et qu’on le récupère. Ce sont dans ces moments-là que l’on voit les vraies valeurs d’une équipe. Quand nous avons joué des systèmes très ouverts, que l’on se créée beaucoup d’occasions et que l’on ne les terminent pas, on est punis à chaque fois. Dans nos deux derniers matches, les moments de transitions ont été meilleurs, nous avons été beaucoup plus compacts, et même si des occasions ont été loupées, on a laissé moins de portes ouvertes aux adversaires.
Nous devons être capables de dire haut et clair et de façon très ouverte, que nous avons l’ambition de trouver un autre chemin que celui des Poff1 pour aller au bout de l’objectif qu’est l’Europe. On ne va pas commencer à dire que les Poff2 ne sont pas importants, que l’on va faire des tests, des essais. Ce serait un mauvais message que nous ferions passer aux joueurs, et cela, je n’en ai pas envie. Nous avons encore deux mois de travail. Il est hors de question d’avoir des séances d’entraînement type "vacances" Le message est bien passé par rapport aux garçons. Dans tout ce que l’on fait, il faut avoir de l’ambition. On doit être capable de le dire et de le faire. On prend la responsabilité de dire que l’on veut aller au bout et si cela met une pression et bien tant pis. La pression est là pour tout le monde, cela fait partie de notre métier.
Depuis 3 ans de présence à Charleroi, je parle beaucoup avec mes joueurs. Ce sont des entretiens de cinq à dix minutes. On essaie de se dire des choses franchement. J’ai eu cette semaine, une conversation d’une heure avec Clément Tainmont. On a parlé franchement, on a dit les choses comme elles devaient être dites. Clément sait qu’il n’est pas dans la meilleure phase de sa carrière footballistique. Je l’ai écouté, j’ai essayé de comprendre, je lui ai clairement dit "à toi de me dire vers où on va avec toi". Peut-être aura-t-il l’occasion de me répondre ou pas, demain. On verra. Je reste dans l’expectative, car ces dernières semaines, nous n’avons pas vu le vrai Clément. Ce n’est pas un problème de forme physique ou d’entraînement. Les raisons, je les connais plus ou moins. Cela reste entre lui et moi. Il sait qu’il ne peut pas continuer à prester comme cela, car nous devons avancer tous ensemble. "