Sur le fil… du rasoir !

1 mai 2016
A sa sortie de la conférence de presse, Georges Leekens confia : « Je m’amuse toujours quand je viens à Charleroi… ».
Et c’est vrai que l’on a assisté à un très bon match de football… digne des PO 1 !
 
Si les deux entraîneurs étaient chacun fiers de leurs joueurs, ils avaient dû faire face à de nombreuses défections de part et d’autre. On n’énumérera plus les blessés connus chez les Zèbres mais le coach visiteur devait également se passer d’Odoi, malade (suppléé par Ticinovic), alors que Persoons, Ngolok, Carlos, Melnjak et Coelho étaient toujours indisponibles. 3 défenseurs, 2 médians et 1 attaquant, avouez que c’est quand même beaucoup pour une formation visant le gain de son groupe.
Du côté du Sporting, Felice Mazzù réitérait bien évidemment sa confiance dans le onze qui avait atomisé le FC Malines.
 
Le début de la rencontre fut catastrophique pour les Carolos qui se retrouvèrent menés 0-2 après à peine 8 minutes de jeu. Faillite collective, mésentente, manque de promptitude et de couverture dans le chef d’une défense piégée par la roublardise et l’efficacité d’Harbaoui qui, par ses 3 réalisations sur les deux matches, prive les Zèbres d’au moins 3 points supplémentaires dans leur besace : un constat édifiant auxquels ses partenaires n’étaient pas étrangers non plus de par leur positionnement, leur activité et leur évolution sur le terrain.
Après que Jérémy Perbet eut mis du baume au cœur de ses supporters, on croyait que le processus du grand retour était enclenché pour revenir bien vite à la hauteur de Lokeren… Notre « Taureau d’Or » faillit même déjà doubler la mise à la 28ème mais sa reprise de la tête échoua sur le poteau gauche de Verhulst. Par moment, les Zèbres, contraints désormais de courir après le résultat, manquèrent de clairvoyance et laissèrent quelque peu trop d’espaces entre les lignes.
 
Par rapport à la précédente rencontre, il y avait aussi moins de fluidité et de justesse. Sotiris Ninis et ses coéquipiers étaient contrariés par le dispositif mis en place par Long Couteau.
À certains moments, il n’y avait pas moins de 4 à 5 de ses joueurs pour créer le danger en reconversion offensive : outre Harbaoui; Overmeire, Galitsios, Patosi et Miric étaient toujours dans les bons coups afin d’ennuyer l’arrière-garde locale. Si Chritophe Diandy ne put exploiter les deux occasions qui s’offrirent à lui avant la pause, il n’eut pas plus de réussite en début de seconde mi-temps; l’équerre droite du goal de Verhulst étant sur la trajectoire de sa reprise frontale.
 
Entre-temps, Felice Mazzù introduisait Enes Saglik à la place de Dorian Dessoleil et faisait reculer Damien Marcq au poste de défenseur central droit aux côtés de Javier Martos.
Après leur domination écrasante du premier quart d’heure, les Carolos semblaient à la recherche de leur second souffle. À la 63ème, Leekens faisait monter un milieu récupérateur supplémentaire en la personne de Terki au détriment de Patosi. Les desseins du coach lokerenois semblaient clairs : tenter de préserver les 3 points en massant, dans sa dernière ligne, un maximum de joueurs afin de contrer les Zèbres au plus fort de leurs déferlantes.
Celles-ci se multiplièrent avec les apports de David Pollet et Clément Tainmont appelés à épauler Jérémy Perbet pour recoller au score.
Successivement, Dieumerci Ndongala, Francis N’Ganga, Clément Tainmont, David Pollet (2 fois), Christophe Diandy et encore David (à nouveau 2 fois) manquèrent la cible d’un chouia avant que Jérémy Perbet n’entretienne le rêve de disputer une finale de PO 2 contre… Courtrai.
 
Mais avant cette échéance hypothétique, il faudra parachever le travail sur le synthétique du Stayenveld tout en se montrant… pragmatique et drastique !
 
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !