Edito d’après match : Continuer, c’est progresser !

20 août 2016
 
 
 
 
Si de nombreuses fautes ont émaillé ce derby peu reluisant au niveau de la qualité footballistique proposée (15 au débit des Liégeois pour 8 commises par les Zèbres et le double de bristols jaunes brandis aux nez des locaux) et si on peut exprimer une légitime frustration sur certains faits de jeu qui auraient pu orienter méritoirement le résultat du match en faveur des Carolos, la satisfaction du devoir accompli (même parfaitement, dans la sûreté du compartiment défensif) est de mise et conforte unanimement la positivité mentale et sportive, dans tous les secteurs du Club, qui se dégage de ce très prometteur début de campagne 2016-2017.
Évidemment, il conviendra de se reconcentrer consciencieusement dans l’optique de la visite des Pandas au Mambourg ce prochain vendredi, et, afin de préparer cette prochaine journée dans les meilleures conditions, il conviendra d’appliquer les principes de fonctionnement de base similaires en soignant, toutefois, la synchronisation entre la ligne médiane et la division offensive ainsi que la concrétisation dans la finalité.
 
En réussissant une troisième clean sheet en l’espace de quatre rencontres, la défense a prouvé, à l’exception de quelques approximations sans conséquences néfastes (calibrages défectueux ou malencontreux ricochets de ballons), que les rouages de son étanchéité sont très bien huilés et qu’ils réagissent promptement, avec efficacité et maîtrise, même face à des cadors de notre championnat et à des joueurs réputés pour leur vivacité et leur sens du but (on ne présente plus Perbet et Coulibaly tandis que la percussion de Raman, épaulé par un duo Edmilson/Dossevi, offre également de nombreuses possibilités de créer le danger).
Très attentif, l’axe central défensif a été rarement mis en difficulté et la permutation opérée par Dossevi et Edmilson aux environs de la 20ème n’a pas désarçonné nos flancs arrières, confiants dans l’approche de leur opposant direct.
Du côté du Standard, la position plus en avant de Trebel dans le dos de Raman a bien été prise en charge par Christophe Diandy et Fabien Marcq qui, au fil des minutes, ont pris l’ascendant sur le triangle médian du Standard. La blessure de Cissé, peu avant la demi-heure, a certainement fait tache dans les schémas tactiques élaborés par Yannick Ferrera car son substitut peina à trouver ses repères, surtout aux côtés de Trebel.
 
Quand Monsieur Geldhof mit un terme à ces 45 premières minutes, le regret pouvait animer le camp zébré avec ce penalty non sifflé de Laifis sur Mamadou Fall à la 9ème et sur la grosse occasion qui résulta de son propre débordement dans les arrêts de jeu.
Si le Standard semblait plus déterminé dès la reprise (pressing de Raman sur Javier Martos et un nouveau coup de coin forcé par Goreux avec une position un cran plus haut à l’instar de Fiore), c’est David Pollet qui échoua d’un fifrelin à la suite d’un corner de Sotiris Ninis alors qu’Amara Baby était également idéalement placé en embuscade. Le retrait de Sotiris Ninis, à la 57ème, au profit d’Enes Saglik, ponctua une bonne prestation de notre stratège grec, pas toujours très heureux dans ses initiatives constructrices. Ce changement coïncida avec le remplacement de Raman par Mbenza qui ne se montra guère plus convaincant que son partenaire.
Ferrera opta résolument pour un système en 4-4-2 avec l’entrée de Mmaee à la 77ème dont le volume n’apporta pas plus de piment au jeu offensif des Rouches malgré 3 corners obtenus dans le dernier quart d’heure.
Pendant ce temps, Clément Tainmont avait alerté Gillet d’une frappe tendue et sèche à la 67ème et aurait pu être à l’origine d’une phase de reconversion offensive très intéressante à la 83ème s’il n’avait pas été interrompu par une intervention de Scholz, déjà averti, dont la rudesse ne fit inexplicablement pas l’objet d’une sanction.
Les Carolos contrôlèrent aisément une fin de partie au cours de laquelle beaucoup d’enseignements peuvent être mis en évidence : une belle animation défensive, en mouvement continuel avec l’appui d’éléments à vocation offensive n’hésitant pas à colmater le moindre espace préjudiciable, une récupération ferme et rapide à partir du grand rectangle, une saine agressivité vis-à-vis du porteur du ballon et le gain de la majorité des duels. Seuls le dernier geste et la finition restent à améliorer, à l’image d’un Chris Bedia de plus en plus séduisant.
Le Sporting continue son petit bonhomme de chemin et progresse, quoi qu’en pensent certains sceptiques…
 
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !