La courtoisie légendaire de Franky Dury nous pardonnera bien cette petite allusion désopilante et humoristique.
Par ce jeu de mots tiré par… la crinière, nous voulons tout simplement relayer notre coach sur la richesse de notre banc et qu’il ne suffit pas d’avoir des moyens financiers mirobolants pour renverser les montagnes (euh, pardon, les dunes !).
La volonté, l’humilité, l’esprit de groupe, l’intelligence et des talents individuels qui rejaillissent sur le rendement d’un collectif sont des valeurs qui se révèlent finalement bien plus lucratives qu’un noyau formaté à coups de millions, sans âme.
Voilà donc nos Zèbres bien relancés dans leur conquête des PO 1 après une période de disette mais il convient de ne pas précipiter les choses, rester très concentrés et se remettre continuellement en question sur des phases de jeu à corriger et à améliorer.
Ce ne fut pas un match de haute volée sur le plan de la qualité footballistique (par la faute du terrain, n’est-ce pas, Franky !), mais les Carolos… n’ont pas volé leur succès car malgré une possession de balle minoritaire, ils ont été (et de loin) les principaux initiateurs des actions offensives les plus dangereuses.
Si le mentor du Sporting reconduisait ses cogitations tactiques en un 3-5-2 à nouveau très performant (Stergos Marinos et Amara Baby qui arpentaient leur flanc en encadrant un triangle, cette fois-ci, avec la « pointe » en haut, Cristian Benavente en soutien de la paire Hamdi Harbaoui/Chris Bedia, et deux bases récupératrices, Gaëtan Hendrickx et Damien Marcq dont on saluait le retour), son homologue devait composer avec l’indisponibilité de son défenseur Timothy Derijck et l’incertitude autour des aptitudes de Christophe Lepoint.
Par contre, on faisait la connaissance de Yoan Severin, un solide gaillard issu des U19 de la Juventus, qui avait fêté ses débuts contre Mouscron… et qui contribua au goal égalisateur à la 68ème. Son long ballon, conquis par Leye, aboutit chez Gueye, rentré 7 minutes plus tôt, qui parvint, du bout de sa godasse, à surprendre Nicolas Penneteau.
Jusque ce but, à la limite du gag, les Carolos contrôlaient aisément leur avantage et leur supériorité technique après le petit chef-d’œuvre d’Hamdi à la 41ème, celui-ci héritant d’un très bon ballon de Gaëtan Hendrickx.
Auparavant, les Carolos s’étaient avantageusement illustrés aux 15ème et 32ème, par les intermédiaires, respectivement, de Chris et Hamdi et auraient déjà pu prendre l’ascendant s’ils avaient été plus en réussite dans leur finition.
Dans l’autre camp, Kaya n’avait pas son rayonnement habituel, Leye recevait des ballons rarement négociables et Méïté s’évertuait à ratisser de long en large entre les lignes sans jamais influer positivement sur le jeu de ses partenaires.
Même Lerager semblait méconnaissable et on comprit mal son recul progressif dans le jeu après les changements opérés par Dury.
Dans le dernier quart d’heure, les Carolos éprouvaient des difficultés à la construction et, une fois n’est pas coutume, c’est une phase arrêtée qui décida de la tournure définitive de ce match. Le coup-franc admirablement botté par Jordan Remacle contourna un mur étrangement constitué et situé pour aller prendre Bossut à contre-pied.
La liesse pouvait envahir le cœur de nos incomparables supporters, un incontestable douzième homme toujours prêt à soutenir son équipe et la conduire à la victoire… Bruges, nous voilà !
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !