Edito : Chris est ressuscité !

9 avril 2017
 
 
Les fervents d’un football spectaculaire auraient raison de clamer une légitime et très compréhensive déception, les coups d’éclat ne furent pas légion dans une rencontre qui, dans les derniers moments, faillit tourner à l’avantage de nos Zèbres par l’entremise de David Pollet mais aussi sur une double occasion qui échut à Clément Tainmont et que Cristian Benavente, trop excentré, ne put conclure.
 
Et nous ne sommes animés d’aucun chauvinisme exacerbé quand nous revendiquons que nos joueurs sont franchement passés à côté de la montre en or car ces Brugeois étaient bien prenables et en cruel manque d’inspiration.
 
N’ayant recours qu’à de nombreuses interventions fautives (70,8 % furent l’apanage des locaux) pour enrayer la construction et la progression du jeu adverse, les hommes de Michel Preud’homme se montrèrent tout simplement incapables de hausser le rythme et de se dépêtrer du placement minutieux des pions zébrés sur l’échiquier de Felice Mazzù.
 
Fidèle à ses convictions tactiques audacieuses, notre Coach n’hésitait pas à reconduire son 3-4-3 tout en ayant distillé des consignes précises à l’ensemble de son onze afin de limiter au maximum les zones d’expression offensives brugeoises.
 
Ainsi, Steeven Willems et Dorian Dessoleil se partageaient, à tour de rôle, le marquage sur Wesley, lequel n’était jamais en reste pour imposer son impressionnante force physique de n’importe quelle manière ainsi que des formes variées d’intimidations difficilement prévisibles.
Mais il convenait également de contrer les montées de De Bock, les décalages de Vormer, le rayonnement de Vanaken et exercer un pressing constant, à l’image de Chris Bedia jamais avide au repli, afin de museler le champ d’action du trio médian Claudemir/Immers/Simons, ce dernier commettant, au passage, un nombre inhabituel d’irrégularités, dans son chef, sur Jordan Remacle, Clinton Mata, Chris Bedia, Damien Marcq et Clément Tainmont.
Van Rhijn et Vanaken imitèrent leur Capitaine, il est vrai, dans un registre beaucoup moins large, mais ils commirent respectivement sur Francis N’Ganga et Chris Bedia des agissements répréhensifs similaires.
 
Bref, une première période qui s’achevait avec, de la part des Blauw en Zwart, un jeu décousu dépourvu de toute ingéniosité, et, de l’autre côté, un formidable esprit de corps, une solidarité à toute épreuve avec, comme seul point négatif, un manque de finition et quelques déchets coupables en reconversion offensive.
Le but surprenant et tellement inopiné de Wesley aurait pu lancer ses partenaires dans la conquête d’un succès logique et paisible; inversement, il n’eut pas l’effet escompté sur des Carolos bien décidés à revenir à la hauteur du Champion sortant…
 
Las, les Brugeois s’enfermèrent dans des élaborations schématiques bien trop stéréotypées, levant les bras au ciel, à l’instar de l’infortuné Van Rhijn, comme pour implorer l’assistance de Dieux salvateurs…
Ceux-ci ne vinrent jamais à leur secours, pire, ils les punirent en désignant le point de penalty et un bourreau en la personne d’un Chris Bedia revanchard à l’idée de gommer définitivement de sa mémoire l’occasion 5 étoiles qu’il n’avait pu matérialiser un certain 5 février 2017.
 
Ce 8 avril 2017, Chris est ressuscité et c’est Pâques avant l’heure… Les Zèbres ont trouvé un bien bel œuf sur la pelouse du Jan Breydelstadion !
 
Laissons-nous griser par cette équipe qui fait toujours battre nos cœurs !
 
We Are Charleroi !