Le Sporting de Charleroi a brillement battu son homologue anderlechtois dimanche dernier et, avec trois succès en autant de sorties, se rendra ce samedi à Genk avec le statut de co-leader du championnat. Et pourtant, aujourd’hui, une bonne partie des supporters carolos s’en fout, parce que t’es parti brutalement, sans prévenir… Sans faire à certains – dont moi – des excuses qu’ils attendront toujours et sans laisser à d’autres – dont moi – le soin de te remercier. Te remercier notamment pour ce que je suis en train de faire : prendre la « plume » pour jouer les scribouillards dans un média, ce qui me serait impossible si tu ne m’avais pas « repéré » il y a pile poil dix ans.
Je pense que ça t’aurait emmerdé que je n’écrive pas sur le match à venir parce que tu pensais sincèrement que le site officiel du Sporting – l’un de t’es bébés – n’est pas là pour mettre en avant sa webteam. Mais, vois-tu, j’ai décidé, cette semaine plus que les autres, de rester fidèle à moi-même comme tu étais toi-même fidèle à tes convictions ! Par ces quelques lignes, je ne ferai pas de toi le meilleur des hommes. D’autres l’ont déjà fait à l’annonce de ta disparition, t’aurais pas aimé ça. Les violons, c’était pas vraiment ta came. Tu préférais être brut de décoffrage et on t’aimait ou pas pour ça. Même si tu étais initialement un supporter du Standard de Liège – peu de gens le savent – nul n’oubliera jamais ta dévotion, doublée d’une passion jamais dissimulée, au Sporting de Charleroi et ses Zèbres.
Mes premières pensées ont été à Allan, ton fils, et à Jean-Marc, ton fils « spirituel », ton binôme, ton ami. Tu laisseras un gros vide dans leur vie, comme tu manqueras à la webteam. Normalement, là-haut, ils vont te laisser entrer sans sourciller mais nous savons, Jean-Marc et moi, que ça n’a quelques fois pas été le cas dans certains stades. Comme ces fois-là, nous allons devoir désormais composer sans toi : nous ferons le taf, mais ce ne sera assurément pas le même…
Bonne route, Jean-Noël !