Parmi les différents acteurs d’un match de football, il est parfois un quatuor (ou sextet en playoffs 1) d’individus qui ne fait pas l’unanimité : le corps arbitral, Referee principal en tête. Il y a encore quelques années, les clubs de l’élite belge n’hésitaient même pas à récuser les hommes en noir qui, estimaient-ils, n’étaient pas à la hauteur et/ou les avaient lésés. Le Sporting de Charleroi, ne le nions pas, était plutôt bon dans cet exercice, à tort ou à raison…
Mais certaines dérives dans les niveaux amateurs ont très logiquement poussé l’ensemble des parties gravitant autour du football belge à les « protéger », souvent plus l’homme derrière le sifflet que l’arbitre, d’ailleurs… Moins exposés, moins critiqués, peut-être même mieux compris, les arbitres n’en demeurent pas pour autant des êtres humains commettant les erreurs qui caractérisent l’espèce. Et parfois, les observateurs montent au créneau. L’assistance vidéo (VAR) dans le format belge, par exemple, ne convainc pas encore et les médias l’ont souligné à juste titre.
Aidé par cette dernière, M. Delferière, pourtant l’un des meilleurs représentants de la corporation, aurait sifflé un match parfait s’il n’avait pas oublié trois penalties lors du Sporting-La Gantoise de vendredi dernier. M. Mazzu n’a pas commenté, fidèle à ses principes qui font qu’il s’abstient toujours d’émettre un avis sur la prestation du corps arbitral, qu’elle soit défavorable ou favorable à son équipe.
Mais il y a plus bouillant et parfois moins tranché que le mentor carolo. Laszlo Bölöni, le coach de l’Antwerp que Charleroi affrontera ce dimanche, n’est pas connu pour avoir sa langue en poche. Renvoyé en tribune lors de la 12e journée de championnat face au Standard, le Roumain n’avait pas mâché ses mots non plus après la rencontre et sera entendu par la Commission des Litiges la semaine prochaine.
Pour l’anecdote, le Great Old, créé en 1880 et titulaire du matricule n°1 à l’Union Belge, est plus ancien que la plupart des Lois du Jeu qui réglementent le sport-roi. Saviez-vous, par exemple, que l’arbitre « central » n’a fait son apparition qu’en 1891 ? Avant cette date, deux hommes en noir arbitraient, un pour chaque équipe, tandis qu’un 3e occupait les fonctions du 4e officiel d’aujourd’hui, tranchant aussi en cas de désaccord entre ses deux collègues.
Les règles changent, la technologie évolue, mais le rôle de l’arbitre n’en est pas facilité pour autant. À chacun d’entre nous d’y mettre du sien pour relativiser l’impact d’une décision que le prisme des enjeux grossit très souvent…
Tous derrière les Zèbres !