F. Mazzù : « L’Antwerp a l’impact le plus physique. »

4 novembre 2017

« Jordan s’entraîne normalement depuis le début de la semaine tout en bénéficiant d’un peu plus de récupération et on l’invitera, dès que possible, à commencer un match, soit en espoirs, soit avec nous éventuellement la semaine prochaine.

Aujourd’hui, 21 joueurs ont participé à l’entraînement. Je pense que la victoire contre Gand a fait du bien à tout le monde. Nous n’étions pas spécialement dans une période plus délicate, nous étions plus dans une période durant laquelle nous avons pris moins de points tout en étant conscients que nous avions fourni de bonnes choses.

Cette semaine plus longue, contrairement à la précédente où c’était lourd au niveau de la préparation, nous a été plus profitable et les jours de congés accordés ont permis aux joueurs de faire le vide dans leur tête. Ils se sont entraînés normalement cette semaine-ci afin d’être au point et prêts pour dimanche dans ce qui sera un match de guerriers.

C’est ce à quoi il faut s’attendre, j’ai pu voir jouer l’Antwerp plusieurs fois et ils ont un impact physique naturel de par la présence physique de beaucoup de joueurs et nous devons pouvoir réagir face à cette situation.

Si nous devons tenir compte du paramètre de la taille, il y a deux manières de procéder : soit on met le plus de taille possible (ça ne nous a pas empêché d’être battus 3-0 à Ostende) afin de rivaliser avec eux sur ce plan-là mais ce n’est pas une garantie car ils peuvent gagner tous les duels; soit on mise sur la technique et la vivacité et on est moins performants dans le duel aérien ou dans celui de l’impact.

Finalement, cela ne nous apporte pas plus. Le seul point, ce sont les phases arrêtées où l’impact est différent mais dans le jeu, si on a moins de taille, on doit agir autrement dans notre manière d’évoluer.

J’ai été très content du duo Gaëtan-Marco dans la rencontre face à Gand. Marco a retrouvé beaucoup de sensations en ayant joué dans une position un peu plus basse; quant à Gaëtan, on connaît ses qualités, il a eu du volume, il a été à la base du premier but en faisant le pressing, ce qui nous a permis de récupérer le ballon et on ne peut être que satisfait de sa prestation.

Pour en revenir à Marco, cela ne veut pas dire qu’il va tout le temps jouer plus bas mais du moment qu’il a retrouvé la confiance, il pourra être appelé à s’exprimer dans un autre rôle.

Au niveau des choix qu’offre mon noyau, j’essaie toujours d’agir le plus correctement possible avec le plus de cohérence possible. Si je trouve qu’un joueur est un peu moins bien et que je dispose d’autres joueurs qui peuvent évoluer dans le même registre, j’aime bien leur accorder leur chance. À Charleroi, tous les joueurs ont leur chance à un moment donné et cela a toujours été le cas. En agissant de la sorte, je pense au long terme et pas uniquement au match qui se présente quand j’effectue le changement.

Statistiquement, à chaque fois que Gaëtan a été dans l’équipe, nous n’avons pas perdu une seule fois un match depuis le début de la saison. C’est très dur de ne pas déroger aux principes que je cautionne depuis 5 ans et souvent on ne comprend pas pourquoi le meilleur est sur le banc, entre guillemets; mais dans la projection d’une saison, pour garder le noyau en alerte et concerné, je pense que c’est la bonne manière.

Dans la même logique, pour évoquer le cas de Núrio, il était titulaire avant sa suspension; maintenant, je dois analyser aussi le match d’Ostende. Aux niveaux du règlement et des choix, les joueurs savent qu’un joueur qui revient de suspension récupère sa place à partir du moment où il a été bon avant qu’il ne soit suspendu et je ne dérogerai jamais à cette règle. Après, si j’estime que le joueur n’a pas été performant et que celui qui l’a remplacé l’a été, je peux changer d’avis.

Contre Ostende, c’est tout le bloc, tout le flanc qui a failli. Ce serait trop le diminuer que de le désigner seul responsable. On a perdu le ballon ailleurs et je n’aime pas viser un joueur. C’est pour cela que je suis un adepte de la zone dans tout ce que l’on fait parce que dans la zone, il y a plusieurs joueurs qui sont concernés et pas seulement un. Si les autres joueurs avaient été meilleurs, peut-être le ballon n’aurait-il pas abouti dans le secteur d’où sont venues les phases des buts adverses.

Pour le match à l’Antwerp, nous devons ne penser qu’à nous-mêmes et bien analyser ce qui a le mieux fonctionné depuis le début de la saison comme après une période un peu plus compliquée, entre guillemets, au niveau de la prise de points. Nous devons repartir sur ces bases et essayer de faire ce que les joueurs savent le mieux faire.

Je pense qu’au point de vue de l’impact qu’ils ont sur le terrain et surtout chez eux où ils sont emmenés par un public très chaud, l’Antwerp est l’équipe la plus physique du championnat.

Je ne sais pas s’il y a des points communs sur la manière de travailler entre Lázló Bölöni et moi. Je suis peut-être plus facilement que lui en tribunes (rires). Ses joueurs courent énormément et montrent beaucoup de volonté, c’est ce que j’essaie également de mettre en pratique avec mes joueurs. »