Pourquoi ne pas toujours y croire ?

1 mai 2018

C’est d’une évidence implacable : nos Zèbres totalisent le moins nombre de points après 6 journées en trois éditions de PO auxquelles ils se sont mêlés. La plus prolifératrice résulte, sans conteste, de leur participation en 2016/2017 où, à pareille époque, ils avaient pu récolter 8 points (2 v/2 n/2 d). Lors de leur premier PO 1 en 2014/2015, leur bulletin avait renseigné juste un point de moins, soit un 7/18 (2 v/1 n/3 d).

Toutefois, au cours de la même saison, pour les 4 dernières rencontres, les Carolos n’avaient engrangé que… 4 unités pour 2 au terme du précédent championnat.

S’il est usurpatoire de se laisser aller à de quelconques ou très évasives suppositions arithmétiques, il est, néanmoins, réaliste d’affirmer que… rien n’est perdu dans la conquête d’une 4ème place qui pourrait, au décompte final, s’avérer suffisante pour décrocher une qualification européenne.

Pour espérer un tant soi peu qu’il en soit ainsi, il faudra que nos joueurs s’inspirent exclusivement de leur excellente dernière demi-heure de jeu face à Anderlecht durant laquelle ils auraient pu revendiquer, avec un peu plus de réussite, un second but ainsi qu’un coup de réparation pour une faute non réprimandée de Dendoncker sur Amara Baby peu avant la fin du temps réglementaire.

En fait, les trois réalisations adverses se perpétrèrent à des moments clés de ce duel entre les deux Sporting. La première flèche perça la défense visiteuse en son plein cœur – une minute avant le retour aux vestiaires – sur un service tranchant, et d’une précision millimétrique, de Morioka dont Gerkens profita adroitement pour placer hors de portée de Nicolas Penneteau.

La seconde se situa juste avant les montées au jeu de Cristian Benavente et de Kaveh Rezaei, sur une première phase arrêtée – un coup de coin – que Kums délivra telle une offrande à son petit génie Japonais qui, idéalement positionné, n’eut point besoin d’implorer Fujin ou Raijin – les Dieux du vent et du tonnerre dans la mythologie de son pays natal – pour défenestrer à nouveau les filets Carolos.

Enfin, la dernière hallebarde provint d’une reprise imparable de la tête d’un Dendoncker que l’on aurait cru monté sur ressorts – sur un coup franc de Trebel, que Monsieur Laforge accorda généreusement – et scella le sort des Zèbres qui, pourtant, étaient revenus progressivement dans le match comme l’illustra la très opportune conclusion de Kaveh Rezaei – à 20 minutes du terme – à la fin d’un mouvement initié par Francis N’Ganga, secondé par Cristian Benavente dans l’axe et relayé par Amara Baby dont le centre fut victorieusement exploité par notre avant Iranien.

Cette progression en un temps fut la plus belle phase de jeu zébrée élaborée peu après la sortie de Najar dont l’absence technique se fit clairement ressentir sur le flanc droit Anderlechtois.

Le remplacement de Cristophe Diandy par Romain Grange s’inscrivit dans le contexte d’apporter encore plus de consistance, de densité et de créativité dans le jeu axial des Zèbres qui, malheureusement, s’étaient vu, une fois de plus, quelques instants plus tôt, distancer au marquoir.

De la 80ème à la 90ème, le courage des Carolos aurait même pu être récompensé d’une seconde concrétisation par Kaveh Rezaei, qui hérita de deux réelles possibilités. Sur la première, son tir fut contré de justesse par Dendoncker et sur la seconde, la chance avait décidé de ne pas être de son côté dans son face à face avec le portier prêté par Newcastle.

La prochaine journée sera, à coup sûr, déterminante pour la suite des pérégrinations carolorégiennes dans ces PO version 2017-2018. En effet, dans l’éventualité d’un succès à la Ghelamco Arena conjugué avec la confirmation de la très bonne santé actuelle du Standard de Liège face à Genk, les Zèbres auraient l’aubaine de s’asseoir sur le quatrième strapontin… synonyme de quoi vous savez. Alors, pourquoi ne pas toujours y croire ?

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !