Kamen 2019 – S. Diawara : « Chaque stage est différent… »

7 juillet 2019

 

Que penses-tu des conditions d’hébergement et des moyens sportifs mis à la disposition du Sporting, ici à Kamen-Kaiserau ?

"Toutes les conditions sont vraiment réunies, afin que le stage se déroule comme nous le souhaitons. Nous sommes dans l’ancien camp de base de l’équipe nationale allemande. On voit que c’est un site qui a été érigé pour des sportifs de haut niveau, et, en particulier, pour des footballeurs. Je pense qu’on a toutes les cartes en mains pour bien préparer cette première partie de saison et effectuer un très bon stage."

Revenons, si tu veux bien, au bilan des U21. Au terme de la saison régulière, l’équipe a éprouvé assez bien de difficultés, en terminant 13ème sur 16. Par contre, elle a remporté sa poule des Play Offs, devant Zulte-Waregem et Courtrai relégués, respectivement, à 7 et 12 points d’écart des Zébrions qui ont fini avec un average de +21. Ce qui veut dire, en d’autres termes, que les secteurs de l’attaque et de la défense ont très bien fonctionné…

"Il est un certain qu’il y a eu un contraste assez saisissant entre la première et la seconde partie de championnat. La première a été assez poussive. La volonté et le travail étaient présents, mais les joueurs n’en ont pas récolté les fruits. Il y a eu beaucoup d’erreurs, d’imperfections. Tous ces paramètres ont été corrigés en seconde partie de saison. Toutefois, le niveau n’était pas identique. En première partie, nous avons eu très fréquemment affaire à des équipes plus consistantes, renforcées notamment, par des joueurs pros; tandis qu’en seconde partie, c’étaient plus souvent des rencontres qui opposaient des jeunes. Là, les nôtres ont pris de la confiance et ont réussi à montrer certaines de leurs qualités. J’ajouterais, qu’en termes de préparation, durant le premier tour, certains joueurs ne se sont pas alignés dans les meilleures conditions. Des joueurs sont arrivés en retard de préparation, ils n’ont pas pris les choses au sérieux. Après la trêve, ils se sont remis en question et ont presté différemment."

Des jeunes comme Thomas Wildemeersch, Ken Nkuba, Malick Keita – qui participent à ce stage –, mais aussi d’autres, ont pu s’illustrer et se mettre en valeur. Comme certains ont pu pousser la porte de l’équipe première, d’autres pourront-ils, à courte échéance, prétendre au même statut ?

"Nous l’espérons, nous travaillons dans cet objectif. Ce statut – si l’on peut employer ce terme –, ils l’obtiennent quand il y a des besoins. Les joueurs susceptibles de passer un palier doivent se préparer dans la perspective d’être appelés mais jusqu’à présent, citer d’autres noms s’avère difficile car c’est en fonction de la position que tel ou tel joueur pourra être sollicité."

En ce qui te concerne, tu en est à ton quatrième stage, depuis ton arrivée au Sporting. Il y a encore certainement beaucoup de choses à explorer dans le domaine de la préparation, aussi bien au niveau physique que technique. On imagine que ton travail se renouvelle constamment afin de trouver de nouvelles matières d’entraînement…

"Chaque stage est différent, déjà si l’on considère la période. Entre le stage estival et celui de reprise, au mois de janvier, il y a déjà une différence, ne serait-ce que dans le contenu. Après, ce qui est intéressant dans ce type de stage, c’est surtout le contenu foot. Qu’on le fasse à Charleroi ou en stage, on va le retrouver. Par contre, ce que l’on peut maîtriser en stage, ce sont tous les à-côtés. Les joueurs prennent les repas ensemble, on contrôle leur récupération, car quand ils sont chez eux, on ne sait pas ce qu’ils font. Ici, ils ne pensent qu’au football et on peut en tirer beaucoup plus. Chez eux, ils sont occupés par leur famille, certains, par leurs enfants et par d’autres occupations diverses alors que, quand ils sont en stage, ils sont conditionnés pour jouer, s’entraîner, récupérer, progresser et se nourrir correctement. L’idéal serait de le faire, non seulement durant le stage, mais aussi durant toute la saison.

Comment perçois-tu l’évolution de l’École des Jeunes, dans sa généralité. Peut-on dire que le fossé, par rapport aux autres cadors de notre championnat, s’est quelque peu résorbé ?

"C’est difficile à quantifier. Premièrement, les clubs ne disposent pas des mêmes moyens. De notre côté, il y en a de plus en plus. Le Club fait des efforts et s’intéresse de plus en plus aux besoins de l’École des Jeunes. L’élément déterminant, si le travail est bien fait, ce sera lorsque des joueurs pourront intégrer durablement l’équipe première et s’imposer. Pour l’instant, on n’en est encore qu’au début mais on espère, à un moment, que l’équipe première sera alimentée par l’École des Jeunes et que, même les joueurs – qui partiront, un jour, pour renflouer les caisses du Club – seront des joueurs formés au Club. Là, nous aurons effectué un grand pas. L’important, c’est de faire les choses doucement mais sûrement."