En général, les avis sont unanimes, lorsque l’on analyse objectivement la physionomie du match que les Zèbres ont livré au Stade des Éperons d’Or : ils ont dominé durant plus de trois quarts d’heure et, ensuite, ce sont les Courtraisiens qui ont pris la direction des opérations, avec un pressing constant, des infiltrations de seconde ligne et, au fil des minutes, un Julien De Sart qui devenait de plus en plus entreprenant et un Kristof D’Haene dont on connaît les qualités d’infiltration.
Mamadou Fall : "Il est clair qu’en seconde mi-temps, nous avons eu plus difficile à prendre la mesure de nos adversaires. Je crois que nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes, étant donné qu’en première période, nous nous sommes présentés, plus d’une fois, devant le but sans avoir pu concrétiser. Nous aurions pu mener 0-2 ou même 0-3…"
Cristophe Diandy rejoint son coéquipier sur ce point de vue : "Ce qui nous a manqué, c’est vraiment la finition. Tout le monde s’en est rendu compte, si on marque deux ou trois goals, il n’y a rien à redire et il nous restait à bien gérer le match jusqu’à son terme. On est alors dans un contexte tout à fait différent."
En outre, notre attaquant Sénégalais peste encore sur la malchance qui lui a collé aux basques sur les deux opportunités qui se sont offertes à lui : "Je râle encore de ces ballons que je n’ai pas su mieux exploiter. Au moment où je m’apprêtais à contrôler le premier, je n’ai pas regardé le gardien et il est sorti. Pour le second, j’ai un peu plié la jambe quand j’ai voulu frapper. Je mets cela sur le compte de la fatigue… Quand les occasions sont passées, il ne sert à rien d’y revenir. Ce sont des leçons à retenir pour les matches suivants."
En dehors de ce second partage, il y a de nombreux paramètres positifs à relever : la coordination a bien fonctionné d’un secteur de jeu à l’autre, la défense a fait montre, une nouvelle fois, d’une belle solidarité et au plus fort de la pression courtraisienne, les Zèbres ont gardé la tête froide pour engranger un point très précieux dans l’antre des Kerels.
Mamadou Fall : "Revenir d’un déplacement à Courtrai, avec un point, c’est toujours bon à prendre car, on le sait, c’est une équipe solide à domicile. Il n’y aura sûrement pas beaucoup d’équipes qui viendront gagner, chez eux. Nous avons fait preuve d’une très bonne organisation et nous avons respecté scrupuleusement les consignes de notre coach."
Et, il est vrai qu’en seconde période, les joueurs d’Yves Vanderhaeghe ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour déstabiliser le bloc du Sporting et le rendre de moins en moins compact.
Mamadou Fall : "L’entrejeu de Courtrai a pris le dessus et nous n’avons pu museler les progressions de De Sart comme nous l’aurions bien voulu. Dans le football, on sait que c’est, parfois, dans le milieu du jeu que l’orientation d’une rencontre peut changer. Il était impératif de fermer, Massimo Bruno et moi, nos couloirs respectifs. Dès que le ballon était de l’autre côté, nous devions glisser, à temps, à l’intérieur du jeu. Je pense que nous y sommes parvenus, plus ou moins."
De son côté, Cristophe Diandy abonde dans le même sens : "Les Courtraisiens nous ont été supérieurs au retour des vestiaires, ils nous ont pressés haut. Ils nous ont obligés à pratiquer par de longs ballons. De plus, ils étaient bons dans les situations en un contre un."
Maintenant, nous n’en sommes encore qu’au second match d’une nouvelle saison. Les mécanismes se mettent progressivement en place au sein d’un noyau qui, outre le fait de se connaître, doit appliquer les principes de travail de son nouvel entraîneur.
Cristophe Diandy : "Le coach insiste beaucoup sur l’aspect d’oser jouer. Beaucoup de gens pensent qu’on se contente de défendre alors qu’on a les qualités pour prôner le beau jeu. On l’a montré suffisamment en première période. En ce qui me concerne, le coach connaît mes qualités et il sait de quoi je suis capable. Je peux jouer en tant que box-to-box, j’ai la capacité physique pour assumer ce rôle."
À l’instar d’Adama Niane, il convient de ne garder que l’aspect positif des circonstances qui ont émaillé cette rencontre. Ses remarques sont empreintes d’une logique implacable et d’une parfaite lucidité : "L’essentiel, c’est que nous n’ayons pas encore subi de défaite. Je dois, bien sûr, tout tenter pour me défaire du marquage de mon opposant direct, quand ils ne sont pas deux à me coller dessus. Le coach me demande également de satisfaire aux tâches défensives afin d’aider mes coéquipiers, le mieux possible. Même si je ne suis pas parvenu à marquer, j’ai pu libérer des espaces pour mes partenaires. Mais je ne me décourage pas, je sais que ça va revenir et que j’aurai encore des situations pour conclure. Je considère que nous avons forgé un bon résultat. Notre entraîneur base son travail sur une bonne défense afin de repartir en bloc et s’octroyer des occasions en développant un jeu fluide. Notre tâche consiste à bien doser nos courses, à anticiper judicieusement. Après, il faut juste trouver les bons ballons afin d’être plus percutant."
Ces bons ballons, on espère qu’ils seront légion afin, dimanche, de faire tanguer l’Antwerp ce nouveau trublion pas bidon…
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !