Les Zèbres sont tombés sur un os ce dimanche. Un os tactique devant lequel ils n’ont pu que ronger leur mors. Mais ils ne sont pas morts pour autant. Il leur reste encore bien du temps. Tant qu’il y a des matches, y a de l’espoir. Et il faut toujours garder une poire pour la soif. La soif de vaincre.
Il ne fallait pas avoir fait l’Univ’ pour deviner le sentiment général qui se dégageait de ce revers. Un revers qui, bien loin de là, ne mettra pas le Sporting dans le rouge et ne lui fera pas broyer du noir.
Encore des mots, toujours des mots, les mots choisis de Karim Belhocine : "La Gantoise était animée de bonnes intentions et est bien rentrée dans son match. Vers le milieu de la seconde mi-temps, au moment où nous étions le mieux, on s’est créé deux à trois situations en reconversion pour lesquelles on n’a pas su faire le bon choix, que ce soit dans l’avant-dernier ou le dernier geste."
Le geste qui chauve. Oui qui décoiffe ? À en perdre la tête ? À se couper les cheveux en quatre ? Le but de la 45’, on n’en parle même pas. On ne va pas en faire un plat. Ni de ce but, ni de ces deux cartons jaunes. Deux jaunes, deux. L’omelette était surette, n’est-ce pas Coach ?
"Je n’étais pas le plus hargneux", souligne-t-il en ne riant pas jaune : "Nous essayions de revenir au score et dans des moments comme ceux-là, on peut parfois dégager un peu trop d’énergie. C’est ce qui s’est passé ce soir. C’est la règle, l’arbitre a pris sa décision et on doit s’y adapter. C’est à moi de faire attention."
Encore des mots, toujours des mots, rien que des mots : public, absents et mathématiques. On garde la rythmique : public, déclic ? Absents, embêtant ? Mathématiques, critique ?
Karim Belhocine :
"Il est sûr que l’apport de notre public aurait pu s’avérer prépondérant et aurait aidé les joueurs à aller chercher ce but. Malheureusement, il nous a manqué l’efficacité."
"Je ne sais pas si le nombre d’absents est préjudiciable à Charleroi mais c’est un peu le propre de toutes les équipes dans ce contexte de pandémie. Il est certain que ces joueurs sont importants pour nous, qu’ils peuvent nous aider et apporter quelque chose. Je ne sais pas non plus si la présence de Shamar Nicholson aurait pu influencer le cours du match mais il est vrai qu’il a déjà pu montrer par le passé qu’il avait été déterminant. On doit faire avec ceux qui sont là. Je suis content de travailler avec ce groupe et j’essaie de m’attacher à ce que je peux influencer, avec qui je peux jouer et pas avec ce j’aurais pu ou dû."
"Je n’ai jamais fait de mathématiques. Je n’en ai pas fait au moment où nous avions réalisé un 18/18 et je ne le ferai certainement pas encore du fait que nous n’avons pris que cinq points en six rencontres. On avait partagé à Malines alors que nous aurions pu l’emporter, nous avions gagné contre le Cercle et ici, nous avons perdu face à La Gantoise qui n’est pas à sa place et qui a marqué un but plus que nous. Cette équipe prouvera d’ailleurs dans les prochains matches qu’elle mérite un meilleur classement de par la qualité de son noyau et de ses infrastructures. Le plus important pour nous est de nous concentrer dès à présent sur notre prochain match à Eupen."
Pas d’Eupen et pas de chagrin. L’optimisme reste de mise et la mire, plein écran. Avec du courage et du cran !