EUPEN – CHARLEROI : la 3ème mi-temps

28 novembre 2020

Le seul point commun qui reliait Eupen au Sporting de Charleroi, peu avant le coup d’envoi, c’était le fait que les deux formations avaient procédé, chacune, à un seul changement au sein de leur onze. Si du côté des Pandas, Musona faisait sa réapparition au détriment de N’Dri, Guillaume Gillet, lui, saluait une nouvelle titularisation alors qu’il n’avait plus eu les faveurs de figurer dans l’équipe de départ depuis le match du 4 octobre face au Standard de Liège.



Par contre, au niveau du jeu, les Eupenois auraient pu troquer la couleur de la vareuse de leurs invités. La sono du Kherweg aurait pu ainsi éructer "La vie en rose" d’Edith Piaf (ou de Grace Jones), tellement la circulation semblait limpide et couler de source tandis qu’en face, c’était plutôt un "Black Friday" pour des Carolos qui n’avaient fait illusion que durant les quinze premières minutes et qui déploraient, au terme d’une première période pauvre en situations de but, aucun tir cadré et aucun coup de coin forcé.

 

Au cours de la seconde période, si la possession de balle fut plus l’apanage des Zèbres, celle-ci ne leur permit toutefois pas de prendre la mesure de leurs opposants qui s’approprièrent, sur l’ensemble de la partie, la maîtrise de l’entrejeu. Et, généralement, quand vous laissez votre adversaire prendre le contrôle de ce secteur de jeu, c’est comme si vous lui laissiez les clés de la maison et emporter tout sur son passage.

 

De plus, comme les Eupenois excellèrent dans la reconversion et qu’ils ne cédèrent pas au stress après la réduction du score par Kayembe, on avait vite compris que la tâche des Zèbres à revenir dans le match s’apparentait à une mission impossible…

 

 

Frank, quelle est ton analyse de cette rencontre ?

 

"L’entame de notre match avait été bonne voire assez intéressante, durant le premier quart d’heure, avant le premier but d’Eupen, avec la possession du ballon, de bons appels et – si pas des occasions – des situations. Après le but, tout s’est un petit peu compliqué. On a laissé beaucoup plus de libertés à l’adversaire, au porteur du ballon, ce qui a créé beaucoup de décalages dans notre jeu avec un bloc qui était moins compact où on a gagné peu de duels et peu de deuxièmes ballons, aussi. Cela a mis Eupen très bien dans le match et ses joueurs en ont bien profité."

 

De la façon dont les joueurs ont réagi après le premier but des Pandas, qu’est-ce qui a bien pu trotter dans leur tête ?

 

"Je ne pense pas que cela ait été conscient et voulu de leur part. Il y a des jours comme ça où on peut être moins bien. Cela a été le cas aujourd’hui. Donner une explication à chaud, c’est toujours un peu difficile. On doit analyser ces choses-là et à nous de tâcher de trouver les solutions et les réponses."

 

Comme à Malines, le Sporting s’est, à nouveau, retrouvé rapidement mené au score. Est-ce que cela a eu un impact psychologique au niveau du mental ?

 

"À Malines, on avait pu prouver que l’on était capable de renverser une situation lorsque l’on était mené ou malmené. Je ne pense pas que deux semaines après, cela ait pu jouer inconsciemment dans la tête des joueurs. On a montré dans un match assez fou à Malines qu’on pouvait le faire, en revenant deux fois à la marque et en prenant l’avantage avant, finalement, de concéder le partage."

 

 

Qu’est-ce que cela a fait d’avoir pris les rênes de l’équipe le temps d’un match ?

 

"Quand le coach vient à être suspendu, c’est notre rôle de le suppléer. On fait un travail d’équipe, un travail que l’on poursuit tout à fait normalement et qui a été entamé il y a un an et demi, avec nos principes de jeu."

 

On a craint pour Joris lorsqu’on l’a vu sortir en boîtant…

 

"On sait qu’il a été atteint à la cheville mais on ne peut encore connaître le stade de gravité. On verra ce qu’il en est avec le toubib et le staff médical."

 

Le repositionnement de Ryota Morioka ne s’est pas révélé bénéfique… 

"On sait que Ryo performe dans les deux positions, que ce soit en 8 ou en 10. Donc, on ne se pose pas la question si on est contraint de le repositionner ou pas. Même si ce soir, dans l’ensemble, cela a été un moins pour nous, ce n’est pas une question qu’on se pose. Ici, cette combinaison s’est inscrite dans un but d’équilibre, d’état de forme du moment. On a vu durant les quinze premières minutes que c’était une combinaison qui pouvait fonctionner."