Le steeple-chase, vous connaissez ? En sport hippique, c’est l’une des plus célèbres courses d’obstacle. Les Zèbres ont bien franchi la haie trudonnaire. Ils doivent maintenant s’affranchir pour bien sauter celle peinte en vert, noir et blanc. Les Groen & Zwart restent sur un bilan de trois points en sept matches, à la faveur d’une victoire conquise en terre waeslandienne le 21 novembre. Seule éclaircie au milieu de sombres nuages qui plombent le ciel du voisin du FC Bruges depuis un soir de défaite… face aux Zèbres, le 31 octobre.
Ce ne sera pas un leurre de prétendre que la formation de Paul Clement aura envie de prendre sa revanche sur la manche aller, histoire de se donner un peu d’air et de regagner le ventre mou de la D1A.
Coach, cela fait à peine six semaines que le Cercle est venu au Mambourg. Le contenu du match et la victoire qui en a résulté ont-ils servi de rampe de lancement à la préparation de ce match retour ?
"Je n’ai pas du tout pensé à ce match pour préparer celui qui se profile. J’ai pensé uniquement au match que nous pourrons faire ce mardi, de celui que nous avons presté à Saint-Trond et de ce que l’on peut améliorer. Chaque match a sa vérité même quand on affronte la même équipe en un intervalle aussi court. On ne s’occupe pas de ce qui a été fait avant. Le meilleur moyen d’aborder ce match, c’est de faire le maximum comme on a tenté de le faire à Saint-Trond."
Après le coup de sifflet final à Saint-Trond, tous les observateurs ont été séduits par la belle communion entre les joueurs sur le terrain…
"De par leur volonté à eux, ils se sont réunis car ils avaient envie de se parler. Ils ont prolongé ce plaisir dans les vestiaires. C’est une victoire importante qui nous permet de nous replacer dans le sillage du Top 4. Les joueurs avaient à cœur de faire le maximum afin de pouvoir prendre les trois points. Tous les artisans du football savent qu’aucun match, qu’aucune victoire n’est facile. Ils l’ont fait tous ensemble et je suis heureux pour eux."
Il n’y a pas eu de bobos post-synthétique ?
"Sur ce que je sais, ce qu’on m’a dit ou ce qu’on a vu, tout le monde a très bien récupéré. Si ce n’est pas le cas, tant mieux. Cela voudra dire que les joueurs ne se sont pas épanchés et que leur mental aura pris le dessus, tellement ils ont envie de jouer."
Deux matches en l’espace de septante-deux heures, c’est suffisant pour pouvoir récupérer ? À quel genre de match peut-on s’attendre ?
"La récupération est un critère très important afin d’aborder une nouvelle rencontre dans les meilleures conditions, peu de temps après celle qui vient à peine d’être disputée. Nous avons eu trois jours, le minimum suffisant pour recharger nos accus et notre prochain adversaire aura eu droit également au minimum requis puisqu’ils ont joué le même jour que nous. Je m’attends à un match où il faudra que l’on continue à y aller à fond, en tant que groupe. Je ne pense pas que le Cercle a beaucoup changé depuis que nous l’avons joué à domicile. Ils ont évolué différemment à certains moments. C’est une équipe qui développe un bon football tandis que nous, nous tâcherons d’appliquer nos principes et de jouer notre football."
Un délai aussi rapproché entre deux rencontres peut-il avoir une incidence sur la sélection ? Y-a-t-il des chances d’y revoir Kaveh Rezaei ou que Lukasz Teodorczyk en fasse partie ?
"Il y a des joueurs qui ont mérité d’être là, d’autres qui le méritent aussi et on couchera sur la feuille le meilleur onze de base possible, en tenant compte de tous les paramètres. Par rapports aux tests Covid et au physique, on verra qui est disponible. En cette période, il est vrai que l’on est suspendu à ces résultats. En ce qui concerne Kaveh, il est encore trop tôt que pour pouvoir le récupérer. Teo, lui, s’est entraîné avec le groupe."
Dans certains clubs, on a relevé une augmentation de cas positifs…
"Je n’en ai pas spécialement peur mais j’ai envie de dire que ça fait partie du jeu et du job. On n’a pas le choix. Bien évidemment, on fait passer le message en prônant la prudence et les joueurs se prennent en charge. Et puis, ce ne sont pas les plus imprudents qui sont contaminés. On peut juste respecter les règles et parfois, ça tient à une question de chance ou de malchance."
À Saint-Trond, on a apprécié la belle complicité entre Guillaume Gillet et Ryota Morioka. En tenant compte de la longue suspension de Marco Ilaimaharitra, comment pourrait-on gérer l’éventuelle indisponibilité de l’un ou l’autre ?
"Guillaume Gillet et Ryota Morioka ont effectivement réalisé un bon match durant lequel ils ont fait preuve de complémentarité. Si nous devions nous passer de l’un d’entre eux, nous avons des joueurs qui sont prêts à prendre le relais. Le meilleur moyen pour qu’un joueur prenne une carte, c’est de lui dire de faire attention. Donc, on ne lui dit rien et il joue comme il doit le faire en donnant le maximum."