Pour cette rencontre promise à un niveau élevé sur le plan de l’impact physique, entre deux formations bien ancrées dans le Top 6 et bien décidées à jouer un rôle important dans la suite de la compétition, les deux coaches avaient, chacun de leur côté, tenu à revoir leur composition et leur système tactique.
Par rapport au précédent match contre les Gantois, Laszlo Bölöni avait opéré quatre changements dont un de position en ce qui concerne Corryn qui, de milieu récupérateur droit, se voyait reculer au poste d’arrière gauche en lieu et place de Van Damme relégué sur le banc. Haroun signait son retour tandis que De Laet s’installait à l’arrière droit, Buta connaissant le même sort que l’ex-joueur du Los Angeles Galaxy. Enfin, Hairemans disparaissait du onze de base, l’entraîneur Roumain optant pour le choix d’un second attaquant, Pitroipa, aux côtés d’Oulare.
Ayant bien retenu la leçon du match aller, Bölöni avait délaissé son 3-4-3 au profit d’un 4-4-2 affublé d’un double 6.
Pour sa part, Felice Mazzù avait configuré son dispositif dans le but d’apporter du muscle dans l’entrejeu en titularisant Cristophe Diandy, à charge de Gaëtan Hendrickx d’occuper une position un peu plus haute dans une ligne médiane de cinq joueurs avec Marco Ilaimaharitra, Romain Grange et Dodi Lukebakio, ces deux derniers étant disposés sur leurs flancs de prédilection. Ce nouveau schéma en 4-5-1 n’incluait donc pas d’emblée Cristian Benavente plutôt invité à reprendre un rôle de joker.
Durant les 15 à 20 premières minutes où le Sporting prit notoirement l’ascendant sur la possession de balle (61 % au terme des débats), des consignes méthodiques individuelles, de part et d’autre, se vérifièrent à l’image des déplacements de Dodi Lukebakio dans le périmètre d’Owusu, ce dernier, avec la complicité d’Haroun, mettant la pression sur Marco Ilaimaharitra, et de Gaëtan Hendrickx avec Yatabare collé à ses basques alors qu’inversément, ceux de Pitroipa et d’Oulare étaient gratifiés des attentions particulières de Cristophe Diandy et Stergos Marinos.
La défense du Sporting devait également veiller aux positionnements de Pitroipa, Owusu, Limbombe et Oulare qui interféraient simultanément dans leur progression en créant de la densité en reconversion, la preuve que les Anversois ne s’étaient pas déplacés pour ne faire que de la figuration.
Le danger pouvait aussi provenir de la ligne arrière visiteuse comme en témoigna l’incursion de De Laet à la base du but d’Oulare, ce dernier récupérant un ballon écarté de Nicolas Penneteau sur une reprise instantanée du pied droit de Pitroipa.
Au retour des vestiaires, avec le remplacement de Gaëtan Hendrickx par Cristian Benavente, nos Zèbres savaient ce qu’il leur restait à faire et notre milieu offensif ne tarda pas à s’ériger en libérateur du peuple Carolo avec une égalisation marquée du sceau de l’opportunisme.
À l’origine, une subtile sortie de Stergos Marinos, adroitement relayée par Kaveh Rezaei, permettait à notre défenseur Grec de se retrouver dans une position idéale pour délivrer un centre précis à destination de notre Péruvien, lequel se décala intelligemment du marquage de Yatabare pour réceptionner le cuir et le propulser imparablement dans le plafond du but de Bolat.
Si les sauvetages aux 60′ et 64’ des œuvres de notre gardien et, à même la ligne, de Stergos Marinos empêchèrent l’Antwerp, via Owusu et Oulare, de reprendre le commandement, Kaveh Rezaei et Cristian Benavente furent, chacun à leur tour, stoppés fautivement dans leur raid et des situations qui pouvaient, à valeur égale, rapporter autant de buts dans l’escarcelle zébrée.
Malheureusement, la fraîcheur escomptée par les introductions de Núrio et de Jordan Remacle, en lieu et place de Romain Grange, blessé, et de Dodi Lukebakio, n’eut pas l’effet bénéfique tant espéré malgré leur évidente bonne volonté à vouloir aider leurs partenaires à modifier le cours des événements.
Un nul qui satisfait les deux équipes, alors ? Certainement plus apprécié par les troupes de Bölöni, le point aurait pu être multiplié par trois pour des Zèbres qui revendiquaient et pouvaient mettre à profit un avantage numérique non négligeable… Mais, en football, ce n’est pas toujours le contexte propice à une éventuelle ou hypothétique victoire !
Une simple vérité qui s’imposera et qui se glissera parmi d’autres enseignements utiles à se rappeler afin de préparer, en toute sérénité, notre prochain match dans l’antre du leader !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !