À confirmer !

25 avril 2016

 

 

 

 

Aleksandar Jankovic a-t-il été pris à son propre piège ? N’était-il pas trop audacieux que d’aligner un 3-4-3 après avoir déjà encaissé 6 buts, sur les deux dernières confrontations, face à des Zèbres bien décidés à s’ériger durablement en véritables « bêtes noires » (et blanches) de sa formation ? Non, ce n’est pas dans la nature de l’entraîneur serbe qui n’a jamais eu peur d’afficher ses prétentions offensives en n’importe quelle circonstance. C’est donc dans ce schéma, synonyme de va-tout, que les Malinois se présentèrent pour tenter de renverser la vapeur, dans une composition qui accueillait le retour de Paulussen et qui ne subissait aucun autre changement par rapport à celle du match précédent.

En face, l’indisponibilité de Cristian Benavente obligeait Felice Mazzù à revoir ses plans et à titulariser un autre joueur appelé à orienter le jeu. Son choix se porta sur Sotiris Ninis dont l’abattage et le volume de jeu monopolisèrent d’emblée une attention toute particulière de la part de De Petter.

La malencontreuse glissade et la faute de main de Bjelica influencèrent-elles la suite des débats ? On est en droit de le penser car le second coup de massue qui suivit la transformation du penalty par notre milieu de terrain grec (un joli débordement d’Amara Baby, aux prises avec Rits et Paulussen, qui céda à Dieumerci Ndongala dont le tir repoussé par Gillet fut repris victorieusement par un Jérémy Perbet toujours en embuscade) coupa net les jambes des ouailles de Jankovic.

Les Carolos avaient le mérite de développer un jeu haut, précis, avec peu de déchets, des duels majoritairement remportés (Dieumerci Ndongala, dans une forme resplendissante, qui en faisait voir de toutes les couleurs non seulement à Verdier mais aussi à De Petter et Bjelica; Christophe Diandy et Damien Marcq qui muselaient bien les initiatives de Verdier et d’Hanni; le travail harassant en retrait de Jérémy Perbet face à De Witte, la parfaite coordination réactionnelle entre Javier Martos et Dorian Dessoleil, le rayonnement de Francis N’Ganga d’abord face à Matthys, ensuite face à Ben Khalifa, et le marquage strict de Clinton Mata sur les courses de Claes) qui avaient le don d’énerver les Malinois et de provoquer des situations dangereuses qu’ils mirent subtilement à profit tel le coup franc qui amena le 3-0 (une faute de Rits sur Jérémy Perbet; le ballon de Sotiris Ninis sur la tête de Dorian Dessoleil, le sauvetage de Gillet dont le dégagement profita à Amara Baby, opportuniste à souhait, pour propulser le cuir au fond des filets).

Durant la seconde période, les Zèbres, parfaitement organisés, déployant à bon escient un double rideau défensif ingénieusement réparti sur la largeur du terrain, étaient bien décidés à garder le 0 derrière et, pourquoi pas, à alourdir la marque. Ce que Damien… Marcq s’illustra à réaliser en sollicitant admirablement Jérémy Perbet, lequel se déjoua de Vitas pour placer hors de portée de Gillet. 4-0 à 10 minutes de la fin, même les plus irréductibles des supporters visiteurs ne pouvaient plus croire à un sursaut d’orgueil de la part de leurs favoris.

Le Sporting entérinait ainsi un second succès de rang qui demande confirmation, ce prochain samedi, face aux troupes de Georges Leekens. Pour y arriver, les Zèbres devront faire preuve du même engagement, reproduire leurs belles séquences de jeu, développer le même pressing et afficher cette excellente mentalité collective qui leur ont valu d’engranger l’une des plus belles victoires de cette saison sur leur terrain.

Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !