Il est des joueurs de flanc dont le style, la vivacité et l’élégance ne passent pas inaperçus.
Plus d’une centaine de matches en D1 sous la vareuse des Zèbres et 14 buts inscrits à son actif, Calogero Taibi était de ceux-là. Non seulement, il arpentait son couloir afin d’ouvrir des brèches pour ses partenaires mais il avait autant de technicité que pour s’infiltrer dans l’axe pour, soit, délivrer une passe décisive, soit, tenter sa chance au but. Doté d’une très bonne frappe et d’un excellent dribble, "Calo", comme on l’appelait familièrement, n’aura laissé que d’excellents souvenirs durant sa période zébrée…
– Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter brièvement et retracer votre parcours ?
"Je m’appelle Calogero Taibi, j’ai débuté le foot à Couillet. J’ai 53 ans et j’ai joué au Sporting de 83 à 89. Ensuite, j’ai porté les couleurs de Lokeren (4 saisons), 2 années à l’Olympic de Charleroi , Tournai, Ath, Maubeuge, Aische, Orp-le- Grand et, comme entraîneur, Thuin, Ragnies et Mont-sur-Marchienne."
– Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir ?
"Mon meilleur souvenir reste la montée en première division. Le moins bon est mon départ de Charleroi, pour Lokeren.
Je garde aussi en mémoire une rencontre face à Courtrai. Je rentre à la mi-temps et j’inscris notre premier but et je provoque le penalty du 2-0, inscrit par Gorez…"
– Durant votre carrière, y a-t-il des joueurs et des entraîneurs qui vous ont marqué (équipiers ou adversaires) ?
"J’ai un très bon souvenir d’Eric Vanlessen, un vrai gentleman. Comme joueur, Norbert Beuls."
– Vous souvenez-vous de vos débuts au Sporting ?
"Oui, c’était face à l’Union Saint-Gilloise."
– Une anecdote, un souvenir que vous garderez, à jamais, en mémoire ?
"Sans aucun doute, les blagues de Patrick Gorez, un grand monsieur."
– Avec recul, avez-vous des regrets sur votre carrière ?
"Une blessure qui m’a empêché de poursuivre ma carrière."
– Le Sporting a toujours eu des supporters chaleureux, quels étaient vos rapports avec eux ?
"Mes rapports avec les supporters étaient, comme vous le dites, très chaleureux."
– Comment voyez-vous l’évolution du football, en général ?
"Je n’apprécie pas le foot proposé, aujourd’hui. Il a perdu une partie de son âme."
– Aujourd’hui, que devenez-vous ?
"Je suis fonctionnaire à la Ville de Charleroi, au département sport et je m’occupe, également, de la formation des jeunes au SC Montignies."