Cédric Fauré : » Le fait de se repositionner dans le top6 nous a fait beaucoup de bien dans la tête. »
7 février 2015
"Sur les 4 derniers matches, j’ai passé plus de temps à défendre et à rendre service au collectif que devant le but adverse. Au premier match contre le Cercle, je n’ ai eu qu’une occasion et encore, pas très franche. Contre Genk, j’ai eu une frappe en première mi-temps et une tête que le gardien arrête facilement. L’important, c’est que cela marche collectivement, que l’on gagne. Lorsqu’il y a des périodes comme cela où je ne marque pas, et bien, je travaille pour le collectif.
J’ai repris le « N°9 » peut-être pour bien faire comprendre mon statut (rires).
Les derniers matches, on a peut-être un peu plus subi, nous n’avons pas, en tout cas, réussi à nous créer des occasions franches. Je ne parle pas que pour moi, je parle au niveau du collectif. Ce fut le cas contre Bruges et Courtrai. Face à Genk, c’est un peu différent, nous en avons eu quelques-unes et on aurait pu bénéficier d’un penalty, voilà, les circonstances ont fait que nous avons moins scoré. Personnellement, j’ai reçu moins de ballons, mais ce n’est pas pour autant que je doute ou que je me pose des questions.
Contre Genk, j’avais régulièrement trois joueurs sur le dos, cela permet la création d’espaces pour les autres. Je suis peut-être un peu plus surveillé, est-ce parce que j’ai marqué à plusieurs reprises?… je ne peux le dire.
La situation est différente quand Kebano est là, car, et je lui laisse ce rôle, il aime bien venir chercher le ballon et créer des décalages, moi, je me situe un peu plus haut. Pendant l’absence de Keba, le coach m’a demandé de redescendre un peu plus et de venir chercher le ballon. Lynel avait un rôle plus en profondeur. Lorsqu’on évolue un peu plus bas, on est nécessairement moins souvent dans la surface.
On a tenté des appels en profondeur lors de ces dernières rencontres, mais cela n’a pas eu le succès escompté. On peut dire aussi que contre Genk, nous n’avons pas été en réussite avec des ballons qui ne passent pas loin; même chose à Bruges avec les poteaux… Voilà, c’est dommage, mais c’est le foot. Je pense que nous avons redressé la courbe lors des deux dernières rencontres. Il faut confirmer à Malines.
Nous avons 4/6 contre deux équipes qui bataillent pour le top6, c’est quand même positif. Bruges était peut-être notre bête noire de cette saison avec trois matches perdus sur quatre. Le plus important, c’est d’avoir relevé la tête.
En France, j’ai souvent marqué contre Le Havre, Guingamp, Nantes, Metz. L’année dernière, j’avais inscrit deux buts à Malines en phase classique et un autre en POFF2. J’aime bien l’ambiance au stade de Malines, leur système de jeu, c’est-à-dire de jouer à trois derrière, m’avantage peut-être en me laissant des espaces sur les côtés, avec des centres, c’est plus facile.
Le fait d’avoir fait ce nul à Courtrai, dans un match difficile, nous a relancés. Cela a fait le même effet lorsque nous avons joué contre Lokeren, nous avons enchaîné de bons résultats. Le fait de se repositionner dans le top6 nous a fait beaucoup de bien dans la tête. Maintenant, nous savons que non seulement, nous avons la chance d’y être, mais qu’en plus, on peut y rester, on se dit que le destin est dans nos pieds. Il faut continuer à jouer comme cela en pensant collectif. Il n’y aura aucun joueur qui pourra faire la différence tout seul. Notre force, c’est le fait que, collectivement, nous avons été solidaires et que nous avons joué l’un pour l’autre. À Courtrai, nous avons retrouvé cet état d’esprit-là et face à Genk, nous avons confirmé."