Ce qu’on en dit…
Une gifle. « Je dirais même plus » selon la célèbre réplique des Dupont et Dupond : un uppercut. Comme un boxeur sonné après un KO, le Sporting devra se relever.
Tout supporter dans l’âme et dans le cœur avait une boule au ventre après la tête assassine de Thorstvedt à la 82’ alors que, sur l’ensemble de la seconde période, on était plus près du 2-1 que le score inverse…
Les deux autres tueurs ont pour noms Hrosovsky (son ouverture lumineuse pour son complice) et Arteaga qui, sur un flanc droit zébré qui ressemblait à un boulevard Tirou déserté un vendredi soir de confinement, eut tout le loisir de trouver son grand Viking de coéquipier complètement exempté de tout marquage.
L’addition faillit même encore être plus lourde peu avant la fin du temps réglementaire si Munoz était parvenu à cadrer sa reprise et si Dorian Dessoleil n’avait pas effectué un sauvetage miraculeux devant Bongonda…
Pourtant les Carolos étaient bien plus présents devant le but adverse que durant une première mi-temps où ils ne parvinrent pas à cibler une seule fois le domaine de Vandevoordt qui, lui au moins, aura pu fêter avec allégresse son anniversaire à l’occasion de ses dix-neuf printemps.
Mais – et voilà où se situe le paradoxe – tout en ayant la possession, les Zèbres développèrent toutefois moins d’actions dangereuses que leurs opposants aussi bien en première qu’en deuxième mi-temps.
Avec un 4-5-1 (ou un 4-2-3-1, selon), Karim Belhocine avait voulu se donner toutes les chances de gagner la bataille de l’entrejeu dont l’issue est souvent déterminante dans l’orientation de la physionomie d’un match…
En définitive, ce sont les Zèbres eux-mêmes qui ont offert à leurs adversaires les clés du coffre-fort pour qu’ils en récoltent le butin. Avec cette victoire, les Limbourgeois restent dans la course pour un Top 4 qui, par contre pour les Carolos, prend la forme d’un mirage de plus en plus lointain…
Les réactions :
Guillaume Gillet : « En première mi-temps, hormis le penalty, Genk ne s’est rien créé et si nous avions pu rentrer aux vestiaires avec le 0-0, cela aurait été mieux pour nous. On a parlé, à la pause, qu’il convenait de développer notre jeu plus vers l’avant en y mettant plus de pression. On avait senti que les Limbourgeois ressortaient trop facilement en première période. On s’est appliqué et je crois qu’on l’a plutôt bien fait. Ce match, c’était l’occasion de pouvoir recoller au peloton de tête mais depuis le début de la saison, on a pu voir que ce championnat réservait des surprises avec toutes les équipes qui pouvaient perdre des points. On ne va certainement pas lâcher maintenant car il reste des matches à jouer. J’y crois encore à ce Top 4. C’est dans ma nature et c’est aussi dans la philosophie de l’équipe. Malgré des semaines un peu plus compliquées, on fait jeu égal si pas plus avec des clubs qui sont au-dessus de nous. On garde un peu d’espoir quand même et puis, il n’y a pas que les play-offs 1, il y a peut-être autre chose à jouer. En tout cas, je suis fier du travail de l’équipe ce soir et c’est le plus important dans le futur proche…«
Karim Belhocine : « Je suis déçu mais pas abattu. Gagner aujourd’hui nous aurait en effet permis de faire un bond au classement. Je suis surtout déçu parce qu’il y a eu une grande débauche d’énergie et d’envie de la part des joueurs et ils ne sont pas récompensés. Les deux équipes voulaient commencer fort. Genk est mieux rentré dans le match et a obtenu ce penalty. Par la suite, les débats se sont rééquilibrés et on a eu des petites occasions. On a corrigé quelques petites choses à la mi-temps et nous sommes revenus avec de meilleures intentions. On s’est créé des opportunités, on a égalisé et on aurait pu prendre l’avantage. Mais c’est sur un contre que Genk a inscrit ce second but. J’espère ne pas être le seul à avoir remarqué qu’il y a eu une très grosse réaction pour pouvoir revenir et c’est vraiment rageant de ne pas avoir pris l’avantage car je sentais que le Sporting poussait vers l’avant et que Genk était acculé devant son but. C’est compliqué de parler de top 4 ou autre quand on a perdu le match de ce soir. Il reste des matches dont un en retard. Je pense qu’il faut se relever, gagner des matches et dès lors, on pourra redessiner les objectifs.«
