"On savait qu’on allait avoir affaire à des guerriers !"
"En se déplaçant, ici, à Charleroi, on savait qu’on allait avoir affaire à une machine de guerre. Ce sont des guerriers, dans la bonne manière. On était au courant qu’ils allaient se montrer agressifs, dans le bon sens du terme. On en avait parlé, à maintes reprises, durant la semaine.
Nos entraînements ont été dispensés, dans cette perspective. Quand on joue un match, on le joue avec l’envie de le gagner, en prenant possession du ballon. C’est notre style, notre ADN.
On s’est donc évertué à garder le ballon mais on ne s’est pas montré dangereux, pour autant, et on ne s’est pas créé d’occasions.
Toutefois, dans la seconde partie de la première mi-temps, le jeu était complètement pour Charleroi. On a perdu le nôtre et on a oublié de construire, en partant de derrière. C’est une attitude fautive, de notre part.
Ce qui est dommage, c’est qu’on a perdu nos qualités et que, dans le même temps, Charleroi remportait les duels. On en a discuté, avant de reprendre la seconde période. On a dû faire face à la pression de Charleroi qui est toujours très importante, à domicile, et on n’était pas capable de reprendre le jeu à notre compte.
Après le penalty, on a retrouvé notre football, on a osé et on a recommencé à développer des actions. On a repris le contrôle du match, malgré des reconversions offensives adverses, et on a réussi à en mettre un troisième.
C’est merveilleux de repartir de Charleroi sur une victoire, car on revient de loin. De plus, nous ne sommes pas encore au complet. On est toujours en train de chercher la bonne formule pour trouver le bon équilibre avec les nouveaux et anciens joueurs."
"On a presté par intermittence et c’était insuffisant…"
"Beaucoup de choses qui ont été dites par Monsieur Brys se sont avérées exactes. Ses joueurs sont mieux rentrés que nous, dans le match. On a essayé de corriger ça, par la suite, ce qu’on est parvenu, je pense, à bien faire, en milieu de première mi-temps. C’est à ce moment-là qu’on s’est créé une grosse opportunité, avec Shamar Nicholson, sur laquelle le gardien adverse fait un très bel arrêt.
Ensuite, il y a cette phase où tout le monde pense qu’il y a un penalty sur Mamadou Fall. Soit, Saint-Trond nous a causé des ennuis et, nous, nous avons essayé de pratiquer notre jeu tout en exerçant une pression vers l’avant.
C’était un match équilibré où chacune des deux équipes a pu prendre le jeu à son actif. En seconde période, on a tenté de revenir dans le match. Par après, il y a eu ce but sur penalty, on a réduit le score et, puis, le but est annulé par le VAR, sans doute, logiquement.
Et puis, au moment où on veut pousser, en mettant tous nos joueurs offensifs pour revenir dans le match, on prend un troisième but que je qualifierais d’anecdotique, car le match était plié.
Nous avons plutôt joué par à-coups. Il y a eu des moments où on allait vers l’avant, on gagnait des duels, et on créait des choses. Et puis, d’autres où on était moins sur les ballons, on proposait moins de jeu. Nous avons eu des temps faibles et des temps forts. On a presté par intermittence et c’était insuffisant. La qualité de l’adversaire a fait que ce que nous avons montré n’a pas été suffisant.
Au sujet de Kaveh (Rezaei), on connaît ses qualités. C’est un battant, c’est un joueur qui a la capacité de marquer, qui court et crée des brèches. Je pense qu’il nous a bien aidés, en rentrant. Il est arrivé chez nous avec une mentalité au top. C’est un garçon qui a faim et qui est venu pour jouer, après avoir connu une saison difficile, à Bruges. Nous tous ici, aussi, on veut qu’il joue et qu’il marque des goals.
Ce que j’essaie d’expliquer à Kaveh, comme à des joueurs qui ont été blessés comme Ali (Gholizadeh), ou à d’autres, c’est que le footballeur comme l’être humain, il est toujours pressé de revenir. Or, ce n’est pas l’idéal, il faut que les choses se fassent étape par étape, escalier par escalier. Aujourd’hui, il en a monté un de plus. C’est un garçon sur qui on compte et, pour le fréquenter et travailler avec lui au jour le jour, c’est quelqu’un d’extraordinaire.
Prendre un 0-3 à domicile, ça fait toujours mal. Mais comme je suis entraîneur et pas mathématicien, je regarde ce qui s’est passé dans le match. Le troisième goal est, je l’ai dit, anecdotique. À 0-1 comme à 0-2, on peut revenir. Si on ne regarde que le score du match sans en connaître son déroulement, on va dire que c’est une lourde défaite. Ceux qui ont assisté au match diront que Saint-Trond a mérité sa victoire mais admettront que Saint-Trond et Charleroi ont connu, à tour de rôle, des temps forts. Mon travail est d’analyser tout cela et de garder, notamment, les temps forts; d’analyser, aussi, les temps faibles afin de les corriger et que cela n’arrive plus. Je ne parlerais donc pas de couac mais, plutôt, de grosse déception."