Charleroi – Saint-Trond : le débrief’

Le regard de Bernard

Pour cette dernière journée avant une trêve que l’on espère la plus bienfaitrice possible sur le plan mental et celui de la récupération, les Canaris de Thorsten Fink n’étaient pas venus pour se présenter en proies consentantes face à des Zèbres avides de décrocher leur première victoire de la saison. Et ces présomptions se confirmèrent puisque l’entraîneur allemand avait choisi un dispositif porté vers l’avant, avec un trident offensif Koita-Barnes-Steuckers.

Dès le début de la rencontre, on devinait aisément, de part et d’autre, les enjeux tactiques et les duels qui allaient en résulter. Quelques indices de positionnement, entre autres, nous faisaient remarquer que Jonas Bager avait Koita dans le viseur, que Zan Rogelj effectuait un marquage très strict sur Bocat et que Ito, lui, voyait souvent Adem Zorgane dans sa zone de rayonnement.

Durant la première période, alors que les Carolos héritèrent d’une première véritable occasion par Daan Heymans, les Trudonnaires réussirent à s’infiltrer dans le camp zébré et à combiner avec un bloc haut peu avant le premier quart d’heure. Youssouph Badji hérita d’une seconde réelle possibilité mais sa tentative à la retourne fut bien bloquée par Suzuki.

Par la suite, les joueurs de Fink reprirent temporairement possession de l’autre moitié de terrain et forcèrent même les Zèbres à reculer, Hervé Koffi devant s’interposer sur une frappe croisée de Barnes. Les Zèbres auraient pu mieux terminer la première mi-temps s’ils avaient pu exploiter une grosse
opportunité par l’entremise de Ryota Morioka même si ce dernier a été signalé en position hors-jeu.

Au retour des vestiaires, Felice Mazzù décida de remplacer Daan Heymans par Parfait Guiagon afin d’apporter encore plus de verticalité. Si Hervé Koffi devait s’illustrer suite à une infiltration dangereuse de Ito, son vis-à-vis dut remercier son poteau droit de l’avoir sauvé sur une frappe à bout portant d’Isaac Mbenza.

Alors que l’on croyait se diriger vers un premier succès avec la seconde réalisation d’Oday Dabbagh – après celle contre OHL –, les Zèbres durent malheureusement vite déchanter avec un penalty accordé après un check du VAR sur une action litigieuse de Damien Marcq.

Même après la transformation du penalty par Koita, les Carolos ne se découragèrent pas et faillirent reprendre l’avantage sur une phase assez confuse qu’Oday Dabbagh ne parvint malheureusement pas à conclure.

On aurait bien voulu une tout autre fin de match mais la roue finira bien par tourner très prochainement…

 

La conférence de presse d’après-match.

Dans ses propos d’après-match, Felice Mazzù tenait à prôner la positivité après un résultat en-deçà de l’issue initialement espérée :
« Bien évidemment, on est très déçus et frustrés pour deux raisons : on a eu assez d’opportunités avant le 1-0 et on en a eu assez pour marquer plus qu’un but. Et puis, parce que les joueurs ont tout donné dans le contenu, dans l’envie de dessiner des mouvements, d’aller vers l’avant. On a été encore plus souvent vers l’avant en seconde mi-temps. La seconde raison, c’est que nous prenons à nouveau un but sur penalty et que l’adversaire égalise. On se doit de rester positifs et je veux qu’on le reste car tant que l’envie est là, que l’on joue vers l’avant, on doit essayer d’effacer cette poisse qui nous poursuit. C’est facile de parler de poisse mais on a des situations simples que l’on galvaude. Après, il y a le poteau, la latte et on concède sur penalty.

Ce sont donc des situations où l’on doit absolument se sortir par nous-mêmes et pas par tout ce qui nous entoure. Il n’y a que nous qui pouvons changer la donne. Le public voit que les joueurs donnent, qu’ils donnent de l’envie et qu’ils mouillent leur maillot. Le public comprend que l’on n’a juste qu’un problème d’efficacité pour le moment et que ce n’est pas de la mauvaise volonté. À partir du fait que ce n’est pas dû à un manque d’ambition, le public analyse
très bien la situation et comprend que les joueurs font le maximum. Je m’en félicite et je les félicite de continuer à supporter le club car il est vrai que l’on n’est pas dans une phase facile en termes de résultats.

Les leviers, pendant la trêve, sur lesquels on devra appuyer seront d’ordres mentaux en tenant compte du fait qu’il y a pas mal d’internationaux et que je n’aurai pas tout le monde à ma disposition. On travaillera le mental avec les joueurs présents car il ne manque que le dernier geste devant le but. La saison est encore très longue. Je tiens le même discours qu’avant : on doit faire le bilan dans quelques mois et pas dans l’urgence, quand on voit le contenu et comment les choses évoluent. Il ne faut pas se précipiter dans le négativisme et ne pas s’abreuver de tout ce qui va être dit de négatif. Il faut bien au contraire, entre nous, avoir de l’unité et rester positifs. »

Enfin, notre coach termina sur les raisons qui le poussèrent à opérer un changement au début de la seconde période :
« J’étais assez satisfait du fonctionnement de l’équipe et de son organisation en première mi-temps. Malheureusement, j’ai trouvé que l’on faisait trop de passes vers l’arrière au détriment de la verticalité. En faisant rentrer Parfait (Guiagon) qui est un joueur assez technique et qui a de la vivacité, j’attendais qu’il nous apporte plus de profondeur. Il vient de débarquer en terre inconnue et ce n’était pas évident pour lui de montrer plus que ce qu’il a montré. »

 

La réaction d’après-match d’Antoine Bernier :

« Nous devions prendre les trois points. »

« Nous sommes déçus. Le ballon n’a pas voulu rentrer. Nous avons eu de nombreuses occasions, un poteau et des opportunités de buts. Malgré nos efforts, le cuir n’a pas franchi la ligne…

Nous devions prendre les trois points. Si nous nous étions imposés, personne n’aurait crié au scandale. La roue finira par tourner, nous travaillons bien et sommes appliqués. 

C’est un flagrant manque de chance. Comme ce penalty, dans les dernières minutes, qui change toute la physionomie de la rencontre. Il faudra veiller à ne plus faire de telles erreurs.

Nous avons besoin d’engranger des unités et une première victoire sera, j’en suis persuadé, un déclic pour enchaîner.

Après une semaine de repos, nous nous déplacerons à Bruges avec des ambitions. »

 

 

Tous derrière les Zèbres !