CHARLEROI – WAASLAND-BEVEREN : la 3ème mi-temps

2 décembre 2020

La scoumoune, la poisse, la déveine, la malchance ? Quoiqu’il en soit, la roue finira bien par tourner un jour. Souvent, cela se passe au moment où on s’y attend le moins. Et ne comptez pas sur Karim Belhocine pour baisser les bras et céder à la panique. Ce n’est pas le genre de la maison, ce ne l’a jamais été et ce ne le sera jamais. Laisse aller la musique, le chef d’orchestre est toujours maître de sa partition… Morceaux choisis.

Karim, quelles sont tes impressions après cette rencontre ?

 

"Waasland est venu avec de bonnes intentions tout en étant bien organisé. On a essayé de se créer des situations. Ensuite, ils ont réussi à ouvrir le score. Il y a eu cette carte rouge qui a changé la donne et le match a pris une connotation différente. Malgré tout, nous avons hérité de deux à trois occasions très nettes. Nous avons eu affaire à une équipe qui a bien jouer le jeu et qui joue pour sa survie à chaque match. À dix, nous avons utilisé tous nos atouts offensifs mais nous n’avons pas réussi à renverser le cours du jeu."

 

Qu’est-ce qui fait que le Sporting n’y arrive plus pour l’instant ?

 

"Il est vrai qu’il fût un temps où nous parvenions à prendre l’avance sur notre première occasion. Si Shamar a un peu plus de réussite et que la frappe de Koita n’aboutit pas, on n’assiste plus du tout au même match. Et, ici, c’est notre adversaire qui marque, peut-être pas sur sa première mais bien sur sa seconde réelle opportunité. C’est un peu le résumé et le cœur de ce que nous vivons pour le moment. Malgré tout, nous parvenons – souvent les premiers – à provoquer des situations. Par manque de réussite, de conviction ou d’autre chose, ça ne rentre pas et c’est l’adversaire qui finit par nous surprendre. En réalité, c’est ce manque de réussite dans les deux fois seize mètres qui nous pénalise."

 

 

C’est donc plus un facteur réussite qui fait défaut actuellement ?

 

"C’est en effet plus la réussite que ce qui est proposé sur le terrain qui a changé par rapport au début. Le Charleroi des trois derniers matches n’est pas foncièrement moins bon que celui des trois premiers. Même si tout n’est pas parfait, on essaie toujours d’y aller, de changer le cours des choses que ce soit dans l’envie ou dans le jeu."

 

Est-ce qu’il y a des raisons de se montrer inquiets ?

 

"C’est tout le contraire, il ne faut pas être inquiets que personne ne redresse la tête à Charleroi. On est conscient de ce qui ne va pas et de ce qui continue à aller bien. Nous allons travailler très dur ce qui ne va pas et bonifier ce qui va bien."

 

Quelles sont tes explications au sujet des deux changements apparus sur la feuille de match ?

 

"Je ne voulais pas nécessairement créer un électrochoc avec ces choix d’avant-match. Il est un fait qu’après le match d’Eupen, Kaveh avait eu quelques soucis physiques et n’avait pu s’entraîner normalement. Quant à Shamar, il avait montré qu’il avait les aptitudes pour commencer la rencontre. Par rapport au changement de gardien, on a discuté avec Nico qui est très ouvert et qui m’a fait part de son ressenti. On a échangé réciproquement et nous en sommes arrivés à la conclusion de faire confiance à Rémy."

 

L’unité du noyau est essentielle à tes yeux pour faire face à cette mauvaise passe… 

 

"J’ai la chance de compter sur des joueurs très compréhensifs non seulement comme Nicolas Penneteau mais également comme Guillaume Gillet avec qui nous avons toujours une discussion constructive, notamment aussi bien lorsqu’il est aligné que lorsqu’il ne joue pas. C’est très important pour moi de privilégier ce volet humain dans le football, surtout dans des situations plus difficiles, quand les résultats ne suivent pas, quand ça va moins bien et que l’on rate des occasions. Il est un fait que cela finit par trotter dans les têtes mais je n’arrête pas de dire aux joueurs de faire les choses comme ils savent le faire. Nous avons été battus ce soir mais personne n’en mourra. Les joueurs sont conscients de la situation et ils travaillent toujours aussi dur. Ils continuent à se parler entre eux et à entretenir le dialogue. C’est ce qui nous permet d’abord de rester des hommes, d’avancer et, ensuite, de renverser les montagnes."