Mogi Bayat :
« Je vous confirme le transfert de Cyril Théréau au Chievo de Vérone. Cyril a signé un contrat de trois ans, assorti d’une option pour une année supplémentaire avec le club de Série A italienne. Charleroi n’est pas heureux de ce transfert, notre volonté était de garder Cyril. Néanmoins, il faut se rappeler que Cyril avait fait un sérieux effort financier pour venir relancer sa carrière chez nous, pour nous aider après son expérience anderlechtoise. Il a, aujourd’hui, à 27 ans, l’occasion de retrouver un niveau financier plus conforme à ses désirs après deux années de sacrifices. Il a signé un contrat conforme à la Série A italienne et qui est peut-être supérieur à son contrat avec le Sporting d’Anderlecht. Voilà pour l’aspect financier de ce transfert. Vous comprendrez qu’il nous était très difficile de refuser ce départ. Nous savons que son départ va compliquer fortement le travail de notre entraîneur. Mais, pour un ensemble d’éléments sportifs, extra-sportifs, privés, familiaux, d’envie, de motivation, etc., Cyril voulait absolument quitter la Belgique. Nous avions reçu, le concernant, des propositions venant de clubs belges. Nous n’y étions pas favorables et Cyril y était catégoriquement opposé car il ne souhaitait pas jouer pour une autre équipe que Charleroi, en Belgique. Cyril a donné son point de vue, hier, sur notre site officiel. Il a redit son admiration et son respect éternel pour Jacky Mathijssen, le meilleur coach avec lequel il avait travaillé. Il a exprimé sa gêne de quitter le navire à une semaine de la fin du mercato et il est clair que, dans ce contexte, son départ nous pose problème. Je suis, moi aussi, mal à l’aise devant Jacky suite à cette situation. J’ai l’obligation de trouver des solutions pour notre entraîneur, pour qui j’ai une admiration, un respect et une amitié. Nous n’allons pas laisser le coach sans attaquant dans les jours qui viennent. Nous allons tout faire pour trouver la ou les meilleures possibilités pour le Sporting de Charleroi. »
Avez-vous déjà reçu des propositions de nouveaux joueurs ?
« Entre hier matin et aujourd’hui 11 heures, on nous a proposé une cinquantaine d’attaquants, dont la moitié évolue en Belgique. A l’heure actuelle, personne – que ce soit Jacky ou la Direction du club – n’a sorti un de ces joueurs du lot. Nous devons analyser ensemble le profil dont à besoin notre coach. Nous savons déjà que, dans l’esprit qui prévaut cette année à Charleroi, nous avons besoin de quelqu’un qui possède un petit peu de certitudes. Avoir beaucoup de certitudes coûte très cher, mais en avoir un peu fait prendre moins de risque. Avoir un garçon, avec un bon état d’esprit, une bonne mentalité, qui va s’intégrer dans notre vestiaire et pas quelqu’un avec un profil à risque. »
A part un attaquant, y aura-t-il d’autre arrivée dans d’autres secteurs du jeu ?
« Nous recherchons un ou deux attaquants. Cela sera en fonction des qualités des joueurs proposés et, également, des opportunités qui se présenteront à nous, comme toujours, en cette fin de mercato. »
Vous avez évoqué l’effort financier que Théréau a consenti lors de son retour à Charleroi. Êtes-vous, à votre tour, disposé à faire un effort financier pour répondre à cette urgence de trouver un attaquant ?
«L’effort financier n’est pas, obligatoirement, un gage de succès. De même que l’absence d’effort financier augmente la probabilité de risque d’échec. Il n’y a pas de vérité si facile ou si mathématique que ça dans le football. Partout dans le monde, il y a des tas d’exemples de garçons qui ont réussi en ne coûtant rien ; tandis que d’autres échouaient malgré un investissement important de leur club d’accueil. Quoiqu’il en soit, suivant notre mode de fonctionnement, nous allons essayer d’augmenter la probabilité de certitude. En outre, nous espérons qu’Olufade retrouvera bientôt son niveau physique nécessaire et suffisant pour lui, afin de nous aider sur le terrain. Nous avons hâte de le revoir en activité et je suis persuadé qu’il a tout autant faim de football et d’envie d’aider son équipe à gagner des matches. »
Maintenant qu’Anderlecht est éliminé de la Champion’s League, allez-vous réactiver les connexions privilégiées qui existent entre les deux Sporting ?
« Mon premier contact de ce matin était, effectivement, avec Monsieur Herman Van Holsbeeck. Je lui ai posé des questions, il m’en a posé également. On se reparlera demain ou après-demain après son retour du tirage au sort de l’Europa League. Vous me parlez de Iakovenko. Le Sporting d’Anderlecht souhaite vendre ce joueur mais, s’il ne le vend pas, il est possible que j’aille gentiment et discrètement frapper à la porte. Je tiens à préciser une dernière chose. Nous avons 2 points en quatre matches et malgré tout, je veux remercier le coach pour le travail accompli jusque maintenant. Il a fait un travail exceptionnel dans des conditions difficiles. Nous avons fait quasiment une révolution dans notre vestiaire avec le départ d’une douzaine de joueurs. Ce n’est vraiment pas facile de reconstruire quelque chose de bien, donc je tiens à dire que je ne suis absolument pas déçu du début de notre compétition. Je savais que le challenge pour Jacky était très difficile. Il doit reconstruire un groupe, un vestiaire, des affinités, des automatismes. Nous nous sommes lancés dans un chantier gigantesque en trois ou quatre mois, tandis que dans d’autres clubs cela ce fait en un an ou deux. Chaque employé du club connaît l’attachement et le professionnalisme de Jacky mais je suis stupéfait de voir sa gestion de ce challenge, son travail avec le groupe, la mentalité qu’il installe dans le vestiaire. Il ne nous manque que des points en récompense de l’excellent travail fourni par notre coach et son staff. Merci coach, pour tout ce que tu as fait, tout ce que tu as encaissé et accepté depuis le début de la saison. Je suis heureux de continuer à travailler ensemble pour la reconstruction du Sporting de Charleroi. »