KV Courtrai – R Charleroi SC : le débrief
Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.
« Le regard de Bernard »
Pour tout un chacun qui a déjà assisté à un match de football, la logique élémentaire d’un vainqueur s’exprime par les chiffres : il suffit de marquer un but de plus que son adversaire. Par conséquent, cette évidence passe par une efficacité dans les deux rectangles. Il faut donc reconnaître le mérite des Courtraisiens pour en avoir fait preuve, ce que les Carolos n’ont pas réussi. Pourtant, ceux-ci avaient l’occasion d’aligner un second succès d’affilée comme cela avait été le cas lors des 10ème et 11ème journées entrecoupées d’une fenêtre internationale, lorsqu’ils étaient venus à bout successivement de Molenbeek et de l’Antwerp, au terme de rencontres bien plus palpitantes que celle vécue dernièrement au Stade des Éperons d’Or. Felice Mazzù l’a reconnu après qu’il eut changé son système en introduisant trois éléments offensifs à l’heure de jeu : « Courtrai a bien défendu et a trop souvent gagné les premiers et deuxièmes ballons. » C’est effectivement un des paramètres qui a justifié la différence entre ses joueurs et la formation drillée par Freyr Alexandersson. Mais ce sont plus encore les individualités au service d’un collectif revigoré depuis son arrivée qui ont montré la voie à suivre dès les dix premières minutes : Davies, l’auteur du but, mais aussi Sissako et Bruno, emmenés par un Kadri en mode « patron ».
À la 28’, Sissako, esseulé au second poteau, hérita déjà d’une grosse opportunité sur coup de coin où sa reprise de la tête fila un fifrelin à côté du domaine du gardien zébré. Le seul goal de la partie survint peu avant la pause – déjà six précédents, face au Cercle, au Club, à deux reprises à l’Union, à Eupen et à l’Antwerp – sur une récupération d’un dégagement de Pierre Patron : Avenatti joua de son corps et de sa roublardise pour se défaire du marquage de Marco Ilaimaharitra et d’Isaac Mbenza. L’attaquant uruguayen réussit à glisser le cuir dans la foulée de Kadri, lequel sollicita Davies qui s’engouffra sans opposition dans l’espace laissé libre par la défense carolo. On sait ce qu’il advint par la suite : des Zèbres obligés de courir après le score pour tenter coûte que coûte d’égaliser, au prix d’un forcing précipité, après avoir attendu la 78’ pour obtenir une possibilité franche de revenir dans le match.
À noter : la bonne prestation de Jeremy Petris au poste d’arrière latéral droit et la rapide intégration d’Étienne Camara appelé à rendre de précieux services dans notre entrejeu.
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Tous derrière les Zèbres !
