" Face à Gand, j’ai beaucoup joué dans ma partie de terrain parce que nos adversaires, tout comme Bruges, ont beaucoup joué dans notre partie de terrain. Ils ont eu la possession de balle, même si cela était assez stérile. Forcément, nous devons courir et être derrière avec un bloc assez costaud. Après, il est effectivement assez difficile de repartir en reconversion. Nous sommes loin du but adverse, mais dans l’absolu, ma conception du jeu et de la tactique n’a pas changé.
Mettre des buts est la chose la plus difficile, dans le foot. Il faut remettre l’église au milieu du village, le plus important est d’inscrire des buts, mais c’est aussi ce qui est le plus dur. Il faut aller chercher un objectif qui est dans le dos des attaquants et cela peut-être compliqué. Comme défendre fait partie d’un collectif, attaquer fait lui aussi partie d’un collectif. Ensuite, il y a des joueurs plus spécifiques pour mettre des buts. Mais se créer et concrétiser des occasions, cela passe par le collectif. Et, en ce moment, c’est un peu plus compliqué.
Cela peut s’expliquer par le niveau des adversaires, qui a augmenté d’un ou deux crans. Comme on le répète souvent, les équipes en phase classique font tout ne pas avoir un écart conséquent avec le premier. Ensuite, en PO1, c’est le sprint final. Tout le monde joue au maximum, chacun joue son va-tout et on peut voir que les équipes ont un meilleur niveau, lors de ces play-offs.
Tout cela fait partie de notre apprentissage, nous faisons les PO pour la deuxième fois, en trois ans. Il faut se dire que si nous avons la chance d’y participer, à nouveau, l’an prochain qu’il faudra être au maximum tout le temps. Que ce soit physiquement, tactiquement, techniquement, psychologiquement, il ne faut rien laisser au hasard et il faut savoir répondre présents. En ce moment, cela se joue sur des détails. Le but que nous prenons contre Gand, ce sont des duels perdus, des erreurs individuelles. Collectivement, on ne lâche rien. Mais, le foot est fait d’erreurs individuelles et, en ce moment, cela joue contre nous.
Être vus comme la petite équipe des PO1 n’est pas vexant. Nous le savons, nous sommes dans une phase de transition. Le club et l’équipe grandissent, les joueurs prennent de l’expérience et de la maturité, mais face à nous, il y a des équipes qui jouent l’Europe tous les ans. Et, forcément, lorsque l’on voit le niveau de la rencontre d’Anderlecht, ce jeudi, il n’y a pas à rougir d’être la petite équipe des PO1.
L’objectif de la saison a été atteint, mais il n’y a pas eu de relâchement. D’autres objectifs ont été mis en place et nous avons envie d’accrocher ses objectifs. Il reste des matchs et de nombreux points à prendre et nous devons juste nous dire que nous sommes en PO1 et que nous méritons d’y figurer. À présent, il suffit de rivaliser et, surtout, d’être performants, lors de chaque rencontre.
Nous n’avons pas envie de penser à une deuxième défaite, consécutive, à domicile. C’est à nous de rebondir, de montrer autre chose, de prouver que nous avons notre place en PO1 et ne pas entendre dire que Charleroi a fait de la figuration, lors de ces play-offs. Nous voulons montrer que nous pouvons rivaliser avec ces équipes, que le Sporting est en train de s’installer dans le haut du classement, pour les saisons à venir.
Je ne sais pas si les matchs face à Ostende ou Zulte sont plus importants que les rencontres face aux ténors. Le point pris à Bruges a fait du bien dans les têtes. Donc, je pense que tous les matchs sont importants, tous les points grappillés seront importants. Nous devons aborder la rencontre de ce samedi, comme nous avons abordé le match à Bruges et comme nous aborderons le déplacement à Anderlecht. Pour moi, en PO1, tous les matchs sont d’un même niveau.
Avoir été baladé de clubs en clubs, durant trois saisons, n’est pas agréable. On a des difficultés à trouver une stabilité, une relation avec un staff, des coéquipiers. Ayant été prêté, je savais que la saison suivante, je ne serai pas dans ce même club. Si le coach devait faire un choix entre deux joueurs, sa préférence irait au joueur du club, plutôt qu’à un prêt. Aujourd’hui, à Charleroi, je me sens beaucoup mieux et cela me permet de retrouver une confiance et un plaisir de jouer, que j’avais peut-être perdu.
En ayant prolongé mon contrat, jusqu’en 2020, cela prouve que j’adhère complétement aux projets du club. Ensuite, comme je le dis souvent, nul ne sait de quoi demain sera fait. Pour l’instant, je me sens très bien à Charleroi et j’ai envie de montrer que le Sporting mérite sa place en PO1, que je suis, à 100%, investi dans ces play-offs et aller chercher cette place en Europa League. C’est un peu, aussi, une reconnaissance envers Charleroi. Ils sont venus me chercher à un moment où je n’étais pas très bien et je me sentais redevable de tout cela."