Du Zèbre au Diable (1ère partie)

12 juin 2018

Demain, c’est le jour J du départ des Diables Rouges pour la Russie ! Ce 13 juin, la délégation belge rejoindra son camp de base à Moscou où les heureux élus peaufineront leurs aptitudes mentales et physiques pour aborder les matches contre le Panama, la Tunisie et l’Angleterre dans les meilleures conditions !

Afin de « marquer le coup » pour le début de la grande messe du football, l’équipe Web du RCSC se met en mode "MONDIAL" et vous propose, en trois articles, une rétrospective des joueurs qui ont eu l’honneur de répondre à l’appel de l’équipe nationale… alors qu’ils arboraient la vareuse zébrée !

Pour cette première partie, nous évoquerons Jules Henriet, Léon Gillaux et René Thirifays, trois joueurs emblématiques du Sporting, qui totalisent 30 sélections à eux trois, avec la particularité d’avoir porté le maillot aux rayures noires et blanches… et aucun autre avant d’évoluer sous les couleurs de la Belgique.

(1938-1956) – 15 sélections

Ce pur Carolo né à Gosselies le 13 février 1918 débarque, non sans mal, du Royal Crossing FC et est le premier international A que le Sporting ait recensé.

Désigné Capitaine de la formation représentative à huit reprises, le défenseur rencontre les Pays-Bas (6 fois), le Luxembourg, l’Écosse et la France (2 fois), l’Angleterre, la Suisse, l’Espagne et l’Irlande. Ses premiers pas en équipe nationale sont couronnés d’un large succès (7-1) face aux Hollandais, le 17 mars 1940, sur la pelouse du Bosuil. Au sein d’une arrière-garde aussi composée de l’Anversois Paverick, de Van Calenberg d’Anderlecht et de Van de Kerckhove du White Star, Henriet fait étalage de toute sa classe et sera régulièrement convoqué aux rassemblements des Diables Rouges. Avec un palmarès de 4 victoires, 6 nuls et 5 défaites, il joue son dernier match pour la Belgique le 24 avril 1949 au Dalymount Park à Dublin (succès 0-2) devant 40.000 personnes, dans une défense à trois avec Aernaudts de Berchem Sport et Gillard du Standard de Liège… mais aussi avec un certain René Thirifays qu’il aura donc côtoyé durant 11 rencontres !

Jules Henriet finira son parcours au RAEC Mons en 1958 en tant que joueur-entraîneur et nous quittera le 27 novembre 1997 à l’âge de 79 ans.

Royal Charleroi Sporting Club, saison 1946-1947

Debout, de g. à dr. : Bernacki, Van Overschelde, Mordant, Wouters, Henriet, Neerinckx.
Accroupis, de g. à dr. : Teenaerts, Gillaux, Toegaert, Thirifays, Sassoye.

(1938-1950) – 2 sélections, 1 but

Le natif de Fraire (1919-2006) débute sa carrière au Sporting en 1938, la même année de l’arrivée de René Thirifays et Jules Henriet. Il est aligné lors de deux joutes amicales : le 13 mai 1945, au Stade Josy Barthel à Luxembourg, en inscrivant le seul but des Belges à la 86’, il atténue la sévérité du score (4-1) d’un match à sens unique où les Grand-Ducaux infligèrent à leurs voisins une défaite historique, et le 15 décembre 1945, il forme un trio offensif d’enfer avec Lemberechts, le mythique attaquant du FC Malinois, et le célèbre Anderlechtois Jef Mermans, pour venir à bout de la France (2-1) au Stade Oscar Bossaert… qui deviendra le légendaire Stade Edmond Machtens à Molenbeek !

Après douze ans de bons et loyaux services sous le blason du RCSC, Léon "Sherman" Gillaux disputera trois saisons à l’Olympic où il remisera les crampons en 1953 avant de débuter une autre carrière aussi prolifique dans le journalisme.

(1938-1954) – 13 sélections, 1 but

C’est le 23 février 1946 face au Luxembourg et avec Jules Henriet, son partenaire de club, que René Thirifays fête sa première cape sur le terrain de ce qui s’appelait autrefois le Stade Communal de Charleroi ! L’équipe Belge l’emporte très nettement 7-0 avec, notamment, cinq réalisations du Malinois Bert De Cleyn (9 buts en 12 sélections). Son seul et unique but, René Thirifays l’inscrit le 7 avril 1947 à Amsterdam, contre les Pays-Bas, pour répondre, à la 8’, à l’ouverture du score de Bergman deux minutes plus tôt. Toutefois, à la 65’, ce dernier octroiera à son équipe un nouvel avantage qui, cette fois-ci, s’avérera suffisant jusqu’au terme de la rencontre.

Après une dernière joute internationale le 24 avril 1949, un destin que Jules Henriet lui partagera également, et nanti d’un titre de meilleur artificier lors, précisément, de cette saison 1948-1949 avec 24 buts (Anderlecht Champion, le Sporting termine 4ème de la Division d’Honneur, l’ancienne D 1) celui qui était surnommé « Le Roi René » quittera l’élite en 1954 pour une ultime pige, de 1956 à 1960, à l’US Auvelais, alors pensionnaire de la Division 3. L’auteur de… 246 buts pour les Zèbres (en D 1 et D 2) et entraîneur du Sporting de 1963 à 1965 décédera le 17 octobre 1986, neuf jours après son 66ème anniversaire.

Royal Charleroi Sporting Club, saison 1953-1954

Debout, de g. à dr. : Henriet, Culot, Arnould, Desutter, Milaire, Bakalarczyck.
Accroupis, de g. à dr. : Beerens, Thiryfays, Mion, Gorsky, Platteau.