Edito d’après-match (RCSC – RSCA) : Felice…tations !

14 août 2017

 

 

Les rencontres entre le Sporting Carolo et son homologue Bruxellois dégagent, à chaque fois, une saveur particulière et incomparable.

L’ambiance est extraordinaire, les ambitions sont décuplées; bref, tout ce qui entoure la réception d’une formation aussi prestigieuse appelée à en découdre très prochainement en phase de groupe de la Champions League relève de sentiments assimilables à une approche philosophique sur la passion.

Dans son recueil sur « La philosophie de Charles Bonnet de Genève » paru en 1948, Raymond Savioz expliquait déjà les étapes intermédiaires qui conduisent à ressentir de telles sensations de bonheur et d’extase lorsqu’un objectif passionnel tant convoité est atteint.

Ce soir, l’objectif du Sporting de Charleroi était assurément la conquête des trois points, quel qu’ait été le nom de son adversaire.

Cette troisième victoire consécutive, conquise de haute lutte, est le résultat d’une parfaite concordance de plusieurs facteurs déterminants. Tout d’abord, les deux surprises du Chef : les présences de Marco Ilaimaharitra et de Kaveh Rezaei dans le onze de départ. Nos nouveaux joueurs ont séduit plus d’un observateur pour s’être acquittés de leurs tâches avec grande distinction.

Dans son champ d’expression, Marco se trouva confronté notamment à l’activité de Trebel mais il devait également endiguer les progressions de Dendoncker. Si le jeu du médian ex-Sochalien était marqué du sceau de la prudence en première mi-temps, il se libéra complètement par la suite pour être à la base du splendide but d’Amara Baby.

Quant à notre sympathique Iranien, les bonnes aptitudes affichées lors de la campagne de préparation se sont confirmées avec une étonnante facilité d’adaptation dans le développement et la communication de son jeu par rapport à celui de son allié offensif, David Pollet, exemplaire dans son comportement pour avoir encore rendu une remarquable copie de son inlassable travail de sape. 

De son côté, René Weiler avait choisi de faire confiance pratiquement au même noyau qui s’était produit une semaine plus tôt sur la pelouse de la Versluys Arena, excepté le retrait d’Onyekuru au profit de Trebel désigné à conduire la manœuvre dans l’axe de la ligne médiane mauve et blanche.

Durant les 45 premières minutes, les deux formations se tenaient de très près avec une franche occasion de part et d’autre : à la 19’, Teodorczyk hérita d’un ballon perdu et vit sa reprise contrée in extremis par Dorian Dessoleil tandis qu’à la 40’, le coup franc de Kaveh flirta avec l’arête de la cage de Sels.

Le visage du Sporting de Charleroi fut diamétralement différent en seconde période. Marco évoluait plus haut, Javier Martos s’évertuait également à s’expatrier au moment opportun dans le camp Anderlechtois avec un Dorian Dessoleil impeccable dans ses duels aériens, un Stergos Marinos intransigeant dans son placement défensif et un Núrio généreux dans son vis-à-vis avec Chipciu.

Après la fabuleuse réalisation d’Amara Baby, René Weiler modifia son système en intronisant Stanciu et Onyekuru en lieu et place, respectivement, de Kums et d’Appiah afin d’apporter plus de profondeur et de poids offensif, paramètre qu’il accentua à la 80’ avec la sortie de Trebel pour Bruno.

Ces divers changements n’eurent aucun impact bénéficiaire à la formation chère à Roger Vanden Stock et c’est sur un air de Samba que Cristian Benavente paracheva le travail au terme d’un fantastique slalom effectué avec une affolante maestria.

Les journées se suivent et se ressemblent… Pourvu que l’exaltation qu’elles engendrent perdure le plus longtemps possible !

Quand le Sporting s’élance… On ne l’arrête pas ! We Are Charleroi !