Édito d’après-match : « Un coup de rouge, un coup de blues. »

24 septembre 2018

"Un coup de rouge, un coup de blues", c’est le titre d’un album du regretté Pierre Rapsat (certainement l’un des plus célèbres – si pas le plus célèbre – chanteurs belges après l’inaccessible Jacques Brel) sorti en 1981.

Et on ne sait pas trop pourquoi (allez savoir…) ce titre de chanson nous a inspirés à un point tel de le choisir comme intitulé de ce présent édito d’après-match…

Après tout, un sport comme le football peut faire très bon ménage avec la musique… Pensez donc, les joueurs, ils la connaissent quand ils voient la couleur du carton qui les invite à quitter la surface de jeu !

Le coup de rouge en question – non, ici, il ne s’agit pas du délicieux breuvage issu de la fermentation du vin, à consommer avec modération, qui accompagne les repas les plus succulents –, c’est le coup de sang qui peut, éventuellement, définir la réaction d’un referee à l’encontre d’une faute ou d’un geste susceptible de menacer l’intégrité physique d’un joueur. Le coup de blues, quant à lui, c’est ce qu’ont certainement ressenti Marco Ilaimaharitra et Jérémy Perbet quand ils ont été priés de rebrousser chemin.

Ceci dit, si l’on veut rester un tantinet positif dans la tournure des événements – qui a malheureusement occulté les faits de jeu les plus saillants –, les Zèbres ont pu conserver le point (d’honneur) au terme – surtout – de cette seconde période qui s’apparentait plutôt à la fin d’un mauvais film de série B (et encore !).

On retiendra essentiellement la très bonne prestation de Victor Osimhen, couronnée par une première et inédite réalisation de très belle facture, ainsi que sa parfaite entente avec Adama Niane. Mais on s’en voudrait de passer sous silence l’abnégation et le courage de leurs coéquipiers qui ont contribué à aligner une troisième rencontre consécutive sans défaite.

Ce partage, les Zèbres ne l’ont pas volé car, par le passé, de telles circonstances les auraient renvoyés bredouilles dans le car du retour. Alors que celles-ci viraient au cauchemar, dans la pleine acception du terme, ils firent montre, cette fois-ci, de grandes qualités de gestion et de maturité.

Quant aux sanctions, comme Napoléon, on les assumera. Le noyau de Felice Mazzù regorge de suffisamment de solutions de substitution afin de répondre plus que valablement aux prochains défis qui se dresseront sur la route des Carolos, à commencer par ce très proche rendez-vous qui consiste en ce nouveau déplacement à Alost, dans le cadre de la Coupe de Belgique.

Pour la petite histoire, la dernière confrontation, dans cette compétition – au Stade Pierre Cornelis, s’entend – entre Alost et le Sporting, remonte à la saison 1998-1999. Les joueurs de Robert Waseige s’étaient inclinés en 1/16èmes de finale sur le score de 4-3… Gageons que leurs aînés feront tout pour bien assimiler le "croquis" tactique de leur entraîneur afin de… croquer "Les Oignons" à pleines dents !

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !