Point de statistique en ce premier édito « officiel » de la saison, mais une légère tranche d’Histoire avant que les hostilités footballistiques ne reprennent leurs droits.
Voici 50 ans (et quelques semaines) naissait en France le mouvement de Mai 68, véritable révolte sociale, culturelle et politique. Un demi-siècle plus tard, l’on se demande ce qu’il reste de cette mouvance spontanée, sinon quelques soixante-huitards considérés par beaucoup comme des has-beens et quelques slogans bien sentis qui, à défaut d’être toujours d’application, sont tout du moins restés gravés dans la mémoire collective. Le plus emblématique d’entre eux – et peut-être le plus extrême, il est vrai – demeure(ra) « Il est interdit d’interdire ! ». Pourtant, à la base, cet aphorisme du tout aussi légendaire humoriste Jean Yanne n’était qu’une boutade…
50 ans et quelques semaines plus tard, donc, dans une société qui s’est assagie, voire aseptisée, mais surtout bien loin de ces considérations quelque peu politiques, la saison de football 2018-2019 de Pro League débutera ce weekend. Le Sporting de Charleroi recevra l’Antwerp. Le Matricule 1 est emblématique de cette ville d’Anvers qui… non, pas de politique, a-t-on dit ! Mentionnons simplement que, depuis quelques mois, les véhicules polluants sont interdits dans les rues de la première ville portuaire de Belgique. Cette semaine, en raison de la canicule, il a fallu couper les robinets, même ceux des fontaines anversoises : interdiction d’arroser !
Au Sporting de Charleroi, on ne s’interdit par contre pas de rêver. Rêver d’une aussi belle saison régulière que la précédente. Rêver d’une nouvelle participation aux playoffs 1. Rêver, éventuellement, de l’Europe… Et pourquoi pas de ce qui demeure un Monstre du Loch Ness en bords de Sambre : un premier trophée (la Coupe de Belgique ferait déjà l’affaire…) !
Difficile de dire s’il vaut mieux entamer la saison sur les chapeaux de roue comme lors du précédent exercice ou gérer ses efforts en vue du rush final. Les plus grandes formations font les deux… pourquoi pas les Zèbres ? Qu’importe, n’oublions pas cet adage : « Tous les points qui peuvent être pris… sont bons à prendre ! »
Tous au Stade ! Tous derrière les Zèbres !