Edito : La purée de pois et le plat du Chef !

25 janvier 2017
Sacré Felice ! Il n’aura pas eu beaucoup de temps pour sélectionner les ingrédients mais quelle recette savoureuse et outrecuidante !
 
Avec un 3-5-2 de derrière les fagots (ou un 5-3-2 selon la cuisson) dont la particularité résidait en un triangle « en bas » composé de Gaëtan Hendrickx comme seul véritable récupérateur et du duo Djamel Bakar/Cristian Benavente en soutien de la paire Hamdi Harbaoui/David Pollet, l’entraîneur Carolo avait déjoué tous les pronostics qui pouvaient être savamment élaborés en fonction des absences de Damien Marcq, Christophe Diandy et Francis N’Ganga.
 
Du côté ostendais, Yves Vanderhaeghe avait décidé de laisser El Ghanassy sur le banc tandis qu’il plaçait Marusic devant Tomasevic. Le même Marusic, sur le flanc gauche, qui complétait une ligne de trois médians offensifs avec Canesin à droite et Vandendriessche dans une position axiale derrière Cyriac isolé en pointe. Quant aux Jali et Jonckeere, en plus de leur tâche de récupération, ils étaient appelés à participer activement à la reconversion offensive et créer le surnombre en possession de balle.  
 
La rencontre commença sur un coup de théâtre avec Hamdi Harbaoui en vedette pour inscrire, avec beaucoup de clairvoyance, son premier goal officiel sous la vareuse zébrée, offert sur un plateau d’argent par un Stergos Marinos aux taquets.
 
Notre sympathique Grec remettait le couvert à la demi-heure pour délivrer un caviar à Cristian Benavente qui ne se faisait pas prier pour déposer la cerise sur le gâteau. 0-2, c’était le scénario rêvé avec un Sporting dominateur dans la gestion du match, une parfaite occupation de terrain, une belle solidarité et une disposition qui contrariait énormément le semblant de progression locale, laquelle était entachée de nombreuses pertes de balle.
 
Le très joli but de Jonckeere permit à ses coéquipiers de remettre du beurre dans les épinards mais le Sporting ne céda pas à la panique, à l’image, notamment, de David Pollet et de Gaëtan Hendrickx altruistes à souhait et extrêmement bien concentrés dans leur approche défensive.
Par ailleurs, Cristian Benavente et Hamdi Harbaoui se paraient de leur plus beau tablier pour réaliser un superbe « une-deux » peu après la 50ème, une action qui aurait pu aller jusqu’au bout si elle n’avait pas été interceptée de justesse.
 
Pendant que Dorian Dessoleil brillait de mille feux dans l’épais brouillard côtier, Steeven Willems surveillait étroitement Cyriac, Javier Martos nous régalait une nouvelle fois de son placement judicieux et Amara Baby dégoûtait son opposant direct en gagnant ses duels.
 
Même au plus fort de leur hégémonie, les joueurs de Vanderhaeghe ne parvenaient pas à trouver la faille et voyaient tous leurs tirs contrés, la moindre tentative étant annihilée avec brio par Nicolas Penneteau comme sur cette puissante frappe tendue d’El Ghanassy à la 86ème. 
 
On s’en voudrait de ne pas souligner les entrées bien épicées de Benjamin Boulenger, Clinton Mata et Jordan Remacle qui contribuèrent avec panache et conviction à un succès qui aurait dû être entériné peu avant l’heure de jeu si David ne s’était pas involontairement trouvé sur la trajectoire triomphale du ballon d’Hamdi.
 
Mais au bout du compte, on appréciera encore plus l’onctuosité et la saveur exquise de ce très beau résultat forgé… dans une véritable purée de pois !
On est impatient de se remettre à table, la vaisselle est clinquante pour la venue de Zulte Waregem !
 
Allez les Zèbres, We Are Charleroi !