Déçu par le contenu de sa formation durant la première période, Michel Preud’homme modifia son système pour en revenir à un 3-4-3, Palacios faisant les frais du changement tactique du coach brugeois bien décidé à muscler son entrejeu avec la montée de son « ourson » Wesley.
Ce fut certainement l’une des clés de cette rencontre qui faillit toutefois tourner au vinaigre pour le leader car nos Zèbres auraient pu revendiquer de rentrer aux vestiaires avec un, voire deux buts d’avance si, d’abord, Butelle n’avait pas bien anticipé le tir d’Hamdi Harbaoui et si, ensuite, Chris Bedia avait eu plus de réussite à la réception du très bon centre de Stergos Marinos.
Le retrait imprévu de Steeven Willems constitua un autre tournant car il est certain que Felice Mazzù aurait abattu une autre carte selon l’orientation du match en seconde mi-temps.
Une seconde mi-temps qui vit un FC Bruges animé d’intentions dominatrices beaucoup plus significatives à partir de l’heure de jeu alors que les Carolos comptaient sur leur parfaite organisation défensive afin de contrer toute pénétration adverse dans les 16 mètres.
Mais le souci majeur, qui allait conditionner la suite des débats, résidait dans le fait que le Sporting ne parvenait plus à sortir et à imposer son jeu comme ce fut le cas pendant 25 des 45 premières minutes initiales.
Et pourtant, c’est l’une de leurs rares offensives de la seconde période qui fut à la base de la conception du goal brugeois. Cristian Benavente hérita d’un bon ballon et le distilla instantanément dans l’axe pour… personne, Gaëtan Hendrickx n’étant pas assez proche du point d’impact.
Il ne put donc se trouver dans le périmètre de Wesley qui eut tout le loisir de contrôler, d’avancer et d’ajuster un service précis à destination de Vossen, dans le dos de la défense du Sporting.
Toutes les défenses de D1A savent qu’il ne faut pas laisser le moindre champ d’expression profitable au limbourgeois d’origine qui exulta, tout heureux d’ajouter un 16ème but, toutes compétitions confondues, à son tableau de chasse de cette saison 2016-2017.
Un but déterminant, certes, mais qui ne doit cependant pas occulter les nombreux enseignements positifs que nos joueurs auront retirés de ce match car ils ont tous encore montré une grosse envie de forger un bon résultat. Ils firent preuve d’une excellente cohésion même dans les moments où la pression locale était la plus intense.
La fidélité au 3-5-2 était peut-être osée sur le terrain du Jan Breydelstadion mais il s’en fallut de peu pour qu’à nouveau, ce choix se révélât fructueux.
Dans le « money time », les concours de Mamadou Fall et de David Pollet permirent à leurs partenaires de s’expatrier dans le camp adverse et de provoquer leurs opposants directs : De Bock, Wesley et Izquierdo eurent recours à des fautes qui provoquèrent autant de phases arrêtées susceptibles d’offrir aux Zèbres une égalisation qu’ils auraient méritée.
Mais il ne faut pas vivre de regrets, concentrons-nous plutôt déjà sur la venue de Westerlo. Ce ne sera certainement pas rigolo mais ça peut rapporter gros.
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !