D’un côté, un onze impressionnant qui développe l’un des plus beaux footballs de notre compétition en possession de balle et qui brille autant par ses individualités que par son collectif. Une formation qui a, certes, perdu Ndidi et Bailey partis sous d’autres cieux encore plus rémunérateurs, mais c’est un leurre, Monseigneur.
Car, entre-temps, avec Schrijvers qui est revenu de son exil Waaslandien et Malinovsky qui pète la forme, les Limbourgeois n’ont rien perdu au change.
De l’autre côté du ring, des Carolos qui mouillent leur maillot avec un cœur gros, qui veulent aller au bout de leur aventure, un noyau moins « riche » mais qui a fière allure, qui aime « aller au charbon » et qui défend avec de grandes valeurs morales.
Des valeurs dans lesquelles nos joueurs puisent leurs principales sources de motivation, essentielles dans la soif de leurs ambitions, et qui se sont finalement révélées déterminantes dans la conquête de ce point qui vaudra certainement son pesant d’or, Monseignor.
7 corners à 0, une possession qui frisait un rapport 70/30; si on ne s’en était tenu rien qu’aux statistiques de cette première période, on aurait cru que nos Zèbres avaient été archi-dominés… Ah, mon colon ! Que nenni, chers amis, ils héritèrent même de la plus belle occasion à la 20’ par l’entremise de Cristian Benavente qui vit son tir contré par Ryan, Hamdi Harbaoui ne pouvant couper convenablement la trajectoire du cuir au premier poteau…
Les locaux répliquèrent… seulement dix minutes plus tard par Pozuelo mais Javier Martos, à l’instar de toute son équipe, s’interposait brillamment au sein d’une défense renforcée par les apports de Chris Bedia et d’Hamdi Harbaoui qui s’évertuaient à colmater les flancs.
La fin de la première mi-temps fut dantesque pour nos Zèbres qui tâchaient d’être toujours bien en place mais qui offrirent de plus en plus de phases arrêtées à leurs adversaires (3 coups francs et 1 coup de coin entre la 41’ et la 45’). Heureusement, ni les dédoublements de Trossard et Uronen, avec la contribution de Malinovsky, ni les actions perpétrées par Schrijvers, Pozuelo ou encore Trossard n’eurent raison d’un Nicolas Penneteau très attentif et bien décidé à garder son domaine inviolé.
Durant la pause, le discours du staff zébré était limpide : diminuer des écarts bien trop importants vis-à-vis de nos deux attaquants, empêcher Berge de se balader dans l’entrejeu et laisser moins de libertés à Malinovsky.
De la théorie à la pratique, on sait que ce n’est pas toujours évident et dès la reprise, les Zèbres eurent beaucoup de difficultés à contenir des assauts Genkois qui s’intensifièrent avec une multiplication de corners dont 4 en moins de 120 secondes. Les Zèbres prêchaient encore en laissant trop d’espaces dans une ligne médiane qui salua avec soulagement l’entrée de Gaëtan Hendrickx appelé à suppléer Cristian Benavente.
Mais quelques faits nous divulguaient que le Sporting n’allait pas sortir vaincu de cette âpre rencontre : le penalty de Pozuelo superbement écarté par Nicolas Penneteau, le jeu plus haut et ce ballon brûlant de Christophe Diandy, dévié au passage par Colley sur le piquet de Ryan; autant de signes qu’il y avait même un beau coup à jouer…
Et ce n’est point ce second coup de réparation à la 84’, cette fois-ci converti par Trossard, qui allait décourager et déstabiliser nos Zèbres… Au contraire, c’est avec les tripes qu’ils arrachèrent cette égalisation par Stergos Marinos qui profita d’un très bon centre de Francis N’Ganga.
Stuivenberg joua bien le tout pour le tout en introduisant Naranjo au détriment de Pozuelo mais rien n’y fit, le Sporting ajoutant un très bon point à son bulletin en déplacement (15/42, 6ème du classement à l’extérieur).
Il reste maintenant à faire le boulot à domicile avant de clore à Lokeren…
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !