Edito : « Un seul Panda vous manque… »

12 octobre 2017

Descendues en D2 au terme de la même saison 2010-2011 où les deux formations se sont affrontées lors de cette ignoble formule des playoffs 3 heureusement disparue aujourd’hui, Charleroi et Eupen n’auront toutefois pas mis le même temps à reprendre des couleurs (sans mauvais jeu de mots pour deux équipes évoluant en noir et blanc).

Lors du début de la saison 2011-2012 dans l’antichambre de l’Élite, ce sont pourtant les Pandas qui faisaient la course en tête tandis que les Zèbres peinaient à trouver leurs marques. Mais alors que le rouleau compresseur carolo se mettait enfin en marche, les germanophones connaissaient quelques soucis extra-sportifs qui ruinaient leurs espoirs de remontée directe aux 2/3 de la saison.

En quelques années, le Phoenix carolo renaissait de ses cendres : changement de Direction, arrivée de M. Mazzu, transferts sortants douloureux mais nécessaires afin d’assainir les finances car lucratifs, première participation historique aux playoffs 1, etc.

Du côté du Kehrweg, les tours finals s’enchaînaient, grâce notamment à l’arrivée des Qataris d’Aspire, mais les Eupenois ne parvenaient pas à transformer l’essai. La régularité des Pandas ne payait pas sur le terrain, mais un miracle administratif les propulsait en Pro League sur tapis vert à l’aube de l’exercice 2016-2017.
La saison dernière, menés par le coach espagnol Jordi Condom dont le travail est très apprécié dans les Cantons de l’Est, les Pandas amenaient un certain vent de fraîcheur dans les stades de D1A en pratiquant un football enthousiaste et porté vers l’avant, sans complexe. Inscrivant 40 buts lors de la saison régulière grâce à ce « gung-ho football », il faut aussi dire qu’ils en prenaient 64 dans le même temps.

Une saison de spectacle plus tard, Eupen a rempli les caisses en vendant Henry Onyekuru à Everton qui le prêtait dans la foulée à Anderlecht et en faisant de l’import-export avec Mamadou Sylla (acheté à l’Espanyol et revendu à La Gantoise). Fort bien… sauf que la sauce Panda ne prend pas et qu’après 9 rencontres, les germanophones occupent la dernière place du classement avec 5 unités seulement. Un oiseau pour le chat carolo (2e), ce samedi, 18h ? Méfiance, car ces 5 points, les Pandas les ont pris en battant Ostende – qui a pris part aux playoffs 1 la saison dernière – et en accrochant deux « grands » (qui se cherchent, certes) : le Standard et Genk…

Tous au Stade ! Tous derrière les Zèbres !