Edito : « Y’a pas de honte »

15 décembre 2016

 


 

 

 Ne tournons pas autour du pot pendant 120 minutes, les sociétaires de la Cristal Arena ont amplement mérité leur accession dans le dernier carré de cette Coupe de Belgique dont, au demeurant, ils sont de véritables spécialistes pour l’avoir soulevée déjà à 4 reprises (1998, 2000, 2009 et 2013). 

Déployant toutes ses forces vives à sa disposition, Peter Maes présentait un très intéressant 4-2-2-2 avec le duo Ndidi-Pozuelo qui évoluait dans les parages de Christophe Diandy mais qui devait également contrarier la progression et le rayonnement de Djamel Bakar. Ce duo avait la faculté d’être interchangeable ou de se muer en trio dans de séduisantes combinaisons puisque Samatta n’hésitait pas à reculer d’un cran tout en s’associant à Ndidi et Trossard à la construction.
Alors que Brabec se chargeait de museler David Pollet ou même de contrecarrer les courses de Clément Tainmont, Mamadou Fall devait en découdre avec Walsh. Quant à Clinton Mata et Gjoko Zajkov, ils avaient pour mission de laisser le moins de champ libre à Samatta dont les projections dans l’axe déstabilisaient les Zèbres lors de leur reconversion.
 
S’il n’était pas surprenant de constater le positionnement très haut des Limbourgeois, les Carolos avaient parfois la tendance à se mettre eux-mêmes en difficulté. Heureusement, ils purent s’appuyer sur une très bonne organisation défensive malgré des contres défavorables, des pertes de balle pouvant s’avérer très dangereuses et des rebonds désavantageux.
Dans le dernier quart d’heure de la première période, les opportunités s’équilibrèrent des deux côtés : un tir hors cadre de Walsh et un retour en catastrophe de Damien Marcq dans le rectangle pour annihiler une pénétration de Karelis auxquels les Zèbres répondaient par l’entremise de Clément Tainmont aux 32ème et 43ème, cette dernière étant le théâtre de la plus belle action du Sporting dont les autres acteurs furent Damien Marcq à l’élaboration, Mamadou Fall et Clinton Mata à la transition… Il ne manquait que la conclusion ! 
 
Les 22 joueurs reprirent les débats sur un rythme identique avec, toutefois, un Castagne qui s’évertuait, lui aussi, à participer de plus en plus, au développement du jeu offensif de son équipe.
 
Entre les 60ème et 70ème, la domination visiteuse s’intensifia avec de nombreuses possibilités et la montée en puissance de Karelis qui se multipliait aux abords de la défense Carolo en diversifiant continuellement la fluidité de son jeu et de ses passes.
Le 0-1 par le robuste Grec imprima encore un autre ton à la rencontre dans le sens où Genk accentua son pressing et faillit planter le 0-2 aux 78ème et 81ème, moment que choisit Felice Mazzù pour tenter le tout pour le tout en introduisant simultanément Chris Bedia et Amara Baby afin de revenir à un 4-4-2 de circonstance.
 
L’extraordinaire égalisation par Steeven Willems laissait croire que nos Zèbres allaient finalement émerger mais c’était sans compter sur l’abattage et le réalisme de Karelis dont les deux suivantes réalisations résultèrent d’erreurs individuelle et collective de marquage.
« Y’a pas de honte », comme le chanterait le regretté Michel Berger, à être battu par plus fort que soi, « sûrement pas »… 
 
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !