" Evidemment, je tiens tout d’abord à féliciter José pour avoir amené son groupe à la quatrième place de ces Poff1 et pour pouvoir ainsi jouer les tours préliminaires de l’Europe. Il y a un travail de qualité qui a été fourni avec des hauts et des bas. S’ils ont gagné 2-0 contre Charleroi, c’est qu’ils le méritent. Je pense que nous avions mis quelque chose en place qui devait bien fonctionner aujourd’hui, qui empêchait les incursions d’Ezekiel, qui empêchait la disponibilité dans l’ intervalle de De Camargo, qui bloquait le jeu intérieur de Bia et de Carcela et qui nous a permis aussi de ressortir par les côtés même si, au niveau des occasions, pendant les 20 premières minutes, nous n’avons pu créer que "des situations."
Après ce premier but qui a changé la donne, on a changé de philosophie par rapport à ce qui avait été préparé, on a dû changer de système de jeu et changer de joueurs. Nous avons recommencé avec de très bonnes intentions en deuxième mi-temps même si de nouveau , nous avons eu de nouvelles situations de but mais pas, à proprement parler, de grosses occasions. Ce qui a été notre fardeau, pendant toute la saison, c’est de ne pas s’être créé assez de bonnes occasions pour pouvoir gérer un avantage ou mettre des buts. Les seules fois où nous avons eu des situations claires, c’était à la Gantoise ou la semaine dernière contre Bruges. Je ne pense pas qu’aujourd’hui, c’était un match différent finalement. Contre Bruges, on pouvait mettre 6 ou 7 buts, à La Gantoise 3 ou 4. Aujourd’hui, par contre, nous n’avons pas eu toutes ces situations-là . En avançant dans le match, avec tous les risques que nous avons pris, je parle ici, du dispositif mis en place et des changements de joueurs, nous avons peiné dans le dernier quart d’heure et ce deuxième but est tombé logiquement. Dans l’ensemble, oui, la victoire du Standard est méritée
Ce scénario-là s’est répété depuis le début des Poff1. Mentalement et psychologiquement, l’équipe qui jouait cette quatrième place jusqu’au bout aura certainement un coup sur la tête par rapport à une équipe qui est dans une phase ascendante et qui gagne les poff2. Cela, nous en sommes conscients. Nous n’avions pas envie de cette cinquième place tout comme le standard ou Courtrai qui ont peut-être été plus malins que nous en terminant sixièmes. Cette cinquième place, au départ, on n’en voulait pas, c’est un peu comme une femme qu’on croise par hasard dans la rue et puis finalement, on vit cinquante avec elle. Il faut apprendre à aimer cette cinquième place et nous avons jusque jeudi pour remotiver les garçons, pour leur redonner de l’envie. Nous sommes des compétiteurs, nous sommes des professionnels. Finalement, qu’est-ce qu’une semaine de boulot en plus dans une carrière d’entraîneur, même si la mienne est encore courte et celle de certains de mes joueurs aussi? Ce n’est pas une semaine qui doit nous faire rendre les armes, nous allons tout faire pour être prêts jeudi et dimanche.
Au niveau de Kébano, je suis dans l’incapacité de savoir s’il sera fit ou pas jeudi. Hier, on le voyait partant pour être sur la pelouse aujourd’hui. Le test de ce matin fut négatif, il a mal, cela ne servait à rien de l’aligner à 50% de ses capacités.
Mon rôle sera de rester positif, de garder les garçons dans cet état d’esprit. Ce n’est pas la défaite d’aujourd’hui qui va remettre en cause tout ce qu’ils ont pu réaliser durant cette saison. Ils le savent; il n’y aura pas besoin d’épiloguer là-dessus . On va essayer de garder la bonne humeur et de se préparer calmement pour jeudi même si nous allons manquer un peu de fraîcheur mentale. Les joueurs savent qu’ils doivent prendre nos deux prochaines rencontres avec le plus grand des sérieux, par respect pour l’adversaire, par respect pour notre public et par rapport à l’éthique du sport. "