"Massimo (Bruno) a reçu un coup de jambon, lors du match à Waasland. Nous l’avons essayé à l’entraînement mais il ressentait encore une petite douleur. J’ai assez de possibilités pour ne pas prendre de risques avec lui. En ce qui concerne Ali (Gholizadeh), il est arrivé à la reprise avec une douleur au niveau des ischios. Il a passé une échographie qui est négative, il n’y a rien de grave, mais c’est inflammatoire par rapport à son sciatique. Il n’est pas non plus à 100 %.
Núrio n’est pas repris car j’ai de la qualité à ce poste-là, autre que la sienne – je n’aime pas le mot « tourner » –, où on doit garder du rythme. Il y a Steeven (Willems) et Omid (Nor Afkan) qui restent dans la concurrence de l’arrière gauche; même si, pour Steeven, ce n’est pas son poste prioritaire. Si j’ai besoin de lui, il peut encore nous rendre de gros services.
Il y aura des changements à trois ou quatre postes parce qu’on a le potentiel, pour que certains joueurs ne jouent pas tout. Si on est arrivé à faire un noyau comme celui dont on dispose, par rapport à ce que l’on pense de ce noyau, ce n’est pas la meilleure façon de le gérer en faisant jouer toujours les mêmes dans toutes les compétitions.
Il n’y aura pas d’équipe B – j’espère que je ne verrai pas de titre de ce genre car c’est quelque chose qui me fait toujours mal – mais il y aura des modifications pour donner du temps de jeu parce que j’estime que les joueurs qui auront l’occasion de s’exprimer ont la capacité de le faire.
Jérémy Perbet et Marco Ilaimaharitra font partie de la sélection pour leur permettre d’avoir du temps de jeu. C’est très cohérent et logique, en fonction de ce qu’ils vont prendre ou de ce qu’on va leur enlever. Tous les débats qui ont été autour des deux cas, tous les avis s’accordent à dire que c’est très, très sévère. J’espère que les images qui seront montrées ouvriront les yeux, à ces tableaux complètement ridicules. Quand un joueur fait un fragment de geste, il prend quatre matches et quand un autre est dans un contact, il en prend trois.
Je ne comprends plus rien aux décisions, aux tableaux et aux réformes que l’on est en train de faire…
Avant de sanctionner comme ils le font, il faut que les arbitres analysent la phase – et je sais que cela doit aller vite –, mais il y a le VAR qui sert à analyser. Dans la situation de Marco, notamment, on voit très bien qu’il touche le ballon et que celui-ci va vers l’avant. Alors, d’accord, il touche la cheville mais, sa première idée, c’est d’aller vers le ballon et le toucher. Ensuite, le ballon repart vers l’avant. Donc, c’est que le ballon a été touché.
Dans le cas de Jérémy Perbet, quand on a le VAR et que l’on peut réanalyser la phase, le joueur qui est en accrochage avec lui, c’est lui qui met le premier coup, un coup plus direct que celui que Jérémy a fait – a plutôt essayé, car il ne l’a même pas touché – avec son geste de la jambe. Mais c’est vrai que, pour une équipe de rugby, les décisions sont prises autrement.
Sur l’analyse que l’on a faite à son sujet, depuis son arrivée, je pense que David (Henen) pourra mieux se développer sur le flanc, ce qui n’empêche pas le fait qu’il pourrait être projeté, en fonction des besoins, comme attaquant. Alors qu’il est droitier, s’il doit jouer sur le flanc gauche, il aime bien rentrer. Toutefois, ce sera plus vertical que rentré intérieur. Ali – comme Cristian (Benavente) – rentre plus axial.
La grosse qualité mentale de David, c’est qu’il est à l’écoute. Je regrette que l’on ne se soit pas beaucoup occupé de lui dans ses clubs précédents, sans vouloir critiquer qui que ce soit car je sais que, lorsque l’on est dans des noyaux de 30 à 35 joueurs et qu’un joueur ne joue pas, ça arrive que l’on n’ait pas le temps de s’en occuper. On est en train de repartir de zéro, des bases, dans le positionnement avec ou sans ballon, si le ballon est de son côté ou du côté opposé, ce sont tous des paramètres qu’il doit acquérir. David est réceptif, il a une superbe mentalité, il est d’accord avec ce qu’on lui dit et ne rouspète pas. C’est un très gros point positif. Il a une très grande marge de progression. Dans son football, il a de la grosse qualité technique et il a de bonnes courses. Maintenant, il doit réfléchir à son jeu et ça, c’est le plus important. Il doit trouver l’équilibre entre ce qu’il fait et ce qu’il pense. Pour le moment, il ne l’a pas. C’est ce qui l’a perturbé dans ses clubs précédents.
Je suis allé visionner Alost, il y a quinze jours, contre Virton. C’est une belle équipe, avec un attaquant (Mbaye) qui aurait, peut-être, sa place dans notre noyau, qui a de la qualité physique, de la qualité technique. Il y a un flanc droit (Mitu) qui est la copie conforme de Mamadou Fall, qui a de la vitesse et de la verticalité. Il y a l’un ou l’autre ancien de D 1, notamment dans le secteur médian et en défense centrale.
Quand on joue contre ce genre d’équipe, ce ne sont pas les qualités qui doivent faire la différence, c’est l’état d’esprit, la mentalité et la motivation avec lesquels on aborde ce match. Et il faut beaucoup d’humilité.
On va jouer contre des joueurs qui, eux, ont travaillé toute la journée, et qui vont venir faire leur match de l’année, contre des professionnels qui, peut-être, s’ils ne sont pas dans le bon état d’esprit, vont penser que c’est acquis, avant de monter sur le terrain. C’est là, le plus gros danger. Je peux bien en parler car je l’ai vécu, en étant entraîneur de D 3 et en ayant joué deux formations de D 1 que l’on a éliminées. Nous aurons affaire à un environnement très hostile et on doit être préparé à cela."