F. Mazzu: «Genk propose le plus beau foot depuis la reprise»

19 août 2017

« À Genk, il faudra ne pas laisser Berge dans des zones libres car, s’il se sent libéré et seul, c’est un très bon joueur qui peut amener du danger. Après, il y a les intervalles de Pozuelo, Schrijvers ou Malinovskyi qui sont des éléments avec de la percussion, de la pénétration et des frappes. Il y a aussi la vitesse de Samata et son jeu en décrochage. Et évidemment, l’expérimenté Buffel qui fait énormément de bien, Trossard qui a tapé dans l’œil du sélectionneur national et l’apport des arrières latéraux, comme on l’a vu la semaine passée contre l’Antwerp où beaucoup de buts sont venus de ces derniers. Il ne faut pas oublier qu’il y a énormément de qualité dans cette équipe et il s’agira d’être attentif à tout ça…

Depuis le début de la saison, je pense que Genk est l’équipe qui propose le plus beau football, ce qui était déjà le cas l’année dernière avec l’arrivée du nouvel entraineur, même si les Limbourgeois n’avaient pas eu la chance de se qualifier pour les playoffs 1. C’est une équipe très joueuse où les nombreuses individualités se mettent au service du collectif. Ça ne les dérange pas de prendre un but ou l’autre dans la mesure où ils ont énormément de joueurs capables de marquer, le danger venant des arrières aussi. Pour nous, le plus important, c’est d’abord de garder le 0, même si les médias ont prétendu que des joueurs beaucoup plus créatifs pourraient être sur le terrain pour démarrer un match. Mais nous avons peut-être un peu plus de mal à marquer que ce type d’équipe et il nous faut donc être plus attentifs à certaines autres choses…

Il y a deux semaines, on se disait que ça faisait longtemps que nous n’avions plus gagner trois fois de suite. Maintenant, ce serait bien de gagner une 4e fois de suite… L’objectif est d’essayer d’avoir cette solidarité et cette envie que nous avons eues lors des trois premiers matches. Respecter nos lignes de conduite, les règles, et comprendre que nous possédons un noyau avec beaucoup de qualité sur le terrain mais aussi sur le banc. Chacun doit donc accepter, à un moment donné, de passer par le banc. Si je peux enchaîner avec une 4e victoire, je serai l’entraîneur le plus heureux du monde mais, sur l’ensemble de la saison, les valeurs que j’ai citées sont plus importantes à mes yeux. Tant que je continuerai à les voir dans le groupe, je m’en foutrai de signer des séries de quatre ou cinq victoires car ces valeurs nous permettront de récolter les points dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs. Charleroi est toujours Charleroi et ce n’est pas parce que nous avons aujourd’hui la chance d’emporter trois victoires en trois matches que nous sommes devenus un autre… Nous sommes un Charleroi qui progresse et qui a la volonté d’être meilleur de semaine en semaine mais, si nous perdions ces valeurs, ça deviendrait une catastrophe !

Le moment clef d’une saison, ce n’est pas celui où l’on parvient à faire 9 sur 9… Ce sera quand nous traverserons une période plus difficile et voir comment tout le monde se comportera alors… Pour l’instant, la mayonnaise prend, mais ce n’est pas pour autant que ce sera toujours le cas !

Je ne sais pas si Clinton Mata débutera la rencontre… Je lui souhaite de débuter ce samedi ou le plus vite possible. Après, que ce soit lui ou Maehle, nous devrons quand même travailler d’une manière ou d’une autre, bien défendre et essayer de percuter dans les zones que nous aurons préparées. Ça peut paraître bizarre de le voir dans l’équipe adverse après avoir passé de longs mois avec nous dans le vestiaire mais, au jour d’aujourd’hui, peut-on encore parler de choses bizarres en football ? Un jour, on est coéquipiers, un autre adversaires… Ça n’arrive pas que chez nous et il faut donc s’adapter, s’habituer et, surtout, penser à notre collectif, à notre équipe.

Gaëtan Hendrickx s’est entraîné et a été passer une échographie pour se rassurer. Tout va bien, il s’agissait juste d’un état inflammatoire, et c’est la raison pour laquelle il est sélectionné. Il reste sur deux très belles prestations.

Le 19 août 1977, j’avais 11 ans, j’ai commencé à jouer au foot en me rendant au Stade Jonet avec des chaussures de balle pelote que mon père m’avait payées pour aller à l’entraînement. En ce 19 août 2017, 40 ans plus tard, je suis entraîneur de Charleroi – un rêve que je n’ai jamais nié – et j’espère que ça nous portera bonheur à Genk ! »