"Je ne regarde pas les autres résultats, nous sommes toujours parmi les six premiers. Je veux une réaction, je veux de la rage, je veux des joueurs qui se dépensent sans compter. Je ne digère toujours pas notre rencontre au Standard. J’aurais préféré avoir été battu 10-0, mais en ayant vu des chiens féroces vaincus par une équipe plus forte que nous, parce que je persiste à dire que le Standard n’était pas plus fort que nous.
Je veux de la mentalité. Avec de la mentalité, on part avec 50 % en plus. C’est pour moi le plus important, nous avons travaillé là-dessus pendant toute la semaine : la mentalité !
Anderlecht a gagné son match contre les Grecs, à la mentalité, avec l’envie de réussir son objectif. Nous devons avoir envie de gagner nos objectifs. Si on tente le maximum pour y arriver et que cela ne passe pas et bien tant pis, c’est le foot. Si on ne met pas l’envie et qu’on arrive à un résultat médiocre, là, c’est grave.
Pour revenir au match contre le Standard, lors de la séance vidéo de cette semaine, j’ai pointé les manquements collectifs ; c’est le message que j’ai fait passer.Que cela aille bien ou non, je parle toujours du collectif. Je ne pointe aucun secteur en particulier. Le collectif doit être bien meilleur dans l’état d’esprit et la rage de vaincre.
Il n’y aura pas de "chamboulements " dans l’équipe, mais il y aura des changements
Benavente est prêt à débuter un match, ce qui ne veut pas dire qu’il sera là à l’entame de la rencontre, dimanche. Je ne peux pas prédire s’il est capable de tenir 90 minutes. Tout dépend de la rencontre, des courses qu’il va faire. S’il commence un match et qu’il passe 50 % de son temps à défendre, peut-être qu’il ne tiendra pas le match. Si maintenant le bloc équipe est conquérant et joue haut sur le terrain, s’il preste uniquement sur ses qualités techniques, il sera certainement capable de tenir le match. Cela fait quelques semaines qu’il est là et, objectivement, j’espère qu’il est prêt à tenir le coup les 90 minutes.
Les deux nouveaux ont une excellente mentalité, ils ne font pas de bruit, ils sont discrets, ils sont à l’écoute. Ce sont, vraiment, deux charmants garçons. A ce niveau-là, nous n’avons aucun souci.
Cristian comprend de mieux en mieux les qualités et les défauts de chacun, il comprend comment s’imbriquer dans le dispositif à partir du moment où il est aligné à sa meilleure place. Il a bien saisi qu’un Jérémy a besoin d’un ballon dans les pieds, qu’un David a besoin d’un ballon dans l’espace. Nous insistons pour qu’il apprenne à connaître le jeu de ses partenaires. C’est un paramètre important pour l’équipe, mais aussi pour sa réussite personnelle.
Il est bien intégré dans l’équipe. Il lui reste encore le problème de la langue, mais il est beaucoup plus souriant, et plus ouvert que lorsqu’il a débarqué à Charleroi.
Si je décide d’aligner Cristian à sa meilleure place, il y aura un changement de système. Jouer avec deux attaquants, ce sera difficile. Maintenant, est-ce qu’on fera cela dimanche ? Nous verrons l’évolution des choses, par rapport à ce que nous avons mis en place et préparé aussi. Si je n’ai pas de catastrophe ni de blessé et si je décide de le faire jouer, ce sera à sa meilleure place, derrière un attaquant.
Ces derniers temps, nous avons pris trop de buts. En jouant comme on joue, si on en était à 7 sur 9 avant le Standard, on a quand même pris 8 buts même si dans ces matches-là, on en a gagné 2 et fait un match nul. C’est beaucoup. Nous restons la sixième défense, ce qui n’est pas trop mal finalement. Alors, quand on prend des buts, tout le monde pointe le secteur défensif, mais moi, je pointe le bloc entier. Quand un bloc est trop large dans le sens vertical ou horizontal, il y a des espaces qui se créent et d’office, c’est la ligne arrière qui suit; après, nous avons des moments d’errements et de coulissements dans la dernière ligne. C’est à tout cela que nous devons remédier. Il faut tenir compte de ces paramètres-là avant de se préoccuper du fait que l’adversaire joue avec de la taille ou plutôt avec des joueurs vifs. Il faut d’abord se concentrer sur nous-mêmes.
Je ne peux pas dire que je crains notre adversaire. Je le respecte avant tout, déjà pour sa victoire face à Anderlecht. C’est un paramètre important. C’est un bloc très soudé avec beaucoup d’engagement, d’envie. Ils jouent leur peau. Mes joueurs doivent comprendre que nous aussi, nous jouons notre peau, dans un autre contexte, celui d’atteindre le top 6, ce qui serait une chose extraordinaire pour une deuxième année de suite. Si Charleroi peut atteindre cet objectif, cela peut marquer aussi l’histoire. Mes joueurs doivent le comprendre. Si Waasland est capable d’avoir un état d’esprit pareil, nous devons l’avoir aussi.
Tout ce qui était noté dans la lettre adressée par les supporters était parfaitement justifié. Les supporters ont raison. Ils ne demandent pas que nous soyons champions du monde, ils demandent simplement que tout le monde mouille son maillot, qu’il y ait de la rage, de l’envie, qu’il n’y ait pas de résignation parce que nous faisons un des plus beaux métiers du monde et quoi qu’il arrive, on doit rendre du plaisir aux gens qui viennent nous supporter.
Nos supporters ont chanté pendant les 90 minutes à Sclessin, ils n’étaient pas obligés de le faire. Ce qu’ils veulent voir, c’est l’envie et un état d’esprit même s’ils savent que notre classement est correct à trois matches de la fin, nous sommes sixièmes.
Eux, comme moi, ils n’apportent pas trop d’importance à cela, ils se reposent sur l’envie et sur l’honneur de porter le maillot de Charleroi. Ce sont des vrais supporters qui dépensent leur argent pour leurs déplacements et les tickets au stade, qui s’investissent dans l’organisation de tifos ou de calicots, qui montrent clairement le soutien à leur équipe.
C’est un signal important que les joueurs devaient savoir ou en tout cas qu’on devait leur rappeler. J’adhère complètement à cette démarche des supporters."