"Il faut être patient par rapport aux derniers événements qui viennent de se passer. Le Club y travaille. Il ne faut pas commencer à dire et à faire n’importe quoi.
C’est vrai que je suis déçu par rapport au départ mais le Club fonctionne de cette manière-là. On a travaillé toute la semaine sans Kaveh (Rezaei) et on jouera ce samedi sans lui, à nous de trouver les solutions, de proposer quelque chose d’objectif, de concret et que l’on arrive à compenser son départ.
Outre le pressing, il y a les appels de balle, les déplacements qu’il va falloir retravailler d’une autre manière. Maintenant, ce que l’on va proposer contre Courtrai, on espère tous que ça va fonctionner, évidemment.
Personnellement, de ce que je demande d’un attaquant, Kaveh est celui, certainement, qui a le maximum de ce potentiel-là par rapport à ce que je cautionne au niveau des courses défensives, du travail défensif, du jeu aérien. Je n’ai pas envie de dire que c’est le meilleur mais il est le plus complet par rapport à ma philosophie.
On a travaillé des mécanismes avec Jérémy (Perbet) pour essayer qu’il ne soit pas dans des paramètres qui ne lui conviennent pas mais, cela ne veut pas dire qu’il ne devra pas défendre. Il doit penser aussi à l’équipe et il aura des situations où il devra défendre.
Quand Jérémy est sur le terrain, il a besoin de ballons dans le rectangle. C’était le cas aussi pour Kaveh mais il pouvait le faire différemment. Il y aura une autre approche à effectuer. Si Jérémy ne débutait pas, c’était pour des raisons tactiques et par rapport à notre schéma de jeu. En jouant avec une pointe, Kaveh avait la priorité. Kaveh n’est plus là, Jérémy sera sur le terrain et s’il peut nous donner ce qu’il a toujours donné dans le passé, même si ce n’est que sur 60 ou 70 minutes, je serais déjà très heureux.
Pour pallier la défection d’Amara (Baby), j’ai opté pour une solution et j’espère qu’elle s’avérera efficace. C’est une possibilité que je place Ali (Gholizadeh) à gauche mais je peux utiliser également Omid (Nor Afkan) et Romain (Grange) – qui est de retour et qui a fait une bonne préparation.
La semaine passée, Omid est monté dans un contexte difficile, il n’est pas rentré dans la meilleure période de Charleroi. C’est un garçon qui est toujours en train de se chercher, on y travaille tous ensemble pour essayer de le libérer le plus vite possible et de lui trouver son meilleur rôle. J’essaie qu’il s’épanouisse au mieux, je ne suis pas du genre à mettre de la pression sur les joueurs. Je fais des choix, certains joueurs les acceptent plus facilement que d’autres. Peut-être que lui les accepte moins facilement. C’est peut-être cela qu’il a comme poids, pour le moment, sur la tête.
Quand on est dans des moments moins simples comme c’est le cas actuellement, par rapport aux résultats, à l’un ou l’autre joueur qui s’en va et pour lequel on n’est pas toujours d’accord, à chaque fois qu’il y a une situation comme celle-là, je repense à mon papa quand il est arrivé en Belgique en 1952. Tous les jours, il descendait à la mine. Quand je repense à cela, je me dis qu’aujourd’hui, je me sens vraiment bien.
À propos de Victor Osimhen, c’est un joueur qui a pas mal de grosses caractéristiques de volume, de courses; qui peut évoluer dans les espaces ou se fixer dans une position axiale et qui n’est pas trop mal dans le jeu de tête. Il a été aligné parfois sur le côté droit mais ce n’est pas son poste de prédilection. Il a besoin de partir de l’intérieur et de chercher les espaces. Il a joué 14 matches avec Wolfsburg, c’est plus que Dimata. Cela veut dire que c’est un joueur qui a de la qualité.
Je suis incapable de dire à quel moment il sera prêt, l’essentiel, c’est de l’amener à son meilleur niveau. Il a un beau gabarit et je suis très excité de pouvoir compter sur lui. Mais nous n’agirons pas dans la précipitation. Il faudra qu’il soit prêt sur le plan physique.
Tout le monde attend une victoire de Charleroi. C’est le cas également pour moi, bien sûr, en tant qu’entraîneur. J’ai un groupe hyper positif, qui est conscient d’être passé à côté de deux résultats qui auraient pu être super contre deux gros clients.
Quand je vois le match que l’on a fait contre une équipe qui est aux portes des poules de l’Europa League, ou, en tout cas, pendant 60 minutes, c’est sur ces aspects-là que j’essaie d’avancer avec le groupe, de rester positif. Mon groupe a beaucoup d’envie, il démontre une attitude très positive. Malgré que l’on me dît dépité – alors que je n’ai jamais dit que je l’étais –, je me sens vraiment bien avec ce groupe depuis le début de la saison. Et je suis sûr qu’à un moment donné – et j’espère que ce sera ce samedi –, on va réussir à passer de l’autre côté de la barrière.
Je possède des joueurs qui ont une certaine intelligence, ils savent quand ils sont bons et quand ils ne le sont pas. Ils savent que, pour le moment, dans le contenu, ils sont bons et que ça ne tient pas à grand-chose. L’année passée, à la même période, de la manière que l’on évolue actuellement, on aurait pu avoir 18 sur 15 ! Mais je suis et reste serein par rapport à ce que mes joueurs proposent et à ce qu’ils font pendant l’entraînement.
Alors que le mercato n’est pas fini, je n’ai pas ressenti, à aucun moment, de la nervosité et de l’inquiétude.
Courtrai est un peu comme nous et j’ai visionné le match de la semaine précédente contre Ostende, Ostende qui a la baraka comme nous l’avions l’année dernière. J’ai trouvé Courtrai pas mal du tout, ils se sont créé des situations de but avec des poteaux et des lattes, ils ont une équipe cohérente et ce n’est pas parce que c’est contre Courtrai que ce sera si simple que ça. Je ne m’arrête pas au nom des équipes.
Je ne suis pas un entraîneur défensif, j’essaie de proposer en fonction des profils des joueurs et si j’estime que l’on ne sait pas faire autre chose que partir de loin pour avoir des espaces, eh bien, on le fait comme ça. Aujourd’hui, j’estime que l’on peut jouer un peu plus dans les intervalles."