« Je ne parlerai que de la première mi-temps… Sur la qualité du Standard par rapport à Charleroi, je suis d’accord. Par rapport au fait que les Liégeois ont mis leur empreinte en essayant de venir nous presser parce qu’ils savaient que nous avions joué un match jeudi, je suis d’accord. Par rapport au fait que le 1-0 ne les a pas perturbés, je suis d’accord aussi. C’était bien pour nous de rentrer aux vestiaires avec le 1-1 car le Standard aurait pu en mettre un deuxième et qu’il ne faut pas oublier que nous avions joué 120 minutes jeudi. Qu’Alexander Jankovic considère que le match est gagné, là je ne suis pas d’accord car, en deuxième mi-temps, il n’y a pas eu de match… Pour la simple et bonne raison qu’il y a plus eu une effervescence qu’un match de football. Quand on est entraîneur et qu’on passe des heures à préparer un match, comme mon confrère d’ailleurs, on n’a plus envie de l’être quand on voit ce qui se passe aujourd’hui! Personnellement, je suis entraîneur pour essayer de donner de l’énergie à une équipe de foot, pour essayer de la rendre meilleure.
Les évènements extérieurs ont certainement influencé le déroulement de la seconde mi-temps. L’année passée, c’est exactement la même situation, du même côté, au même endroit, qui a eu lieu… Psychologiquement, mentalement, mettez-vous à la place des joueurs, de mon gardien qui reçoit des briquets, qui reçoit des pétards, alors que c’est encore 1-1! Je voudrais vous y voir avec 3.000-4.000 personnes qui vous lancent des fumigènes, des pétards, des briquets… Seriez-vous encore dans le match? Il n’y a plus de football! Il faut que cela s’arrête! L’année passée, il y a déjà eu de telles circonstances et les autorités n’ont pas pris de décision… Ils ont pris un match à huis clos, au Standard, quand ça leur convenait… Et cette année, ça recommence, c’est le même situation, ce sont les mêmes débordements, derrière mon gardien, au même endroit! Vous voulez que je vous parle de la deuxième mi-temps? Je n’ai rien à dire sur la deuxième mi-temps… Ce n’est plus du foot et quand je vois ça, je n’ai plus envie d’être entraîneur…
Perdre trois points n’est pas douloureux pour moi… je préfère perdre trois points et que les instances prennent des décisions par rapport à ce qu’il se passe aujourd’hui que pleurer sur ces trois points que nous n’aurions certainement pas pris…»