F. Mazzù : « L’important, c’est de bien finir. »

25 mai 2019

"Je vais faire un peu mon "Bölöni" comme il l’a fait, ce vendredi matin. On a David Henen qui est malade – non, mais, je ne rigole pas, hein… Moi, c’est vrai –, nous, ce qu’on dit est vrai. Il a dit qu’il a des malades et des joueurs qui ont quitté l’entraînement… Opare, Mbokani…

David ne s’est pas présenté, ce vendredi matin, à l’entraînement. Il nous a évidemment envoyé ce qu’il fallait pour nous montrer qu’il était bien malade. Il a une pharyngite et il est resté cloué au lit. D’après le rapport du Doc’, on devrait le récupérer ce samedi. Jérémy (Perbet) a un petit souci à la cheville, il ne s’est pas entraîné ce vendredi. Il a fait un peu de mésothérapie, ce vendredi matin, avec la cellule médicale. On verra, ce samedi, où il en est. Cristophe Diandy est toujours en convalescence, il travaille individuellement. Quant à Ali (Gholizadeh), on connaît son état.

Le plus important, aujourd’hui (lisez vendredi), c’est la fraîcheur mentale. Dans une situation comme celle qu’on vit actuellement, même s’il y a des enchaînements de matches, ce n’est pas ça qui doit nous perturber. Le plus important, c’est d’être bien frais dans la tête. Je pense que les joueurs le sont. Il y a une certaine sérénité. Les entraînements entre deux matches, ce sont des séances de récupération. Établir la fraîcheur physique ou pas, ce n’est pas le plus important. Dans ces séances-ci, c’est les amener dans la meilleure fraîcheur pour le match de dimanche. J’ai trouvé le groupe très bien sur le plan mental.

Si l’on se base sur notre succès, en championnat, cela ne peut avoir qu’une incidence sur l’aspect mental, uniquement, car chaque match a sa vérité. Il y a des matches où des joueurs réussissent des gestes techniques extraordinaires et il y a d’autres matches où les mêmes joueurs les ratent. La vérité d’un match n’est pas celle de l’autre, même si l’on joue contre la même équipe. Le feeling doit être positif, par rapport au fait qu’on a eu la chance de gagner les deux fois, chez eux. Sur les aspects tactique et technique, ça peut varier d’un match à l’autre. Sur l’aspect mental, on doit s’appuyer sur ce qu’on a déjà fait, ça doit nous donner de l’énergie positive.

On sait très bien que l’Antwerp a une manière bien spéciale de jouer, qu’ils ont un impact au niveau des duels. Je pense qu’on avait trouvé la clé, sur les deux matches précédents, chez eux, sur les deux saisons. À nous de trouver à nouveau la clé, ce dimanche.

Je ne sais pas si l’Antwerp est sur le déclin. C’est une équipe qui a terminé 4ème des PO 1. Même si elle a eu des hauts et des bas, leur saison a été bonne. Je m’attends à une formation très motivée. J’ai lu les déclarations des uns et des autres, dont de Refaelov, ils ont préparé ce match sérieusement et l’entraîneur a tout fait, justement, pour les mettre en garde et faire en sorte qu’ils soient prêts pour dimanche. Mais nous le serons aussi, parce que c’est un match hyper important, pour nous, dans une saison beaucoup moins simple que les précédentes. L’important, finalement, c’est de bien finir, et, si on finit bien, dimanche, je pense qu’on aura réussi une belle saison.

S’il y a des similitudes à faire avec les deux autres finales de PO 2 que nous avons disputées, la seule, c’est qu’à chaque fois, nous n’avons pas bien commencé nos PO mais nous les avons bien terminés. On est dans une situation avec beaucoup d’énergie positive, des supporters heureux, un groupe qui vit bien – et c’est normal quand on enchaîne des victoires –, le groupe vit beaucoup mieux, ça se voit, ça se ressent sur le terrain. C’est à nous à faire le job. La dernière finale qu’on avait jouée, c’était à Genk, en sortant des PO 2. Mais la situation est différente, aujourd’hui. On avait traversé une belle saison, cette année-là, par rapport aux objectifs qui avaient été fixés. Cette saison-ci, ce l’est moins. Donc, il y a beaucoup d’esprit de revanche, de la part de tout le monde, et on veut absolument montrer à tout le monde que ce qui s’est passé cette saison-ci, on ne le voulait pas spécialement.

Il n’y a pas que Victor (Osimhen) qui peut être une des clés de ce match. C’est bien de l’avoir mis en évidence, parce qu’il le mérite amplement. Et je suis très content pour lui, qu’il ait fait le match qu’il a fait, parce qu’il y avait des doutes au niveau de sa valeur. Je pense que ces doutes sont estompés.

Mais il y a aussi le travail de toute une équipe. Quand vous faites un match comme celui contre Courtrai – en tout cas, au niveau de la seconde période –, c’est bien d’avoir un garçon comme Victor qui peut nous mettre des buts. Mais il est important de souligner le travail du bloc, le travail collectif; on a réussi à ne plus prendre de buts derrière le premier qu’on a pris.

Le fait d’avoir remis Stergos (Marinos) à la place de Maxime (Busi) – je l’ai expliqué à Maxime –, c’est uniquement pour une raison d’expérience, d’autant plus qu’il sortait d’une bonne prestation contre Eupen. Peut-être était-il un peu moins bien dans les deux matches précédents, c’est ce que je lui ai signalé. À partir du moment qu’on avait récupéré Stergos à 100 %, j’ai privilégié l’expérience, le fait que, depuis que je suis à Charleroi, Stergos l’est aussi et qu’il a l’habitude de jouer quelques matches importants comme celui-là.

On a dû mettre Stergos en récupération un jour sur deux, pendant un certain temps. La maturité et l’expérience, dans le cadre d’une finale d’une telle importance, sont toujours présents. Après, il faudra voir la fraîcheur physique de chacun.

Je n’aime pas trop comparer des équipes comme Courtrai et l’Antwerp car il y a des paramètres qui varient, d’un match à l’autre. Si je dois comparer, l’Antwerp est une équipe de PO 1 qui a terminé 4ème. Ça veut dire que le niveau est présent, ils font une toute grosse saison. Maintenant, il y a de l’impact physique, comme à Courtrai, ils ont de la qualité technique, de la créativité, en plus que l’année dernière, avec Govea, Refaelov, Hairemans – s’il joue –, Lamkel Zé…

Je n’ai pas envie de dire que les supporters ont été remis pieds sur terre… Quand vous passez toute une période où tout le monde pense qu’il y a moins d’envie ou qu’il n’y a plus d’envie parce que les choses ne vont pas comme vous le voulez – ce n’est pas volontaire –, et, qu’après, vous arrivez dans un moment où ça fonctionne mieux, que tout le monde est heureux et sourit – et qu’il ne reste plus qu’un match à jouer pour décrocher quelque chose –, je pense qu’il vaut mieux les laisser dans cette énergie positive.

Parce que, s’ils ont fait le boulot comme ils l’ont fait, c’est qu’ils ont envie d’aller au bout, sinon, ils auraient arrêté après le troisième match des PO 2 en se disant que les vacances seront là, le 18. Si les joueurs sont où ils en sont, au niveau de la motivation, de la canalisation de l’énergie, et ce qu’ils doivent penser et faire pour ce week-end, je n’ai plus besoin de les motiver. Cette positivité, ces sourires qui sont présents pour le moment, il faut leur laisser car ils le méritent."