F. Mazzù : « Montrer qu’on est toujours vivant ! »

18 avril 2018

« Parfait (Mandanda) et Nicolas (Penneteau) se sont entraînés ce mercredi. Ils sont aptes tous les deux à commencer un match. Évidemment, Nico a moins d’entraînements que Parfait. Nico a recommencé cette semaine-ci à s’entraîner vraiment avec le groupe. Les prestations de Parfait n’ont pas remis en cause la hiérarchie.

J’ai trouvé le groupe avec un super état d’esprit à l’entraînement ce mercredi. Les joueurs ont fait une très, très bonne séance. J’espère que l’on pourra reproduire cette énergie-là ce jeudi.

On sait que tout n’est pas simple, le sourire n’est pas là tout le temps, mais j’ai un groupe exceptionnel à ce niveau-là, qui reste positif, qui travaille bien à l’entraînement. Je ne sens pas un groupe qui a de la lassitude. Au contraire, ils ont envie de réagir. S’ils n’avaient pas cette envie-là, de la manière qu’ils se sont entraînés cette semaine-ci et ce mercredi, veille de match, ce ne serait pas le cas. Le groupe se sent toujours concerné et, pour moi, c’est le plus important.

Malheureusement, il n’y a pas les points au bout mais l’attitude est présente. Si ce n’était pas le cas, on pourrait s’inquiéter. On est tous déçus, on est frustrés, on est moins bien parce qu’il n’y a pas de points derrière mais on peut être positif par rapport à l’attitude que les joueurs montrent.

Si les joueurs ont la rage, j’espère qu’elle est positive. La rage, elle doit être présente pour permettre à soi-même ou, en tout cas, au groupe de recréer quelque chose, de se relever. Elle ne doit pas être présente pour chercher des excuses ou en avoir parce que c’est la meilleure des façons de ne pas avancer. Cette rage, elle doit être là pour nous remettre debout complètement et pas pour se venger de quoi que ce soit car ce n’est pas la bonne manière.

Je suis certain que les joueurs partiront dans cet état d’esprit-là. Après, la manière dont le match va se dérouler, on ne sait pas le prédire mais il est certain que les joueurs ont envie de réussir quelque chose à Bruges. Et il n’y a pas que les joueurs. Les joueurs ont envie de montrer qu’on est vivant. Le groupe l’a toujours montré dans l’état d’esprit, dans l’énergie qu’il déploie sur le terrain, dans l’organisation que l’on essaie de mettre en place. Et on a envie de montrer que l’on est toujours vivant dans l’acquisition des points.

Le fait que l’on ait marqué trois buts à Bruges en phase classique prouve que l’on a la possibilité, la capacité de faire quelque chose.

Nous allons tomber contre une équipe qui, aujourd’hui, est la plus proche pour gagner le titre. On sait que Bruges est une très bonne équipe, ils ont beaucoup d’éléments dans le noyau avec de grosses capacités, ce sera un match très difficile. Mais on sait, en même temps, que l’on est capable de réaliser un gros coup contre eux parce qu’on en a envie, que l’on a les capacités et que la situation doit nous faire encore grandir, nous faire déployer encore plus d’énergie, plus de courses. Les joueurs en sont conscients. Tous ces paramètres-là sont présents en espérant que l’on ait un peu plus de réussite que dans les trois premiers matches, ou, du moins, que dans les deux premiers.

C’est fatigant d’entendre dire que les joueurs ont l’air fatigués. Philippe Simonin pourrait montrer les courbes et les kilomètres parcourus par les joueurs de Charleroi par rapport aux autres équipes. On verra que ce n’est pas un problème de fatigue.

C’est une possibilité que l’on pourrait retrouver David Pollet au coup d’envoi. On a un noyau riche au niveau du secteur offensif avec beaucoup de possibilités. Tout dépendra du dispositif dans lequel on va jouer.

On n’a pas la certitude que Bruges va jouer avec deux attaquants. Si Refaelov est aligné, c’est différent. C’est un joueur qui vient dans les intervalles, qui décroche très bas, qui se déplace latéralement, qui vient chercher les ballons plus bas et, donc, le secteur médian serait encore beaucoup plus fourni.

En fonction de la composition de Bruges, on évoluera dans l’un des deux dispositifs que l’on a utilisés le plus. A partir du moment où l’on parle aux joueurs, qu’ils ont prévenus, ce n’est pas compliqué de signaler qui va jouer dans tel ou tel dispositif.

Toutefois, la donne n’est pas la même que lors du 3-3 de la phase classique parce qu’actuellement, Refaelov joue dans le secteur offensif et ses décrochages font que Bruges ne joue pas avec deux véritables attaquants. Par conséquent, notre formule de ce match de championnat n’est peut-être pas la meilleure contre l’équipe de Bruges qui a joué la semaine passée.

Que ce soit au niveau mental, physique ou de l’état d’esprit, le groupe n’est pas dans un état de rupture. Il reste sept matches, presqu’un quart de compétition normale, et si cela devait être le cas – et je ne le pense pas honnêtement – mes joueurs n’auraient pas le droit de jouer en D 1 et d’être des compétiteurs professionnels.

Après, la rupture, au niveau des points, de la différence, des écarts, oui, peut-être bien, je n’en sais rien, mais en tout cas pas en ce qui concerne l’état d’esprit, l’envie et le fait de vouloir toujours bien faire le travail.

Amara (Baby) avait une fait une très grosse rentrée contre Anderlecht, il a fait 60 bonnes minutes contre Genk et puis, le bloc s’étant élargi, en ayant joué plus bas, j’ai trouvé qu’il avait fait des longues courses avec, peut-être parfois, le fait qu’il devait avoir une meilleure gestion dans la conservation de balle, etc…, mais sur l’ensemble, c’était très positif.

Amara est intéressant surtout dans l’impact physique et dans le jeu aérien. On pourrait, par exemple, le voir dans un système à 3, arpenter tout son flanc gauche. Il l’a déjà fait, une ou deux fois, en compétition officielle, la saison passée, à un moment où on devait être plus offensifs, comme il a déjà pu également le faire à l’entraînement ou en matches amicaux.

J’espère que Kaveh va être remis en confiance avec le but qu’il a marqué car pour un attaquant, c’est toujours important. Je l’ai senti souriant cette semaine-ci. Il en a planté quelques-uns aux entraînements, ce qu’il avait peut-être moins fait dans les semaines précédentes.

À propos de Gjoko (Zajkov), le fait qu’il soit présent peut apporter un plus. On joue en zone. La taille est importante mais le plus important, c’est de savoir ce qu’il faut faire dans la zone où le ballon tombe. On peut avoir 3 gars de 2 mètres en première zone, avoir un autre d’1,80 m en deuxième zone et le ballon tombe en deuxième zone. Alors, les trois gars de 2 mètres ne servent à rien sur cette première zone. Il faut être vigilant dans toutes les zones et après, respecter le règlement.

Le 5-1 que l’on avait pris en Coupe était dû à un problème de taille dans la première zone car c’est là que nous avions encaissé deux buts. Il y avait également un problème de timing, d’aller vers le ballon. Nous avions été trop statiques. J’avais appris que Bruges s’était préparé toute la semaine en s’exerçant à faire des frappes en première zone alors qu’ils les donnent très souvent en seconde zone avec, notamment, Denswil. Il y avait eu tout un concours de circonstances, un mauvais coaching de ma part et une mauvaise mise en place, tout cela avait fait que l’on avait pris l’eau… »